Un fin passage
« Vivre, mais qu’est-ce que vivre? »
Si le personnage d’Un fin passage qui pose cette question se trouve déjà de l’autre côté des choses, il n’en connaît pas pour autant la réponse. Quant à nous, en suivant le parcours des autres personnages de ce roman, nous ne pouvons que nous la poser de façon plus aiguë encore.
Il y a cette jeune fille, Claudia, qui accepte de poster une lettre que lui a remise un inconnu croisé dans un aéroport. Il y a cette femme qui ne fume qu’en public et qui aime un homme qui jette ses vieux mouchoirs le jeudi. Il y a cet homme, qui dit aimer une femme de Baltimore mais qui court le monde sans trouver où s’arrêter. Il y a Hans, dont la thérapie psychanalytique avance beaucoup moins vite que les casse-tête auxquels il s’adonne avec passion. Il y a Terry et Carmen, ce jeune couple de Moncton - elle est enceinte - parti à la découverte du delta du Rhône. Il y a enfin ce rabbin - où est-ce un pope? - qui prône la joie sans repère.
Dans ce livre à la fois dense et léger, France Daigle arrive à peindre le mystère des êtres sans trahir leur secret. C’est avec sensibilité et douce ironie qu’elle trace cette histoire où le lecteur reconnaîtra les figures subtiles du hasard, du désir et du destin.
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)