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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le Trésor de la Citadelle Laferrière

Deux adolescents, Wally et Carole, sont heureux de partir en vacances au Cap-Haïtien chez leurs cousins, Bernard et Kelly. Ces derniers leur ont tant vanté la beauté et la majesté de la citadelle Henry Christophe trônant sur le pic Laferrière qu’ils n’ont plus qu’une seule hâte : visiter celle-ci!

Tous les quatre, ils rêvent de vacances inoubliables. Au programme : baignades à la piscine, farniente à Labadie et à Cormier Beach, deux des plus belles plages de la Caraïbe, dégustation de la délicieuse cuisine de l’hôtel de tante Berthe et de l’oncle Marcel dénommé Aux Trois Colombes, visites de monuments historiques tels que le Palais de Sans Souci et la Citadelle. Mais, hélas! tous ces beaux projets vont être quelque peu chambardés.

En effet, un guide, rencontré lors de leur visite à la Citadelle, leur parlera d’un trésor laissé par le roi Henry Christophe. Et, hop! c’est le point de départ d’une grande aventure.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Roman d’aventures mettant en scène quatre personnages principaux, Wally et Carole, ainsi que leurs cousins, Ben et Kelly, avec qui ils vivront une aventure trépidante pleine d’émotions et de rebondissements; plusieurs personnages secondaires, dont Berthe et Marcel Ascencio, parents de Ben et Kelly et propriétaires de l’hôtel Aux Trois Colombes, Fernando Cabral, guide touristique, Raùl Cortez, client de l’hôtel se faisant passer pour un océanographe, Harry Forester, expert en plongée et associé de monsieur Cortez, ces trois derniers étant surnommés le trio de babas cool par les jeunes, qui découvrent leur supercherie.

    « – Ah! Il ne faut pas trop prêter foi à ce qu’elle raconte, monsieur Cortez. Vous savez, elle a une imagination débordante. D’ailleurs, elle ne rêve que de devenir écrivain, auteur de romans d’aventures.
    – Non, Wally, ce n’est pas du tout mon imagination, répondit vivement Carole à son frère. J’ai vu ce corsaire, et une fraction de seconde a suffi. » (p. 44)

    « – Je crois qu’il faudrait avertir papa et maman, proposa Kelly qui commençait à flairer un grand danger.
    – Jamais de la vie! répliqua son frère. D’ailleurs, ils ne nous croiront pas et risqueraient de faire échouer nos plans et faciliter ainsi la fuite du trio avec le butin. Ce qui serait vraiment dommage. Le pays en ferait les frais encore une fois.
    – Mais, ces types sont de vrais pirates, des flibustiers, des voleurs de grand chemin sous des airs innocents. Ils pourraient nous faire du mal si nous leur entravons le pas, répliqua Kelly, alors que les larmes lui piquaient déjà les yeux.
    – Allez, allez, n’exagère pas. Nous allons être, tout simplement, plus futés qu’eux. Quatre as contre trois babas ce n’est pas la mer à boire. À l’instar du roi Christophe, nous défendrons nos terres et notre patrimoine contre les usurpateurs.
    – Maintenant, il nous faut dresser un plan d’attaque point par point, suggéra Wally. Quelle sera la marche à suivre? » (p. 83-84)

    « – Alors, jeune homme vous vous croyez assez fort pour vous attaquer à nous? Ah, ah, ah! Quoi qu’il en soit, vous ne sortirez pas vivants de ce tunnel! gronda Cortez, toujours menaçant. Vous êtes des garnements impolis, qui vous occupez de choses qui ne vous regardent pas.
    – Excusez-moi, protesta Wally qui s’enhardissait, mais il me semble que vous inversez les rôles. Cette citadelle est bien sur le territoire haïtien, et ce trésor est bien dans la Citadelle. Alors, celui-ci revient de droit aux Haïtiens. C’est un héritage que nous a légué le roi Christophe. Aucun étranger ne saurait nous le ravir.
    – Ah, ah, ah! ricana de nouveau Cortez. Ce n’est sûrement pas quatre petits fripons qui pourront nous en empêcher. » (p. 102)
     

  • Thèmes adaptés aux élèves de l’intermédiaire, pouvant plaire au lectorat visé (p. ex., famille, vacances, aventure, amitié, courage, chasse au trésor, mystère, danger). 
  • Format de l’œuvre adéquat pour le lectorat visé; œuvre divisée en six chapitres, sans illustration sauf pour une petite reproduction des armoiries d’Haïti à la fin de chaque chapitre; liste des œuvres, adaptations théâtrales et autres textes rédigés par l’auteure placés au début du livre et courte biographie à la fin.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre ; plusieurs mots de vocabulaire à explorer (p. ex., anachronique, sagacité, flibustiers); signification de certains mots difficiles pouvant être déduite par le contexte.

