Louisbourg
Louisbourg, un roman historique, rend un vibrant hommage à la plus grande cité fortifiée francophone du Canada, située au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
Louisbourg, un roman historique, rend un vibrant hommage à la plus grande cité fortifiée francophone du Canada, située au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
« Durant la semaine, on assista à des allées et venues incessantes sur les navires de passage. Marins et soldats affichaient de grands sourires béats et réparaient à tour de rôle la forteresse en chantant. Quelques jours après, le commissaire-ordonnateur Jacques Prévost la Croix, homme grand et sec, s’entretint avec le gouverneur. » (p. 30)
« Au court des jours suivants, les Anglais se rapprochèrent de plus en plus. Les soldats français tentèrent plusieurs sorties pour couper du bois et revinrent rapidement à la forteresse, embarrassés par la suprématie de l’ennemi. » (p. 106)
« Le lendemain, au nom de Jeffrey Amherst, le brigadier Whilhemore prit possession de la forteresse. La passation des pouvoirs ne se fit pas sans anicroche et plusieurs soldats préférèrent briser leurs armes plutôt que les remettre aux Anglais. » (p. 131)
« Plus tard, en 1961, Parcs Canada reconstruisit une partie de la forteresse de Louisbourg, qui est devenue la plus grande attraction historique du Canada, puisqu’elle témoigne de l’empreinte indélébile laissée dans le Nouveau Monde par la France, et ce, malgré l’acharnement des Anglais à la détruire. » (p. 142)
« Les Français détruisirent la batterie royale au nord. Puis, ils rappelaient leurs soldats afin de ne pas les offrir en pâture aux Anglais. James Wolfe contourna le port avec son unité et occupa la pointe à la Croix d’où il bombarda la batterie de l’îlot… » (p. 100)
« Le 7 juillet, les généraux français de terre et de mer convinrent d’aménager d’urgence un vaisseau-hôpital distinctif, éloigné des autres. » (p. 107)
« Les vaisseaux en feu brûlèrent plusieurs heures avant de sombrer. Cet évènement mit fin à l’escadre française, laissant la population de la forteresse dans le plus profond désarroi. » (p. 119)
« Quoi qu’il en soit, il ne faut jamais oublier que la Nouvelle-France fut conquise par la Nouvelle-Angleterre uniquement parce que cette dernière était supérieure en nombre. Nous n’avons donc point à rougir de honte de la défaite de nos hardis ancêtres qui combattirent ici vaillamment à un contre quatre. » (p. 142)
« Sur l’un des passages de ronde, Charles Lawrence, gouverneur de la Nouvelle-Écosse, observait à la longue-vue les travaux tout en s’entretenant avec le commandant Robert Monckton. Cet homme enrobé contrastait avec la maigreur de son interlocuteur. » (p. 35)
« – Monsieur Prévost administre la justice, la finance, les armes et les vivres depuis huit ans, et il est au-dessus de tout soupçon. » (p. 46)
« Madame de Drucourt passait ses journées à soigner les blessés et apportait du réconfort aux mourants tandis que son mari tenait tête aux Anglais avec acharnement. » (p. 101)
« – Certains d’eux avaient été torturés ou battus et l’odeur du sang se mêlait à celle des excréments. J’ai été violée par le capitaine pendant la traversée. Je me suis retrouvée sur un marché aux esclaves, enceinte, sur l’île de Zanzibar. » (p. 21)
« …la colonie d’Halifax […] avait été fondée en 1749, huit ans auparavant. Avant l’arrivée des Anglais, ce territoire appartenait aux Micmacs qui l’avaient baptisée Chibouctou, grand et large port… » (p. 35)
« – Souvenez-vous qu’à mon arrivée vous refusiez de reconnaître mon autorité et qu’il s’en est fallu de peu que vous soyez à l’origine d’une mutinerie. C’est la guerre avec les Anglais qui vous a fait changer soudainement d’idée. J’aurais pu vous poursuivre pour haute trahison, mais je me suis abstenu pour ne pas miner davantage le moral des troupes. » (p. 46)
« Les Anglais finirent d’installer leurs immenses campements de tentes blanches et leurs batteries autour de Louisbourg, et à partir du 20 juin, les affrontements devinrent de plus en plus violents. Le bruit assourdissant des canons résonnait et il y eut de lourdes pertes d’hommes. » (p. 100)
