Le temps me dure
La magie de l’enfance est inépuisable. C’est dans ce jardin d’une infinie richesse, où tous les possibles sont encore à portée de main, que la romancière est retournée pour rattacher les cordons de sa destinée. Entre la petite Radi, personnage fétiche de son roman On a mangé la dune, et la grande Radegonde, celui du Chemin Saint-Jacques, un ardent dialogue prend forme où tous ces possibles du temps jadis sont revisités dans une ronde fabuleuse. Car les fables et les légendes, les contes et les mythes qui ont fleuri l’imagination de Radi ont continué durant toute la vie de Radegonde à nourrir les racines de son puissant imaginaire.
Si l’enfance est au cœur de ce nouveau roman, c’est parce que Radegonde ressent dans ses os la douleur du temps qui passe et l’éloigne des heures de pure et intense liberté que, à l’âge de Radi, elle avait goûtées avec une délectation originelle. En se rapprochant du paradis de sa jeunesse, Radegonde rallume en elle, avec une ferveur renouvelée et sous nos yeux éblouis, l’étincelle de la Création, celle-là même qui a mis le feu à l’écriture de sa vie.
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)