- Recueil composé de neuf nouvelles présentant l’histoire des Métis des Grands Lacs, précédées d’une introduction et suivies de renseignements historiques ayant inspiré ces récits, ainsi que d’une chronologie d’événements importants pour ces populations.
- Un personnage principal issu de la famille Laboucanne, différent pour chaque récit (par ex., Étienne, Joseph et Francis), entouré d’une multitude de personnages secondaires américains, autochtones, britanniques, canadiens et métis.
« Michelle Pémiguishirquou regarde son homme, Étienne Laboucanne, et hausse les épaules. […] Étienne retourne son attention vers le groupe d’hommes, des soldats britanniques en tunique rouge et quelques habitants du village de Michilimackinac, qui s’éreintent à défaire les pièces massives de l’église Sainte-Anne. » (p. 11)
« – Je suis un Métis, énonce lentement Hamilton, même si je ne vis pas comme eux. Ce sont des gens valeureux qui ont toujours défendu les intérêts du gouvernement, même au risque de leur vie. Tenez, Joseph Laboucanne qui vous a présenté la pétition, il a fait partie de la milice et a participé à la chasse aux rebelles en 1837, comme de nombreux autres. » (p. 68)
« "[…] Un jour, tu les perdras tes précieuses mains. La peau d'une femme sous tes doigts ne sera qu'un lointain souvenir. À sa place, tu te souviendras de cette nuit et de ta cruauté."
Elle se tenait droite, serrant notre enfant emmitouflé dans la couverture que je venais de lui lancer au visage. Ses derniers mots, je me les rappellerai toujours : "Protège ta descendance, Francis Laboucanne, autrement elle finira comme cette pauvre petite." Elle claqua la porte et le son résonna longuement dans la maison vide. » (p. 129)
- Narrateur omniscient qui raconte, à travers neuf générations de la famille Laboucanne, des histoires s’appuyant sur des faits historiques; plusieurs séquences dialoguées illustrant les moments forts des récits.
« Tout comme les voyageurs canadiens et métis qui s’apprêtent à prendre les armes contre les Américains, Pothier et la compagnie appuient inconditionnellement l’effort de guerre. Cependant, ce n’est pas la défense de l’Empire britannique qui les motive, mais plutôt l’impératif de protéger leur gagne-pain et leur territoire de l’expansionnisme des Américains. […]
Antoine se rend aider le groupe qui charge le canon à bord d’un bateau. » (p. 23)
« – Tire, j’te dis!
Laboucanne secoue la tête et remet le fusil à son ami.
– Si tu ne peux plus fuir, rends-toi, Paul, dit-il en commençant à s’éloigner.
Il a franchi un premier pas quand la voix de Proctor le fait figer.
– André, je vais te demander une dernière fois. Tue-moi, ou c’est toi qui vas mourir en premier. » (p. 53)
- Intrigues suivant généralement l’ordre chronologique et respectant les dates des événements importants de l‘histoire des Métis des Grands Lacs (p. 151-155); ellipses de temps variables entre les nouvelles; retours en arrière dans certaines nouvelles clarifiant des faits ou des comportements.
« 1. Pas sans le prêtre
Michilimackinac, 1781 » (p. 11)
« 2. Prendre pays
Île Saint-Joseph, juillet 1812 » (p. 21)
« 3. L’ami du déserteur
Penetanguishene, 1840 » (p. 45)
« Île Drummond, hiver 1826
"Quel beau pays!" pense le lieutenant Carson en admirant la neige virevolter. Ce moment de tranquillité est interrompu par Wilson, l’aide du commandant, qui pénètre dans le salon.
– Qu’y a-t-il?
– C’est Proctor, Paul Proctor, lui dit Wilson, hésitant. Il est parti. » (p. 48-49)
- Séquences explicatives et descriptives ajoutant des détails et permettant de se faire des images des personnes, des lieux et des événements.
« Mais le mot Métis, avec un "M" majuscule, désigne aussi le peuple descendant d’Européens et de membres des Premières Nations de la région des Grands Lacs et des provinces de l’Ouest canadien. Ce peuple métis est issu de la traite des fourrures entre le 17e siècle et le milieu du 19e siècle. Le rayonnement du peuple métis s’est étendu à travers l’Ouest canadien où, aujourd’hui, on retrouve la plus grande concentration de Métis. » (p. 9)
« Les Michigan Fencibles forment un drôle de régiment. Quelques-uns des soldats portent leur ceinture fléchée à la taille de leur uniforme noir. Le fusil dans une main, certains tiennent leur pipe dans l’autre, en attendant impatiemment la fin de cette inspection pour aller fumer tranquillement. » (p. 35)