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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le montreur d’ours

Le 6 juillet 1853, l’angoisse est à son comble chez les Lalonde. Un gigantesque feu de forêt menace d’anéantir les récoltes, ainsi que la maison construite presque deux ans plus tôt sur les hauteurs de French Hill, dans l’Est ontarien. Sébastien et sa famille se réfugient chez des voisins, au village de Cumberland. À leur retour chez eux, une grande surprise les attend…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal et narrateur, Sébastien Lalonde, garçon âgé de dix ans, qui découvre un ours s’étant réfugié dans l’étable à la suite d’un feu de forêt, et essaie de convaincre son père de ne pas le chasser.

« Je suis sûr que c’est un animal, mais son pelage est si sombre que je le vois très mal. […] Oui, c’est bien ça : un petit ours apeuré qui a trouvé refuge ici, après avoir été pourchassé par le feu, comme ses congénères. » (p. 28)

« Timidement, je demande :
– Si sa mère vivait, elle serait déjà venue le chercher, non?
– Pas nécessairement. Le feu a délogé tous les animaux, qui se sont enfuis. Il est si jeune qu’il n’a peut-être pas pu suivre le rythme et il est venu se réfugier ici.
– Bien, raison de plus pour ne pas le chasser, que je continue, pensant avoir trouvé un bon argument. » (p. 30-31)

  • Personnages secondaires, les parents de Sébastien, qui souhaitent éloigner l’ours de leur ferme, ses deux sœurs, Louise, qui complote avec lui pour libérer l’ours, et Pauline, qui le laisse se sauver dans la forêt, ainsi que Nicolas Paradis, le montreur d’ours, qui informe les Lalonde de sa décision de changer de métier et offre de donner un spectacle de magie aux enfants.

« Mon père s’approche, un bâton à la main :
– Ouais! Il est pas gros, mais il faut le faire sortir d’ici pour qu’il retourne d’où il vient. » (p. 29)

« Maman ne voit pas d’un très bon œil la présence de cet animal. Ma mère a toujours peur pour nous. Elle n’arrête pas de discourir sur les inconvénients d’avoir un ours chez soi. » (p. 33)

« Je n’entends plus rien, donc je me lève et me glisse dans la chambre de Louise sur la pointe des pieds, mes sandales à la main.
– Qu’est-ce qu’on fait?
– Je crois qu’il faut laisser partir Colas dans la forêt. Il n’y a pas d’autre solution, murmure Louise. » (p. 49)

« – Pauline, arrête ça! Où est passé Colas?
– Colas? Vous ne l’avez pas rencontré dans la cour? Parti, Colas, envolé! Je lui ai ouvert les portes et il est sorti en courant. » (p. 53-54)

« Nicolas accepte avec le sourire et part visiter la ferme avec mon père.
[…]
– Ça me fait trop rien qu’vous ayez pus vot’ours, parce que y’a queuqu’un à Morréal qui m’apprend la magie, pis j’pense que c’est plutôt dans ça que j’m’en vas. J’suis sûr que tous ceus p’tits enfants-là, ils aimeraient ça d’voir un tour ou deux que j’sais faire? » (p. 61)

  • Roman captivant dont l’intrigue s’organise autour de quelques situations difficiles auxquelles fait face la famille Lalonde, nouvellement installée dans un petit village de l’Est ontarien; retours en arrière, sous la forme de souvenirs de la part de Sébastien et de Louise, relatant leur visite à Bytown l’année précédente et leur rencontre avec le montreur d’ours; thèmes exploités (p. ex., entraide, courage, magie, respect des animaux) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Illustrations caricaturales en noir et blanc; quelques illustrations occupant pleine page, qui révèlent les émotions des personnages et situent le lectorat dans le lieu de l’action; nombreuses petites illustrations parsemées dans le roman et permettant d’établir un lien avec le texte.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en neuf chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, italiques, guillemets, points de suspension, notes de pied de page, lettrines marquant le début de chaque chapitre) facilitant l’interprétation de l’œuvre; liste des publications jeunesse de l’auteure, dédicace et notes de l’auteure au début du livre; table des chapitres à la fin et renseignements sur l’auteure à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., chuintement, recroquevillée, congénères, rétorque, saccagent) compréhensibles grâce au contexte; mots du registre familier (p. ex., fouine, v’nant, pis, c’te) et mots transformés (p. ex., Morréal, queuques, ceus) prononcés par Nicolas Paradis, injectant des brins d’humour dans le texte.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; abondance de phrases exclamatives et interrogatives dans les dialogues contribuant à la vraisemblance des personnages.

