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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Zone d’ombre

Décidément, Calgary, en Alberta, est le théâtre de sombres histoires! Comment une fille comme Bérénice a-t-elle pu en arriver à tuer quelqu’un? se demande Zach. Quatre protagonistes ont assisté à l’horrible événement. Mais aucun d’entre eux n’a vu la même chose. Dans chacun des récits, c’est l’identité du meurtrier et même celle de la victime qui diffèrent! Et pourtant, personne ne ment.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux adolescents (Zach, Bérénice et Stéphanie) et deux personnages secondaires opposants (Matthieu et Alain), tous impliqués dans une affaire de meurtre.

    « C’est là que nous avons retrouvé Matthieu. C’était un copain de Stéphanie, que j’ai trouvé assez déplaisant. Très vite je me suis ennuyé. Ces histoires de danse, de voitures et de sorties en boîtes de nuit, qui semblaient seules les intéresser, ne font pas partie de mon monde. » (p. 15)

    « Bérénice, je l’aime beaucoup, mais elle est un peu coincée. Alors je ne rate pas une occasion de la faire sortir de son milieu. Ce qui lui manque, c’est un petit ami. Elle verrait que c’est autre chose que le piano! » (p. 78)

    « Zach, il est vraiment lourd! Il ne parle pas, ne rit pas, n’aime rien, ou alors des choses complètement dépourvues d’intérêt. Je ne comprends pas ce que Bérénice lui trouve. D’ailleurs, je ne crois pas qu’elle sorte réellement avec lui. On dirait plutôt qu’elle l’a pris sous sa protection. Amusant. » (p. 79)
     

  • Thèmes de l’amitié, du meurtre et de la drogue, abordés en surface et reflétant les choix parfois difficiles des adolescents et adolescentes ainsi que les dangers qui se présentent à eux.

    « Un petit trafiquant de drogue, voilà ce qu’était ce pauvre type. Un de ces voyous sans envergure qui font la sortie des écoles pour refiler leurs poisons aux étudiants en difficulté personnelle. Lamentable! » (p. 53)

    « Mon hésitation ne dure qu’une seconde. Cette fois, c’est Bérénice qui est en danger. À cause de moi! Je ne peux pas la laisser tomber. J’ouvre la fenêtre toute grande et, à mon tour, je disparais dans la nuit. » (p. 85)

    « Tant bien que mal, j’essaie de reprendre mes esprits et d’analyser la situation. En bas, le cadavre de Matthieu, que j’ai tué sans le vouloir. Ici, cette ordure d’Alain qui ne s’intéresse qu’à son fric et qui ne lâchera pas prise tant qu’il ne l’aura pas reçu. Et moi, prise au piège entre les deux… Comment m’en sortir? » (p. 92-93)
     

  • Trois narrateurs participants (Zach, Bérénice et Stéphanie) racontant à tour de rôle et dans des parties distinctes leur expérience personnelle de la même situation du crime, ce qui permet au lectorat de connaître leurs pensées et intentions et de progressivement reconstituer le mystère entourant le meurtre.

    « En dehors de l’école, je suis la plupart du temps seul, comme ce soir. Mais, dans le fond, ça me plaît ainsi. Je ne vais pas changer maintenant. Je déteste l’agitation, la foule. Je crois même que je pourrais passer le reste de ma vie à Calgary. Il est si facile d’y être seul… » (p. 8)

    « Zach est un garçon bizarre. Oui, ça, je le sais depuis longtemps. Mais avant, je veux dire avant les événements de l’année passée, quand il a été accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis, il m’était totalement indifférent. Je peux même dire qu’avant cette sinistre aventure dans les cheminées de fées, au printemps dernier, je l’ignorais complètement. » (p. 43)

    « J’ai fait une bêtise. Tout a commencé avec Alain. Au début, seul Matthieu le connaissait, puis il me l’a enfin présenté. Il m’en avait déjà pas mal parlé. Alain, c’est un grand type un peu inquiétant, et par là même assez attirant. Pas du tout le genre qu’on rencontre dans les bals de fin d’études. » (p. 78)
     

  • Intrigue policière riche en séquences descriptives créant une atmosphère mystérieuse.

