- Personnages principaux peu nombreux, parfois sans nom, décrits en fonction d’une ou de quelques caractéristiques physiques ou psychologiques qui les définissent et parfois entourés de personnages secondaires qui permettent d’accentuer ces caractéristiques.
« Avant de quitter l’hôpital, elle alla consulter le médecin de service, lui demandant pourquoi Sandrine, qui avait toujours eu un comportement adulte et responsable, agissait maintenant comme une enfant et, surtout, parlait et pensait comme une enfant. » (p. 22)
« Dernière d’une portée de cinq louveteaux issus de la grande femelle Cabéra et du grand chef Lupo, elle éprouva des difficultés à s’adapter à la vie et à sa famille dès les premières heures de son existence. » (p. 87)
« Durant les semaines qui ont suivi, Rosita m’a trouvé changé. Elle me regardait souvent d’un air inquiet, incapable de deviner ce qui, cette fois, me rendait si distrait, si silencieux. » (p. 178)
- Nouvelles généralement courtes présentant des intrigues variées, sans liens entre elles et reliées à différents thèmes (p. ex., le changement, la mort, le travail, les relations amoureuses) tout comme à divers personnages qui évoluent sur le plan psychologique ou physique.
« Maintenant que je n’étais plus appesanti ni esclavagé par mes possessions, je résolus de profiter pleinement de ma nouvelle disponibilité et, si possible, de rattraper le temps perdu. » (p. 103)
« À partir de ce jour du gâteau aux carottes, il me sembla que tu étais prêt pour l’accident vasculaire cérébral qui te menaçait déjà et qui finirait par t’emporter. » (p. 206)
« J’ai longtemps été le grand patron. Le gestionnaire incontesté d’une foule de gens, de systèmes et de biens matériels. De mon bureau aux murs vitrés et aux portes capitonnées, je veillais sur des employés à tous les niveaux de la pyramide hiérarchique. » (p. 207)
- Séquences descriptives abondantes présentant principalement les personnages, leurs réflexions profondes et leurs actions, le tout entrecoupé de quelques séquences dialoguées.
« Elle représentait son comté à un congrès de jeunes Libéraux, qui avait lieu dans ma ville. Je l’avais aperçue, un verre de vin rouge à la main, au-dessus de la nappe blanche de la grande table, à laquelle nous étions tous les deux assis. » (p. 28)
« – C’était qui, ces gens-là?
– Personne… Une amie de jeunesse. C’est fou de voir que les gens sont prêts à faire des centaines de kilomètres, seulement pour le plaisir de regarder des chevreuils en liberté. » (p. 34)
« Pourtant, on ne m’informe pas, on ne me consulte pas, on décide de tout sans moi. On juge que j’ai franchi le cap où l’information et la consultation du patient sont inutiles ou superflues. Je ne proteste pas, je suis épuisé, je referme mon œil, je perds toute conscience du lieu où je suis. Je ne sais plus, depuis longtemps d’ailleurs, si nous sommes hier ou aujourd’hui, si c’est le jour ou la nuit. » (p. 143)
- Type de narrateur variant d’une nouvelle à l’autre et passant de narrateur omniscient à participant.
« Les choses en étaient là lorsque Jérémie, fatigué d’entendre tous ces discours, qu’il ne comprenait pas toujours bien, décida de faire une toute dernière cueillette avant la fin de la saison des framboises. » (p. 17)
« Je le dis avec une certaine honte, j’ai passé durant ma vie un temps déraisonnable à saisir les choses et à les faire miennes. » (p. 97)