- Trois personnages principaux adolescents (Zach, Bérénice et Stéphanie) et deux personnages secondaires opposants (Matthieu et Alain), tous impliqués dans une affaire de meurtre.
« C’est là que nous avons retrouvé Matthieu. C’était un copain de Stéphanie, que j’ai trouvé assez déplaisant. Très vite je me suis ennuyé. Ces histoires de danse, de voitures et de sorties en boîtes de nuit, qui semblaient seules les intéresser, ne font pas partie de mon monde. » (p. 15)
« Bérénice, je l’aime beaucoup, mais elle est un peu coincée. Alors je ne rate pas une occasion de la faire sortir de son milieu. Ce qui lui manque, c’est un petit ami. Elle verrait que c’est autre chose que le piano! » (p. 78)
« Zach, il est vraiment lourd! Il ne parle pas, ne rit pas, n’aime rien, ou alors des choses complètement dépourvues d’intérêt. Je ne comprends pas ce que Bérénice lui trouve. D’ailleurs, je ne crois pas qu’elle sorte réellement avec lui. On dirait plutôt qu’elle l’a pris sous sa protection. Amusant. » (p. 79)
- Thèmes de l’amitié, du meurtre et de la drogue, abordés en surface et reflétant les choix parfois difficiles des adolescents et adolescentes ainsi que les dangers qui se présentent à eux.
« Un petit trafiquant de drogue, voilà ce qu’était ce pauvre type. Un de ces voyous sans envergure qui font la sortie des écoles pour refiler leurs poisons aux étudiants en difficulté personnelle. Lamentable! » (p. 53)
« Mon hésitation ne dure qu’une seconde. Cette fois, c’est Bérénice qui est en danger. À cause de moi! Je ne peux pas la laisser tomber. J’ouvre la fenêtre toute grande et, à mon tour, je disparais dans la nuit. » (p. 85)
« Tant bien que mal, j’essaie de reprendre mes esprits et d’analyser la situation. En bas, le cadavre de Matthieu, que j’ai tué sans le vouloir. Ici, cette ordure d’Alain qui ne s’intéresse qu’à son fric et qui ne lâchera pas prise tant qu’il ne l’aura pas reçu. Et moi, prise au piège entre les deux… Comment m’en sortir? » (p. 92-93)
- Trois narrateurs participants (Zach, Bérénice et Stéphanie) racontant à tour de rôle et dans des parties distinctes leur expérience personnelle de la même situation du crime, ce qui permet au lectorat de connaître leurs pensées et intentions et de progressivement reconstituer le mystère entourant le meurtre.
« En dehors de l’école, je suis la plupart du temps seul, comme ce soir. Mais, dans le fond, ça me plaît ainsi. Je ne vais pas changer maintenant. Je déteste l’agitation, la foule. Je crois même que je pourrais passer le reste de ma vie à Calgary. Il est si facile d’y être seul… » (p. 8)
« Zach est un garçon bizarre. Oui, ça, je le sais depuis longtemps. Mais avant, je veux dire avant les événements de l’année passée, quand il a été accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis, il m’était totalement indifférent. Je peux même dire qu’avant cette sinistre aventure dans les cheminées de fées, au printemps dernier, je l’ignorais complètement. » (p. 43)
« J’ai fait une bêtise. Tout a commencé avec Alain. Au début, seul Matthieu le connaissait, puis il me l’a enfin présenté. Il m’en avait déjà pas mal parlé. Alain, c’est un grand type un peu inquiétant, et par là même assez attirant. Pas du tout le genre qu’on rencontre dans les bals de fin d’études. » (p. 78)
- Intrigue policière riche en séquences descriptives créant une atmosphère mystérieuse.
« Il y a un an encore, ce paysage m’aurait inspiré des idées noires. La lune découpant ces zones d’ombre parmi les arbres, le bruissement lugubre de la rivière coulant à mes pieds, la silhouette décharnée de la passerelle qui enjambe l’Elbow… J’aurais frissonné, j’aurais cherché dans le noir les créatures nocturnes que j’imaginais hanter les nuits de Calgary… » (p. 7)
« Alors mon sang-froid m’abandonne. Je me tourne brusquement vers la rive, sors de l’eau en trébuchant sur les pierres et, la tête en feu, je fuis ce lieu sinistre sans me retourner. » (p. 74)
« Le plus court chemin, en venant de chez elle, c’est de descendre par la piste cyclable, de l’autre côté du parc. Aller jusque-là sans se faire voir, ce n’est pas évident. Toute la partie du parc la plus proche de la rue est complètement dépourvue d’arbre. Quand on s’y promène, on est comme sur une scène de théâtre. Je vais donc suivre les ruelles derrière les maisons jusqu’à la 50e Avenue et, de là, en courant, je ne serai pas plus d’une minute en terrain découvert. Assez hésité. Je pars au galop. » (p. 95)