    « Quand le médaillon toucha la plaque, qui l’avait attiré comme un aimant, un sourd grondement se fit entendre, et la terre trembla légèrement. Une angoisse sans pareille se lut dans le regard du quatuor intrépide. Puis, contrairement à ce à quoi ils s’attendaient, la lourde muraille s’ébranla, se hissa vers le haut, découvrant ainsi une pièce pleine de lingots, de pierres précieuses et de pièces d’or entassés dans de grandes malles.
    Les jeunes vacanciers en franchirent le pas tout ébahis. » (p. 99)

    « Puis, le Président de la République fit un élogieux discours qu’il termina ainsi :
    "… Alors nous pouvons dire, mesdames et messieurs, que les jeunes de chez nous sont à l’image de nos héros de la guerre de l’Indépendance : fiers, vaillants, courageux et intrépides. Grâce à leur bravoure, la ville du Cap et le pays tout entier sont devenus des vedettes tant sur la scène nationale qu’internationale. Ce trésor, découvert par eux, va nous permettre de faire des pas de géants en avant. Désormais, c’est la tête haute que nous entrerons dans le troisième millénaire. Mesdames et messieurs, sablons le champagne en leur honneur tout en leur disant merci de tout cœur. Ces médailles d’honneur que nous allons leur attribuer, ils les méritent bien." » (p. 123-124)
     

  • Structures de phrases complexes contenant plusieurs compléments de phrases; présence de divers types et formes de phrases (déclaratives, exclamatives, impératives et interrogatives); temps de verbes variés.

    « Ce dernier prit une profonde inspiration et raconta l’histoire la plus rocambolesque que nos détectives en herbe n’aient jamais entendue :
    "Il y a quelques années, j’étais tranquillement assis sur la véranda de mon ranch quand je reçus un appel d’un ancien camarade de régiment. En effet, Hannibal Forester et moi avions lié connaissance en Angola où, tous les deux, avions été engagés comme mercenaires pour le compte de la guérilla. Forester me parla longuement d’un vieil oncle qui lui avait laissé une vieille bicoque vétuste en héritage. Jusque-là je ne trouvais aucun intérêt à la conversation. Brusquement, j’eus un haut-le-corps quand il me parla d’une lettre trouvée dans la maison du dit aïeul. Celle-ci dévoilait un secret. » (p. 105)

    « Cortez prit peur.
    "Laissez-moi vous expliquer, Sire…"
    – Taisez-vous! Vous ai-je autorisé à parler? J’ai horreur des lâches. Et c’est lâche de s’attaquer à plus faible que soi. Quand je pense que vous alliez enfermer ces pauvres enfants dans un cachot, il me prend envie de vous étrangleeerrrrr!
    Il appuya sur le dernier mot avec une telle force, que les babas cool blêmirent.
    – Excusez-nous, Sire, se risqua Forester, en avalant péniblement sa salive, mais tout cela n’était qu’une plaisanterie. Jamais, au grand jamais nous n’aurions fait de mal à ces gosses. Nous ne voulions que les effrayer un peu afin qu’ils ne parlent pas du trésor. » (p. 112)
     

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements et les lieux visités.

    « Le jeune guide les gava encore une fois d’histoires rocambolesques sur l’explosion qui survint un jour dans la poudrière et leur fit faire la connaissance du quartier des officiers, de la batterie royale, de la batterie Marie-Louise ainsi que celle de la reine, du grand Boucan, celle aussi des ramiers, des princesses. Puis, ce fut le tour de Bastion du Pont-levis, de la rotonde et du palais des Gouverneurs d’accueillir leur visite. » (p. 28)

    « Soudain, un rayon lumineux sorti du médaillon suivi d’un tremblement de terre de moyenne intensité le fit taire.
    La secousse ne dura que quelques secondes. Puis, les jeunes vacanciers entendirent un léger déclic, et sous leurs yeux ébahis, une trappe s’ouvrit à quelques mètres d’eux.
    La consternation et l’émerveillement se relayèrent sur leur visage. » (p. 94)
     

  • Séquences dialoguées qui permettent de préciser le caractère des personnages et de ressentir les émotions vécues par ces derniers.

