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Le montreur d’ours

Le 6 juillet 1853, l’angoisse est à son comble chez les Lalonde. Un gigantesque feu de forêt menace d’anéantir les récoltes, ainsi que la maison construite presque deux ans plus tôt sur les hauteurs de French Hill, dans l’Est ontarien. Sébastien et sa famille se réfugient chez des voisins, au village de Cumberland. À leur retour chez eux, une surprise les attend… 

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal (Sébastien), des personnages secondaires (Papa, Maman, Pauline, Louise, Nicolas Paradis), tous vraisemblables et bien définis par les liens qu’ils entretiennent entre eux.

    « Parce que je viens d’avoir dix ans, mon père m’a confié trois vaches à traire, les plus belles et les plus fines : Noireaude, Jézabel et Lili. » (p. 10)

    « J’aime bien mon père, surtout quand il prend le temps de discuter avec moi. Mais, des fois, quand il se montre têtu, il me semble que je l’aime moins. » (p. 42)

    « Nicolas Paradis a l’air de savoir tellement de choses, lui qui vient de la ville, qu’il nous intimide, mais nos yeux brillent assez pour lui indiquer qu’il a deviné juste. » (p. 62)
     

  • Intrigue simple dont le schéma permet de créer un univers narratif et de suivre l’évolution des personnages.

    « Les jours coulent en douceur et le calendrier du Sacré-Cœur, qui décore le mur à côté de la porte d’entrée, me rappelle que nous sommes jeudi, 6 juillet 1853. » (p. 9-10)

    « Et nous voilà partis, gravissant les échelons de l’échelle jusqu’au grenier où une petite lucarne fermée par un volet de bois permet de voir toute la forêt. La vue de cette immensité d’arbres me donne le vertige. » (p. 12)

    « Louise, les larmes aux yeux, fixe mon père comme quelqu’un qui ne comprend pas. […] Je revois le montreur d’ours que nous avions rencontré l’automne précédent à Bytown. L’ours avait un anneau dans le nez auquel pendait une lourde chaîne qui lui servait de laisse. » (p. 44-45)
     

  • Narrateur participant qui relate les faits selon son point de vue, mais accorde une place importante aux personnages qui l’entourent.

    « Je me dépêche de sauter du lit. » (p. 9)

    « Le visage de mon père se rembrunit aussitôt. » (p. 30)

    « Je laisse mes sœurs revenir tranquillement vers la maison et moi je cours jusqu’au chemin, regarde vers la forêt toute proche, mais je ne vois rien bouger. » (p. 54)

Langue

  • Registre courant dans les séquences narratives et familier dans quelques séquences dialogales. 

    « J’ai beau écarquiller les yeux pour trouver une raison de ne pas y croire, il faut bien me rendre à l’évidence. » (p. 13)

    « Alors, ousse qu’il est vot’ours ? » (p. 60)
     

  • Procédés linguistiques et stylistiques qui ajoutent au dynamisme du récit, notamment grâce aux phrases interrogatives et exclamatives, et figures de style telles que la comparaison, la personnification et l’onomatopée.

    « Les forêts sont tellement sèches, que ça brûle comme des allumettes! » (p. 17)

    « La grisaille nous enveloppe toujours… » (p. 27)

    « – Qu’est-ce qu’on va faire? On peut pas laisser Colas partir avec ce monsieur d’ours? » (p. 45)

    « Je lui ai ouvert les portes et il est sorti en courant. Patof! Patof! » (p. 54)
     

  • Champs lexicaux se rapportant au feu, à la famille et aux animaux.

    « Je suis sûr que mon père et ma sœur Louise m’attendent à l’étable pour les aider à traire les vaches. » (p. 10)

    « Regarde là-bas, Sébastien, la forêt est en train de brûler. Vois-tu le gros nuage de fumée à l’horizon, au-dessus des arbres? » (p. 12)

    « Nous nous retournons et, devant nos yeux écarquillés, apparaît un troupeau bigarré d’orignaux, de cerfs et d’ours tout aussi étonnés que nous… » (p. 20)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels de la francophonie ontarienne; allusions à des  familles francophones qui vivent dans un milieu où elles sont minoritaires.

    « Avec ma mère, elles se sont préparées pour descendre au village où les Rochon, les seuls autres colons canadiens-français en dehors de nous et des Charbonneau, ont offert d’héberger toute la famille pour la nuit. » (p. 17-18)

    « – Ben voyons! C’est tout naturel! On n’est pas si nombreux de Canadiens français ici, il faut s’entraider! » (p. 25)
     

  • Repères géographiques de la région d’Ottawa.

    « C’est tellement magnifique ici, sur la colline, au-dessus de Cumberland. » (p. 9)

    « Papa nous raconte ce qu’il a vu : la navigation intense sur le canal Rideau, les nouvelles maisons qu’on construit maintenant en pierre pour les gens riches, l’agrandissement de la ville et la population de plus en plus nombreuse. » (p. 43)

    « – S’il fait froid en décembre, on ira en traîneau sur l’Outaouais. Puis, on pourra assister à une belle messe de minuit à l’église Notre-Dame, et on restera chez tante Philomène et cousine Mathilde un jour ou deux pour voir le village de Bytown et fêter en famille. » (p. 47)

Pistes d'exploitation

  • Revoir, avec les élèves, l’histoire de l’Ontario et la vie au quotidien des pionniers durant la deuxième moitié du XIXe siècle.
  • Étudier les illustrations et demander aux élèves d’en créer de nouvelles.
  • Discuter avec les élèves des conséquences réelles d’un incendie de forêt pour le milieu rural et pour l’agriculture en particulier.

Conseils d'utilisation

  • Lire le premier tome de la série (Le chant des loups).
  • Entamer une discussion sur la cruauté envers les animaux.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • CFORP. 2006. Fiches de lecture, 9 à 12 ans, Le montreur d'ours, Ottawa.