« Sans trop me presser pour ne pas effrayer le nouveau venu, je ferme l’enclos des veaux et cours chercher mon père :
– Papa! Louise! Venez voir! Il y a un ours dans l’étable!
– Un ours? Bougez-pas, les enfants, je vais chercher mon fusil!
– Oh, non, papa! Je vous en prie! Il est si jeune et il a tellement peur!
– Allez, rentrez à la maison, tout le monde. C’est dangereux, un ours, même petit.
– Laissez-nous vous accompagner, implore Louise. J’aimerais tellement le voir!
– Moi aussi, je veux voir l’ours, moi aussi! crie Pauline qui arrive en courant.
– Si vous venez, ne vous approchez pas trop. Où est-il? demande mon père en se dirigeant vers l’étable. » (p. 28-29)

  • Nombreux procédés stylistiques (p. ex., personnification, comparaison, énumération, hyperbole, antithèse, onomatopée, expression imagée) qui enrichissent le texte.

« Derrière son voile jaunâtre, le soleil écarlate a l’air malade. » (p. 15)

« – … Les forêts sont tellement sèches, que ça brûle comme des allumettes! » (p. 17)

« L’hospitalité doit s’appliquer à tous : les gens, les animaux, gros et petits, les plantes dont les graines sont amenées par le vent… » (p. 31)

« Un silence de mort se répand dans la cuisine. » (p. 44)

« Dehors, un magnifique clair de lune illumine la campagne et offre un trop beau décor pour un si triste moment. » (p. 50)

« Elle s’avance vers nous, en poussant des hou! hou! lugubres. » (p. 51)

« Il ne faut pas longtemps à mon père pour découvrir le pot aux roses. » (p. 55)

  • Séquences narratives et descriptives qui précisent les événements et permettent de s’immiscer dans l’esprit du narrateur; nombreuses séquences dialoguées qui aident à percevoir les valeurs qu’ont les personnages ainsi que les relations qui existent entre eux.

« L’après-midi, le feu progresse toujours dans notre direction. On voit très nettement les flammes monter au-dessus des arbres. Une terrible odeur de feu et de fumée s’est répandue sur toute la campagne. L’obscurité est effrayante. On dirait que la fin du monde est arrivée. Plus personne ne parle.
Je n’ai plus le cœur à jouer et mes sœurs non plus. Avec ma mère, elles se sont préparées pour descendre au village où les Rochon, les seuls autres colons canadiens-français en dehors de nous et des Charbonneau, ont offert d’héberger toute la famille pour la nuit. » (p. 17-18)

« Je me rapproche de ma sœur :
– Qu’est-ce qu’on va faire? On peut pas laisser Colas partir avec ce montreur d’ours?
– Non, sûrement pas, mais il faut qu’on se décide vite. Si le bonhomme vient demain, il n’y a pas de temps à perdre. On n’a pas beaucoup de choix : il faut le cacher ailleurs ou le relâcher dans la forêt. Mais qu’est-ce que notre père va penser quand il verra que l’ours n’est plus là? Il saura tout de suite que c’est nous qui l’avons libéré.
– Tant pis. Il nous punira, mais au moins nous aurons sauvé la vie de notre ami.
– Alors, les enfants, qu’est-ce qu’on complote? s’exclame ma mère en revenant dans la cuisine.
– Oh, rien! répond Louise. On est tristes que Colas nous quitte demain.
– Soyez raisonnables. On ne peut pas garder un ours indéfiniment. » (p. 45-46)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de lieux au Québec, soit Sainte-Marthe, Gatineau, Montréal et Témiscamingue.
  • Mention du village de Bytown, fondé en 1826, et devenu la ville d’Ottawa, en 1855.
  • Référence à la berceuse enfantine, Fais dodo, Colas mon p’tit frère, connue depuis le XVIIIe siècle, en France et au Québec.
  • Référence à l’état minoritaire des francophones hors Québec.
    « – Ben, voyons! C’est tout naturel. On n’est pas si nombreux de Canadiens français ici, il faut bien s’entraider! » (p. 25)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves de trouver sur Internet un tour de magie facile, puis de le présenter devant le groupe-classe. Par la suite, les inviter à faire un spectacle de magie pour des élèves du cycle préparatoire ou primaire.
  • Inviter les élèves, réunis en équipes, à faire la lecture expressive d’un dialogue de leur choix devant le groupe-classe.
  • Suggérer aux élèves de se mettre dans la peau de Sébastien, puis de rédiger une courte lettre destinée à Nicolas Paradis, le félicitant d’abandonner son métier de montreur d’ours pour exercer celui de magicien, en prenant soin de préciser les raisons pour lesquelles il appuie sa décision. Jumeler les élèves, puis les inviter à lire leur lettre à leur partenaire.
  • Poser aux élèves les questions suivantes : Quelle illustration pleine page préfères-tu? Laquelle aimes-tu le moins? Leur demander de justifier leurs choix.

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la lettre.
  • Accorder une attention particulière au sujet délicat de la cruauté envers les animaux, dont on traite dans le roman.
  • Consulter la fiche de lecture disponible sur le site du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP).
  • Inciter les élèves à lire le tome 1 de la série, soit Le chant des loups, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Unique au monde, L’ours noir : un avenir assuré.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 12e année, Série : Villages et visages, divers épisodes.