Roman sur la quête d’identité et le recommencement. Calvin Winter, le personnage principal, entraîne le lectorat dans une suite de retours en arrière pour expliquer sa vie, ses déboires, ses relations et les événements qui l’ont mené à se remettre en question puis à repartir à neuf.
« Zorah avait cependant une qualité que j’admirais par-dessus tout : elle avait réussi à faire litière de sa mauvaise conscience, et j’espérais l’imiter à son contact. » (p. 149)
« J’étais la victime parfaite. Si la caissière au magasin omettait de me remettre toute la monnaie qui me revenait, pas un mot de protestation. Après tout, j’avais donné un trop gros billet à la pauvre demoiselle. » (p. 11)
« Je peux maintenant vous dire pourquoi je restais planté pendant des heures devant une certaine maison de la rue Cobourg où j’ai vécu tant d’années avec Zorah pour rien. Ma honte est morte. » (p. 129)
« Le reste de l’histoire appartient au successeur d’Elvis : l’écrivain aveugle du troisième, voisin de palier de Mlle Bérénice. Après le procès, il m’a tout révélé. C’était son histoire, autant le laisser la raconter; autrement, je risquerais de passer pour un vrai concierge. » (p. 69)
« Un de mes locataires du Balmoral a été victime de cette sollicitude intéressée. C’est un monsieur aveugle, qui écrivait jadis. » (p. 61)
« …et un des grands lui a aussitôt mis son pied au cul. » (p. 111)
« Ouais, pis chu ben content, 'stie ! » (p. 120)
« …pis que je gèle comme un rat pendant que toué… » (p. 14)
« Mon bonheur a toujours été inquiet. » (p. 47)
« Je n’existais pas, point; j’étais un cadavre qui agitait une craie devant un tableau noir. » (p. 142)
« L’esthétique de la conscience coupable se nourrit d’ailleurs du langage mensonger qu’elle suscite. » (p. 100)