    « Il y a un an encore, ce paysage m’aurait inspiré des idées noires. La lune découpant ces zones d’ombre parmi les arbres, le bruissement lugubre de la rivière coulant à mes pieds, la silhouette décharnée de la passerelle qui enjambe l’Elbow… J’aurais frissonné, j’aurais cherché dans le noir les créatures nocturnes que j’imaginais hanter les nuits de Calgary… » (p. 7)

    « Alors mon sang-froid m’abandonne. Je me tourne brusquement vers la rive, sors de l’eau en trébuchant sur les pierres et, la tête en feu, je fuis ce lieu sinistre sans me retourner. » (p. 74)

    « Le plus court chemin, en venant de chez elle, c’est de descendre par la piste cyclable, de l’autre côté du parc. Aller jusque-là sans se faire voir, ce n’est pas évident. Toute la partie du parc la plus proche de la rue est complètement dépourvue d’arbre. Quand on s’y promène, on est comme sur une scène de théâtre. Je vais donc suivre les ruelles derrière les maisons jusqu’à la 50e Avenue et, de là, en courant, je ne serai pas plus d’une minute en terrain découvert. Assez hésité. Je pars au galop. » (p. 95)

Langue

  • Registre principalement courant dans les séquences descriptives et parfois familier dans les dialogues, reflétant les rapports entre les personnages et les rendant vraisemblables.

    « Je serais dans de beaux draps, si quelqu’un survenait au moment où je ramasse mon blouson près d’un cadavre encore chaud! » (p. 24)

    « Quatre jours que je ne suis pas sortie d’ici! Quatre jours à tourner en rond dans cette chambre où, il y a quelques mois encore, je ne pouvais pas m’endormir sans faire un câlin à mon ours en peluche. » (p. 77)

    « – Arrête de gigoter comme ça, reprend-il, sinon je t’en flanque une grosse sur la figure. Et explique-moi un peu ce que tu fabriques ici. Tu es venue payer tes dettes, peut-être? » (p. 92)
     

  • Figures de style nombreuses (p. ex., énumération, métaphore, comparaison et hyperbole) permettant d’amplifier et de rendre imagées les émotions des personnages quant au danger qui les entoure.

    « Les autres m’ennuient, m’énervent, me dégoûtent toujours autant. » (p. 7-8)

    « Face à lui, je me sens vulnérable, un simple gibier dans une chasse où seuls comptent l’instinct et la sauvagerie. » (p. 59)

    « Soudain, la lune apparaît. Le vent a balayé le ciel et la lumière se fait sur le parc, comme si on venait d’allumer sur moi des projecteurs de théâtre, comme si je me trouvais au centre d’une piste de cirque… » (p. 74)

    « Si Matthieu pouvait voir mon cœur battre, il verrait que mon assurance ne repose sur rien, qu’à la moindre réaction de sa part, je m’effondrerais comme un château de cartes. » (p. 119)
     

  • Langage caractérisé par des phrases très ponctuées (p. ex., le point d’interrogation et les points de suspension) reflétant les doutes des personnages et contribuant à la création du suspense chez les lecteurs et lectrices.

    « Qu’est-ce qu’il faisait là, à demi dissimulé derrière cette cabine vitrée? Est-ce que par hasard il le connaîtrait, ce fameux Alain? C’est difficilement croyable, ils n’ont rien en commun. Et pourtant, à l’instant même… » (p. 55)

    « Et pourtant, c’est plus fort que moi. Je fais un pas, puis deux, et un troisième… Un homme est là, gisant sur le sol, visage contre terre. Je me penche sur lui, tremblante. » (p.  69)

    « Dans les deux cas, quelle est la part prise par Zach dans la mort d’Alain? Et, surtout, quelle est celle de Bérénice? Bérénice a-t-elle simplement surpris Zach commettant un crime, ou sont-ils complices? » (p. 106)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de rédiger un dernier chapitre, du point de vue participant, d’un opposant (p. ex., Matthieu).
  • Inviter les élèves à effectuer une recherche sur les lois, procédures et conséquences rattachées au trafic de drogues et au meurtre dans leur province et pays; inviter un policier, un avocat ou un autre intervenant du milieu en salle de classe pour discuter avec les élèves de ce sujet.
  • Inviter les élèves à réagir dans un journal de bord aux questionnements de Zach sur le sens de la vie : « Pourquoi sommes-nous là? Dans quel but? » (p. 46).
  • Visionner avec les élèves le film Non-retour présentant un autre roman policier du même auteur Laurent Chabin; leur demander de comparer les deux œuvres.

Conseils d'utilisation

  • Étant donné que les sujets de la drogue et du meurtre y sont abordés en surface, préciser ce contexte aux élèves avant d’aborder la lecture.
  • Revoir la narration participante, son utilité et son effet sur les lecteurs et lectrices.
  • Étudier les caractéristiques et composantes du roman policier.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Télé-litté, Zone d’ombre; Non-retour.