« Dans l’aristocratie et la petite bourgeoisie, la mode consistait à se peindre le visage. Des hommes et des femmes déambulaient dans les rues avec un fond de teint blanc et leurs lèvres et leurs joues étaient colorées de rouge. Les épidémies de variole étant répandues, le maquillage servait souvent à masquer des cicatrices et des imperfections. » (p. 16)
« Surplombant les habitations, le bastion du Roi était une magnifique résidence construite en longueur et surmontée d'un clocher. Elle abritait les somptueux appartements du gouverneur de Louisbourg et ceux du commissaire-ordonnateur, une chapelle et une partie de la garnison. Sa cour intérieure, renfermant des jardins bien entretenus, était hérissée de remparts. » (p. 25)
« Cet endroit avait séduit les Anglais, car le port qui regorgeait de poissons était entouré d’immenses forêts qui permettraient d’ériger des palissades en rondins reliant les cinq forts en bois et de construire une multitude de maisons sur les collines dans un avenir proche. » (p. 35)
« – En effet, monsieur Prévost. Je ne comprends pas que dans l'immensité du Nouveau Monde il n'y ait pas de place pour tous. Pourquoi détruire au lieu de bâtir? Voyez Halifax. Louisbourg fait l'envie du nouveau gouverneur, Charles Lawrence, venu en 1745 et qui la jalouse. » (p. 31)
« – Que nenni! Nous sommes nés supérieurs à ces canailles, c’est une évidence. Et n’oubliez pas une chose importante. Ce n’est pas le manque d’effectifs qui perdra la Nouvelle-France. Des hommes vaillants et déterminés sont capables de vaincre chacun plusieurs opposants. Des héros de cette trempe ont existé de tout temps dans l’Histoire. » (p. 63)
« – Monsieur Prévost, cela vous va comme un gant de jouer au grand justicier moralisateur, alors que plusieurs personnes vous soupçonnent de vous être abondamment servi dans la caisse du roi depuis des années! » (p. 124)
« – Mon père était artilleur, alors j’ai suivi son chemin. Il est mort ici pendant le siège de 1745. Les Anglais l’ont réduit en bouillie. En quelque sorte, j’ai décidé de le venger. C’est pour ça que je ne déserterai pas, Florent. » (p. 57)
« Le lendemain, la taverne Carbet était pleine à craquer et marins français et canadiens trinquaient joyeusement. Gabriel Bizaillon avait pansé ses blessures et retrouvé lentement son sourire. » (p. 74)
« Le 22 juin 1758, le marquis des Gouttes, pris d’une subite inspiration, réagit enfin. Il ordonna de couler à l’entrée du port les navires l’Apollon, la [sic] Lys, l’Écho et deux autres navires marchands pour que les ennemis ne puissent franchir cette barrière sous-marine. » (p. 105)
« – Souvenez-vous que lorsque nous les avons capturés et parqués sur les navires, ils se sont conduits comme des moutons. Pas un d’entre eux n’a essayé de nous tenir tête pour mourir honorablement. Sans parler des autres qui se sont sauvés comme des lapins dans les bois sans combattre. » (p. 36)
« Le 8 juin au matin, le bal commença. Les Anglais attaquèrent le poste de la Cormorandière, mais furent repoussés. Le brigadier Wolfe fit une seconde tentative. Pendant la nuit, l’ennemi avait fait débarquer des chaloupes de soldats cachés parmi les rochers. […] La bataille fut féroce et la garnison française dut battre en retraite pour se réfugier dans la forteresse. » (p. 98)
« Lorsque tous les Français furent évacués, les Anglais organisèrent une grande fête à Louisbourg. Ils ripaillèrent pour fêter cette victoire qui allait leur permettre de concrétiser leurs projets meurtriers concernant l’assaut final. L’année suivante, grâce à la chute de Louisbourg, la voie fut libre et ils s’infiltrèrent sur le fleuve Saint-Laurent pour assiéger Québec et Montréal. » (p. 137)
« À longueur d’année, des marins, des marchands et des hommes d’affaires étrangers faisaient escale dans le port de Louisbourg. Les accents basque, allemand, hollandais, suisse, italien, espagnol et portugais s’entremêlaient au grand plaisir des habitants qui aimaient accueillir ces visiteurs venus d’un peu partout. » (p. 16)
« Un officier vient annoncer au gouverneur que les vaisseaux de guerre le Dragon, le Sphinx, le Hardi, l’Aréthuse, la Comète, le Prudent, le Célèbre, l’Entreprenant et le Bienfaisant, commandés par le marquis des Gouttes, venaient de jeter l’ancre dans le port et de se ranger aux côtés des navires canadiens, le Bizarre, le Lys, l’Écho, le Capricieux, l’Apollon, la Fidèle, la Chèvre et le Zéphyr. » (p. 73-74)