    « – Nous l’avons trouvé, nous l’avons trouvé! s’écria Carole qui trépignait sur place.
    – Allons-y! engouffrons-nous, nous n’avons pas une minute à perdre! décida Ben qui pourtant ne bougeait pas.
    Les jeunes vacanciers se concertèrent du regard, conscients du réel danger qu’ils courraient en empruntant le passage souterrain.
    – Comment allons-nous en ressortir en cas de grabuge? questionna Kelly, visiblement apeurée. Nous pouvons rester enfermés là-dedans. Je crois qu’il vaudrait mieux avertir nos parents et la police.
    – Mais, nous n’avons pas une minute à perdre, protesta Carole fébrile. Les babas cool ne tarderont pas à se rendre compte que leur coffret est vide et ils se précipiteront ici. […] Allez, courage! nous sommes si près du but!
    – Carole a raison, reconnut Ben, nous ne pouvons plus reculer. Je suggère que nous bloquions l’entrée du souterrain à l’aide d’un morceau de bois pour éviter que la trappe ne se referme sur nous après notre passage. Comme ça, nous serons assurés de pouvoir ressortir en cas de pépins. Mais, il faudra faire vite, car, au lever du soleil, nous pourrons être à la merci de n’importe qui.
    – Me voilà plus quiète, souffla Kelly, soulagée, maintenant dépêchons-nous. » (p. 94-95)
     

  • Œuvre riche en figures de style (p. ex., métaphore, comparaison, énumération, expression figurée), facilitant la création d’images mentales et permettant d’apprécier le style de l’auteure.

    « La plage, l’une des plus fantastiques que les jeunes Port-au-Princiens n’eurent jamais vue, était une merveille de beauté, de soleil et d’odeurs enivrantes! » (p. 37)

    « – Ah, ah, ah, ah! j’adore les écrivains. Ils ont une imagination pétillante comme du champagne. Je crois que je devrais vous demander de m’accompagner à chaque mission. » (p. 45)

    « Du coin de l’œil, ils observèrent Cabral qui s’éloignait, ses gros bras ballants et son corps ondulant d’une démarche reptilienne. » (p. 65)

    « Les chevaux de fer filaient à vive allure, en fendant allègrement l’air frais du petit matin. » (p. 92)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de villes et de sites historiques importants d’Haïti (p. ex., Port-au-Prince, Cap-Haïtien, palais de Sans Souci, Citadelle Laferrière, Fort Ramier).
  • En préface, extrait du poème La Citadelle, de l’auteur Lys Ambroise senior.

Pistes d'exploitation

  • À d’un cercle de lecture, amener les élèves à discuter de différents éléments du texte en partant de questions telles :
    Qu’auraient dû faire les jeunes lorsque Pablo leur a apporté des objets «volés»?
    Pourquoi croyez-vous que les babas cool étaient prêts à tout pour avoir le trésor, même à tuer quatre adolescents?
    D’après vous, l’auteure a-t-elle bien fait de faire apparaître le fantôme du roi Christophe? Auriez-vous préféré un autre genre de dénouement?
    Pourquoi le roi Christophe a-t-il caché son trésor alors que son peuple aurait pu l’utiliser à bon escient?
  • En groupe-classe, repérer quelques expressions figurées dans le texte (p. ex., faire son cirque, cœur qui bat la chamade, ce n’est pas la mer à boire, la peur lui glaçait le sang). Demander aux élèves d’expliquer ces expressions et de les noter dans leur carnet de lecture afin de les utiliser dans de futures tâches d’écriture ou de communication orale.
  • Proposer aux élèves de participer à une activité dramatique instantanée. Former des équipes et demander aux élèves de décrire un moment fort du texte comme s’il s’agissait d’une photo, c’est-à-dire en se positionnant puis en se figeant. Inviter les autres équipes à deviner de quel passage il s’agit.
  • En géographie, proposer aux élèves d’effectuer une recherche sur la situation actuelle d’Haïti en évaluant différentes constantes (p. ex., l’alphabétisation, le niveau de vie, la densité de population). Leur demander d’émettre des hypothèses quant au développement possible d’Haïti si un tel trésor était découvert et de dresser un tableau avant et après.

Conseils d'utilisation

  • Avant d’entreprendre la lecture du roman, vérifier les connaissances des élèves au sujet d’Haïti, ses villes, sa géographie, ses sites historiques. Au besoin, apporter les ressources nécessaires pour leur permettre de prendre connaissance des lieux historiques dont il est question dans l’œuvre afin de faciliter la compréhension du texte.
  • Enseigner de manière explicite les stratégies de dépannage afin de faciliter la compréhension de plusieurs mots nouveaux.
  • Quelques erreurs mineures s’étant glissées dans le texte, inviter les élèves à jouer aux détectives et à tenter de les repérer lors de leur lecture. (p. ex., utilisation du prénom Ben au lieu de Wally (p. 12), « Allons, allons, vous divaguer! » (p. 48), « Je ne sais vraiment pas comment vous remercier monsieur Cortez, dit Mme Ascencio en se tournant vers le trio de babas cool, répondit l’intéressé» (p. 59).