Manuel adore passer du temps avec son papa, mais lorsque le bidule de ce dernier fait tut-tut-biiip! le pire peut arriver. Manuel aimerait bien trouver une façon de faire comprendre à son papa que les bidules électroniques ne sont pas toujours les bienvenus.
(Adapté du site de l’éditeur.)
« Manuel chausse ses patins. Ses jambes tremblent un peu. Un peu beaucoup. Son père le tient par la main… puis le lâche. Le garçon roule tout seul… un, deux, trois mètres!
– Regarde-moi, papa!
Tut-tut-biiip!
Le bidule de Mathieu se met à sonner. »
« Dans l’après-midi, Manuel et mamie Mado découvrent un nid de canards sauvages sur la berge.
– Doucement… faut pas leur faire peur… murmure la grand-mère. »
« Manuel glisse son pyjama dans son sac à dos. Il referme doucement la porte derrière lui. Là-haut dans son bureau, Mathieu bavarde et n’entend même pas son fils quitter la maison. »
« Manuel croise les bras et déclare :
– Je déménage au lac Quenouille.
– Pourquoi? demande son père.
– Parce que mamie Mado n’a pas un stupide bidule qui fait toujours tut-tut-biiip au mauvais moment!
– Comment je peux te convaincre de ne pas déménager?
– Tu pourrais oublier ton bidule dans un tiroir de temps en temps. »
« Au moment le plus terrifiant du film, quand le monstre aux ongles en forme de ciseaux attaque la princesse, le garçon veut cacher son visage dans la manche de son papa, mais Mathieu a quitté la salle avec son bidule. »
« Demain, Manuel et Mathieu iront au lac Quenouille rendre visite à mamie Mado.
– Et si on lui faisait un gâteau? propose Manuel.
– Excellente idée, mon bonhomme! »
« Manuel marche vite et loin. Au bout d’un certain temps, il ne reconnaît plus les rues. Pas le moindre signe du lac Quenouille. Fatigué, il s’assoit sur un banc à l’arrêt d’autobus. Même s’il a un peu peur, sa colère reste entière. Pas question de rentrer à la maison. »
« Au même moment, le bidule hurle : tut-tut-biiip! »
« Le lendemain, Mathieu barrit aussi fort qu’un éléphant enragé. »
« Ce soir-là, Mathieu lit à son fils l’histoire de l’éléphant volant. Il est rendu au passage où un avion frappe l’éléphant en plein vol lorsque le bidule hurle : tut-tut-biiip.
– Allo? dit Mathieu, oui…il faut passer la commande mais…
Manuel s’impatiente et crie :
– Mon histoire! Mon histoire! »