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Roméo Lebeau

- Appelle-moi Roméo, ma belle. 

J’ai failli m’étouffer en l’entendant. J’avais envie de l’étriper, de le pendre par les orteils, de l’enfermer dans une prison remplie de scorpions! Au souper, Katarina ne s’est pas assise avec moi. Elle a choisi la table de Roméo Chose.

Eh oui, le célèbre Alexis Dumoulin-Marchand, le héros de Valentine picotée, de Marie la chipie et de Toto la brute, est bel et bien jaloux de ce grand flagada de Roméo Lebeau. En classe verte au camp Les Grouillevite, avec Macaroni et toute la classe, Alexis parviendra-t-il à relever tous les défis et à regagner le cœur de Katarina?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal et narrateur, Alexis, qui est amoureux de Katarina et qui ressent une certaine appréhension face à une sortie éducative avec les élèves de sa classe au Mont-Tremblant; quelques personnages secondaires dont le chef moniteur du camp, Roméo Lebeau, Katarina, une copine de classe qui tombe sous le charme du beau Roméo, Henri, un ami qui lance un défi de taille à Alexis, Macaroni, l’enseignante, monsieur Torture, le directeur, et le cuisinier qui est aussi le braconnier.

    « Tous les élèves ont très hâte d’aller au camp Les Grouillevite à Mont-Tremblant.
    Tous les élèves… sauf moi. […]
    Pourquoi? C’est simple : j’ai peur de faire un cauchemar. Imagine! J’aurais l’air fin si je me mettais à hurler MAAMAAAN!!! AU SECOUOUOUOURS! dans le dortoir en pleine nuit.
    Tout le monde rirait de moi. Et Katarina déciderait que je suis trop peureux pour être son amoureux. » (p. 13-14)

    « Roméo Chose n’avait pas encore fini sa phrase que toutes les filles de la classe fondaient d’amour pour lui. Elles avaient les yeux vitreux, la bouche grande ouverte et l’air complètement ridicule.
    Heureusement, Katarina n’est pas aussi stupide. Enfin… c’est ce que je me suis dit. Mais j’ai découvert avec horreur qu’elle aussi était pâmée devant ce grand flagada. » (p. 18)

    « Henri a fait semblant de ronfler et moi aussi. À minuit, on est sortis de notre lit et on s’est faufilés dehors à pas de loup. 
    – Que le meilleur gagne! a déclaré Henri d’une voix grave avant qu’on se sépare. » (p. 33)
     

  • Intrigue simple comprenant plusieurs péripéties empreintes d’humour; sujet pouvant susciter l’intérêt des garçons et des filles, leur permettant de faire des liens avec leur vécu (p. ex., classe verte, amitié, défi, amour, jalousie, peur, geste humanitaire).
  • Illustrations en noir et blanc qui décrivent les sentiments des personnages; récit séparé en chapitres titrés donnant un aperçu du contenu; liste des autres œuvres de l’auteure précédant le texte.
  • Présence d’éléments graphiques expliquant le sens contextuel de mots ou de phrases (p. ex., majuscule, guillemets, caractères italiques).

    « Alexis, tu es VRAIMENT mon héros
    Et c’était signé :
    Katarina.
    Tout en bas, elle avait ajouté :
    P.-S. : Je t’aime » (p. 65)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; certains mots familiers utilisés selon le contexte ainsi que quelques mots nouveaux.

    « – Alexis! Pauvre petit coco d’amour! C’est seulement un cauchemar, mon beau poussin chéri… »  (p. 10)

    « – Le maniaque n’existe pas, cet homme est un braconnier, m’a expliqué Roméo. Il chasse là où c’est interdit. Si tu savais ce que je donnerais pour l’attraper. Ce n’est pas la première fois qu’il installe ses vilains pièges dans la forêt du Mont-Tremblant. » (p. 42)
     

  • Récit contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre.

    « Le renard roux a gémi de nouveau. Cette fois, le braconnier l’a entendu lui aussi.
    – Ah! Ah! T’es pas loin, hein, paquet de poils? J’ai bien hâte d’avoir ta fourrure sur ma tête. Tu vas me faire un beau chapeau! » (p. 47)

    « Sacré Henri! Il avait voulu me faire croire qu’il avait passé la nuit en forêt alors qu’il était resté caché pendant tout ce temps. S’il n’était pas tombé aussi profondément endormi, je ne l’aurais jamais su. » (p. 57-58)
     

  • Emploi fréquent d’expressions figurées et de comparaisons qui caractérisent bien le style de l’auteure.

    « La preuve? Mercredi dernier, au retour de la récréation, Rosaline Lamonde a hurlé assez fort pour réveiller les morts. » (p. 11)

    « Macaroni, notre chère professeure qui est un peu nouille, est devenue pâle comme un fantôme. Et toutes les filles de la classe ont crié comme si l’araignée allait les avaler tout rond. » (p. 12)

    « C’est horrible, affreux, effrayant. C’est épouvantablement affreux, dégueulasse et épeurant. De la chair rouge et du sang. OUACHE! BEURK! YARK! » (p. 36)
     

  • Séquences descriptives permettant de situer les événements et les personnages dans le temps et le lieu de l’action; peu de séquences dialoguées.

    « Je comprends maintenant d’où vient le sang. Le renard a essayé de se libérer et les dents de métal lui ont déchiré la peau.
    La vue du sang m’étourdit. Des vagues roulent dans mon ventre. J’ai un peu le mal de mer… Je voudrais fuir à toutes jambes, mais quelque chose me retient.
    Le renard fait vraiment pitié. Il ne bouge plus maintenant. On dirait presque qu’il a peur de moi. » (p.38-39)

    « Dans l’autobus, au retour, Henri s’est assis à côté de moi. Il a attendu que Macaroni invite tout le monde à chanter à tue-tête pour me faire une révélation monstre.
    – Macaroni et monsieur Torture sont amoureux!
    – Arrête tes farces plates, Henri.
    – Je te jure! Je les ai espionnés cette nuit. Ils sont venus s’asseoir dans la véranda où j’étais caché. Monsieur Torture appelait Macaroni " mon petit pinson adoré " et Macaroni l’appelait " mon gros bison d’amour ". » (p. 63)

Pistes d'exploitation

  • En groupe-classe, discuter avec les élèves des dangers de passer une nuit seul en forêt. Former des dyades et demander aux élèves de dresser une liste d’articles nécessaires à la survie en forêt. Permettre à chaque groupe de présenter leur liste d’articles tout en justifiant leurs choix.
  • En équipe, demander aux élèves de faire une recherche au sujet du braconnage (p. ex., définir ce que comporte cette activité illégale, préciser les types de braconnage, décrire l’impact environnemental d’une telle activité); leur proposer ensuite de présenter le fruit de leur recherche sous forme de dépliant informatif ou de reportage.
  • En groupe-classe, identifier les différents sentiments éprouvés par Alexis tout au long du roman (p. ex., la jalousie, la peur, la fierté). Demander aux élèves d’émettre leur point de vue sur la façon dont Alexis a su gérer ses sentiments. Permettre à celles et ceux qui le désirent de relater des expériences personnelles qui ont fait naître de tels sentiments.

 

Conseils d'utilisation

  • Prévenir les élèves que certaines parties du roman contiennent des passages qui peuvent faire peur, p. ex., la description d’une bête vivante coincée dans un piège, qui saigne et qui gémit.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 5e année, Série : Sam Chicotte, J’ai le droit d’avoir peur, non?
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Le monde animal, Édouard l’éléphant.