- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre ; plusieurs mots de vocabulaire à explorer (p. ex., anachronique, sagacité, flibustiers); signification de certains mots difficiles pouvant être déduite par le contexte.
« Quand le médaillon toucha la plaque, qui l’avait attiré comme un aimant, un sourd grondement se fit entendre, et la terre trembla légèrement. Une angoisse sans pareille se lut dans le regard du quatuor intrépide. Puis, contrairement à ce à quoi ils s’attendaient, la lourde muraille s’ébranla, se hissa vers le haut, découvrant ainsi une pièce pleine de lingots, de pierres précieuses et de pièces d’or entassés dans de grandes malles.
Les jeunes vacanciers en franchirent le pas tout ébahis. » (p. 99)
« Puis, le Président de la République fit un élogieux discours qu’il termina ainsi :
"… Alors nous pouvons dire, mesdames et messieurs, que les jeunes de chez nous sont à l’image de nos héros de la guerre de l’Indépendance : fiers, vaillants, courageux et intrépides. Grâce à leur bravoure, la ville du Cap et le pays tout entier sont devenus des vedettes tant sur la scène nationale qu’internationale. Ce trésor, découvert par eux, va nous permettre de faire des pas de géants en avant. Désormais, c’est la tête haute que nous entrerons dans le troisième millénaire. Mesdames et messieurs, sablons le champagne en leur honneur tout en leur disant merci de tout cœur. Ces médailles d’honneur que nous allons leur attribuer, ils les méritent bien." » (p. 123-124)
- Structures de phrases complexes contenant plusieurs compléments de phrases; présence de divers types et formes de phrases (déclaratives, exclamatives, impératives et interrogatives); temps de verbes variés.
« Ce dernier prit une profonde inspiration et raconta l’histoire la plus rocambolesque que nos détectives en herbe n’aient jamais entendue :
"Il y a quelques années, j’étais tranquillement assis sur la véranda de mon ranch quand je reçus un appel d’un ancien camarade de régiment. En effet, Hannibal Forester et moi avions lié connaissance en Angola où, tous les deux, avions été engagés comme mercenaires pour le compte de la guérilla. Forester me parla longuement d’un vieil oncle qui lui avait laissé une vieille bicoque vétuste en héritage. Jusque-là je ne trouvais aucun intérêt à la conversation. Brusquement, j’eus un haut-le-corps quand il me parla d’une lettre trouvée dans la maison du dit aïeul. Celle-ci dévoilait un secret. » (p. 105)
« Cortez prit peur.
"Laissez-moi vous expliquer, Sire…"
– Taisez-vous! Vous ai-je autorisé à parler? J’ai horreur des lâches. Et c’est lâche de s’attaquer à plus faible que soi. Quand je pense que vous alliez enfermer ces pauvres enfants dans un cachot, il me prend envie de vous étrangleeerrrrr!
Il appuya sur le dernier mot avec une telle force, que les babas cool blêmirent.
– Excusez-nous, Sire, se risqua Forester, en avalant péniblement sa salive, mais tout cela n’était qu’une plaisanterie. Jamais, au grand jamais nous n’aurions fait de mal à ces gosses. Nous ne voulions que les effrayer un peu afin qu’ils ne parlent pas du trésor. » (p. 112)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements et les lieux visités.
« Le jeune guide les gava encore une fois d’histoires rocambolesques sur l’explosion qui survint un jour dans la poudrière et leur fit faire la connaissance du quartier des officiers, de la batterie royale, de la batterie Marie-Louise ainsi que celle de la reine, du grand Boucan, celle aussi des ramiers, des princesses. Puis, ce fut le tour de Bastion du Pont-levis, de la rotonde et du palais des Gouverneurs d’accueillir leur visite. » (p. 28)
« Soudain, un rayon lumineux sorti du médaillon suivi d’un tremblement de terre de moyenne intensité le fit taire.
La secousse ne dura que quelques secondes. Puis, les jeunes vacanciers entendirent un léger déclic, et sous leurs yeux ébahis, une trappe s’ouvrit à quelques mètres d’eux.
La consternation et l’émerveillement se relayèrent sur leur visage. » (p. 94)
- Séquences dialoguées qui permettent de préciser le caractère des personnages et de ressentir les émotions vécues par ces derniers.
« – Nous l’avons trouvé, nous l’avons trouvé! s’écria Carole qui trépignait sur place.
– Allons-y! engouffrons-nous, nous n’avons pas une minute à perdre! décida Ben qui pourtant ne bougeait pas.
Les jeunes vacanciers se concertèrent du regard, conscients du réel danger qu’ils courraient en empruntant le passage souterrain.
– Comment allons-nous en ressortir en cas de grabuge? questionna Kelly, visiblement apeurée. Nous pouvons rester enfermés là-dedans. Je crois qu’il vaudrait mieux avertir nos parents et la police.
– Mais, nous n’avons pas une minute à perdre, protesta Carole fébrile. Les babas cool ne tarderont pas à se rendre compte que leur coffret est vide et ils se précipiteront ici. […] Allez, courage! nous sommes si près du but!
– Carole a raison, reconnut Ben, nous ne pouvons plus reculer. Je suggère que nous bloquions l’entrée du souterrain à l’aide d’un morceau de bois pour éviter que la trappe ne se referme sur nous après notre passage. Comme ça, nous serons assurés de pouvoir ressortir en cas de pépins. Mais, il faudra faire vite, car, au lever du soleil, nous pourrons être à la merci de n’importe qui.
– Me voilà plus quiète, souffla Kelly, soulagée, maintenant dépêchons-nous. » (p. 94-95)
- Œuvre riche en figures de style (p. ex., métaphore, comparaison, énumération, expression figurée), facilitant la création d’images mentales et permettant d’apprécier le style de l’auteure.
« La plage, l’une des plus fantastiques que les jeunes Port-au-Princiens n’eurent jamais vue, était une merveille de beauté, de soleil et d’odeurs enivrantes! » (p. 37)
« – Ah, ah, ah, ah! j’adore les écrivains. Ils ont une imagination pétillante comme du champagne. Je crois que je devrais vous demander de m’accompagner à chaque mission. » (p. 45)
« Du coin de l’œil, ils observèrent Cabral qui s’éloignait, ses gros bras ballants et son corps ondulant d’une démarche reptilienne. » (p. 65)
« Les chevaux de fer filaient à vive allure, en fendant allègrement l’air frais du petit matin. » (p. 92)