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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2L’été aux puits secs

Une sécheresse bouscule soudainement la tranquillité quotidienne d’une jeune famille du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Le destin de Janice, de Pierre et des gens de leur entourage prend forme sur le fil tranchant d’une tension minutieusement contrôlée. La lourdeur de la soif et de la chaleur vient exacerber un sentiment d’impuissance face au drame qui se joue.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Janice, entourée de quelques personnages secondaires dont Pierre, Anselm, Odette, Raoul et Ralph, protagonistes dans des événements entourant une sécheresse.

    « Et, de façon tout à fait spontanée, Janice arrêta son pas feutré, regarda Pierre, et sans s’en rendre compte, elle donna le ton de la saison qui venait de commencer.
    – L’important, c’est la qualité du sentiment que j’ai pour toi… » (p. 147)
     

  • Intrigue échelonnée sur une semaine, présentée de façon chronologique; quelques retours en arrière qui aident à connaître davantage la vie, les expériences et les sentiments de certains personnages.

    « Même si elle aimait bien sa famille, elle s’avoua qu’elle avait eu hâte de se retrouver seule avant le départ de Ralph pour Halifax. Ce serait, en somme, une semaine de repos bien mérité. » (p. 15)

    « Raoul se rappela l’excursion de chasse à laquelle il avait participé la veille du jour de l’An. Il lui revint à l’idée le coup sec du fusil de son père qui arrêta dans sa fuite effrénée le lièvre que poursuivait leur chien Spot. […] Raoul se souvint du dégout mêlé de pitié qu’il avait d’abord ressenti en apercevant le gibier. » (p. 30)
     

  • Séquences descriptives et narratives qui aident à préciser le temps, les lieux et la réalité de l’œuvre, et séquences dialoguées qui ajoutent une couleur locale et un certain rythme au roman.

    « La tondeuse s’était tue. Janice la serra dans la remise et, en sortant, elle s’étendit quelques minutes par terre, le temps de reprendre une respiration normale. Le soleil chaud battait son plein, remplissait l’air du parfum du foin fraichement coupé. Un camion portant deux grands réservoirs d’eau passait dans la route. On irait les verser dans un puits sec en guise de solution temporaire. L’eau éclaboussait les parois du réservoir et chaque cahot en versait un peu sur la route. » (p. 20)

    « Anselm ne répondit pas. "Un jour, pensait-il, j’aurai ma propre voiture et peut-être même que je pourrai amener Janice à quelque part…" » (p. 24)
     

  • Narrateur omniscient qui permet de connaître les pensées, les aspirations et les rêves des personnages. 

    « Ainsi, les deux pêcheurs s’installèrent chacun de leur côté, et comme par un accord tacite, chacun se laissa aller à des réflexions secrètes qui les transportèrent dans un enivrement doux, semblable à celui qu’on éprouve lorsqu’on abandonne son corps au soleil pour se faire bronzer. » (p. 35)

Langue

  • Registre courant surtout pour les séquences descriptives et narratives; registre familier typique de la Nouvelle-Écosse dans les dialogues de certains personnages.

    « Le rivage dressé contre l’horizon permettait de dépister des collines inconnues et de voir clairement les différents niveaux d’élévation de la terre le long de la baie. Une terre ingrate pour ceux qui avaient tenté d’en extraire un mode de vie par l’agriculture. » (p. 116)

    « – Quoi ce qu’on peut dire…
    Janice se sentait tout aussi désemparée.
    – Et le feu ?
    – J’avons presque fini de l’encercler. Si le temps tient comme ça, j’crois que j’l’avons entre les mains. » (p. 135)

    « – Hé, mame, veux-tu que j’te dise quoi ce que j’avons fait au camp en pratiquant la saynète?
    – Oui.
    – Vas-tu 'i dire quoi ce que Claude a dit? » (p. 161)
     

  • Figures de style variées (p. ex., comparaison, personnification, métaphore, énumération) qui permettent plus facilement de sentir les émotions des personnages, de s’imaginer les paysages et de visualiser les scènes du roman.

    « C’était comme si un arpège s’était échappé du clavier pour venir le toucher. » (p. 69)

    « La question se posait dans tous les esprits le long de la baie au passage précipité de ce crieur de malheur. »  (p. 80)

    « Le dimanche ne se presse jamais, ni pour lancer les activités qui se déroulent toujours au ralenti, ni pour augmenter la vitesse des voitures qui flânent sur les routes l’après-midi. » (p. 148)

Référent(s) culturel(s)

  • Intrigue qui se passe en Nouvelle-Écosse et qui met en scène des personnages francophones de ce coin de pays.

Pistes d'exploitation

  • Discuter de l’efficacité des sourciers et des croyances entourant leur art.
  • Demander aux élèves de reformuler les dialogues en français courant et les inviter à noter les différences pour en retracer l’origine (p. ex., j’allons, point, aisée, j’sons, i'voulont).
  • Demander aux élèves d’étudier les thèmes évoqués dans les chansons de vedettes provenant des Maritimes.

 

Conseils d'utilisation

  • Aviser  les élèves que l’auteure emploie la nouvelle orthographe tout au long du roman (p. ex., deux-cents, aout, ognons, entrainer, brulé, surement, gout, buches).
  • Porter une attention particulière aux dialogues qui reflètent le français parlé de la Nouvelle-Écosse.