1
Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture
Nous vous invitons à cliquer sur les puces numérotées pour avoir plus d’informations sur les différentes sections de la fiche pédagogique et en apprendre davantage sur la manière de l’utiliser.

2Le collier de la duchesse

Il était une fois une duchesse très riche et très prétentieuse qui pensait que son argent lui donnait tous les droits…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, la duchesse Ragueau de la Grogne, femme hautaine qui accuse l’une de ses employées d’avoir volé son collier de diamants et d’émeraudes, et l’habilleuse, jeune fille pauvre, nouvellement établie au village, accusée à tort.

« Un jour d’été où, comme d’habitude, les habitants flânaient sur la grand-place, quelle ne fut pas leur surprise de voir la duchesse de La Grogne arriver, cheveux au vent, traverser l’esplanade à toute allure et pénétrer dans l’hôtel de ville en gesticulant et en parlant très fort.
[…] la duchesse accusait une de ses employées de lui avoir volé son collier de diamants et d’émeraudes, cadeau de son défunt mari. » (p. 12)

« C’était l’habilleuse de la duchesse, une pauvre fille naïve et simple, venue de l’étranger pour occuper ces fonctions. La jeune fille, qui ne comprenait pas très bien la langue du pays et la parlait encore moins bien, se défendit comme elle put d’avoir pris le collier. » (p. 15)

  • Personnages secondaires, le maire, qui s’assure que la justice règne dans son village, et les villageois, qui sont bouleversés par le délit.

« Monsieur le maire avait en effet placé la justice au centre de ses préoccupations. Au milieu de la grand-place, il avait fait élever une colonne sur laquelle il avait lui-même posé, au risque de sa vie, une statue représentant la Justice : une femme aux yeux bandés tenant un glaive d’une main et une balance à deux plateaux de l’autre. » (p. 9)

« Jamais aucun méfait n’avait été commis à Saint-Juste. Les villageois consternés se demandaient qui avait bien pu se rendre coupable d’un geste aussi honteux. « Voler? Quelle abomination! Oh non, madame. Pas dans notre village! » » (p. 12)

  • Conte captivant qui tient le lectorat en haleine du début à la fin; intrigue s’organisant autour de la condamnation d’une jeune servante accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis; thèmes exploités (p. ex., justice, équité, inclusion, innocence) incitant le lectorat à réfléchir aux lourdes conséquences que les fausses accusations peuvent avoir sur la victime.
  • Illustrations à style caricatural, occupant généralement pleine page et s’étalant souvent sur double page; utilisation originale de diverses teintes de sépia évoquant une époque lointaine; emploi de divers types de plans (p. ex., général, moyen, rapproché) qui permettent de percevoir les réactions et les émotions des personnages et aident à comprendre les relations qui existent entre eux.
  • Mise en page aérée; éléments graphiques (points de suspension, guillemets, deux-points,  points d’exclamation, majuscules) qui facilitent l’interprétation du conte; dédicace au début de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., esplanade, méfait, glaive, abomination, gibet) compréhensibles à l’aide des illustrations et du contexte.
  • Prédominance de phrases transformées et de phrases à construction particulière; phrases généralement longues; emploi de l’imparfait et du passé simple.

« Tous les oiseaux du voisinage avaient trouvé l’idée excellente : « Quel élégant perchoir! », s’étaient-ils exclamés. Merles, pie, moineaux, rouges-gorges, chardonnerets voletaient autour de la statue et piaillaient à cœur de jour.
Au printemps, ils se chamaillaient parfois pour occuper les meilleures places : les deux plateaux de la balance. Cette année, les pies y avaient fait leur nid. » (p. 9)

« Malgré la chaleur, personne n’était dehors. Si quelqu’un se risquait à traverser la place, il le faisait à grands pas, en baissant la tête, comme pour ne pas voir ce qui se préparait. » (p. 19)

  • Nombreuses figures de style (p. ex., métaphore, personnification, gradation, énumération, comparaison, anaphore, répétition) qui enrichissent le texte.

« Les collines, plantées de vignes et d’arbres fruitiers, l’habillaient de verdure. » (p. 4)

« Le vent berçait les oisillons, tandis que leurs parents allaient et venaient en quête de nourriture. » (p. 9)

« Trois ouistitis, quatre écureuils, cinq perruches, six tortues, sept chats, huit hamsters, neuf poissons exotiques et dix chiens se partagèrent six chambres à coucher. » (p. 10)

« Il lui fallait une habilleuse, une coiffeuse, des femmes de chambre, une couturière, des cuisinières et des cuisiniers, un pâtissier, des vétérinaires, des jardiniers, un cocher, des garçons d’écurie et une douzaine de servantes et de serviteurs pour les commissions et les menus travaux. » (p. 11)

« Quand elle ressortit deux heures plus tard, la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre… » (p. 12)

« Non, elle n’avait jamais vu ce bijou.
Non, elle ne savait pas ce qu’il était devenu.
Non, elle n’avait aucune idée de l’endroit où la duchesse le rangeait.
Non, non et NON. Cent fois non! » (p. 15)

  • Prédominance de séquences narratives et descriptives reflétant la fausse accusation que subit l’habilleuse, permettant de comprendre son angoisse et révélant son sentiment de désespoir; séquences dialoguées peu nombreuses traduisant les sentiments des personnages.

« Elle avait beau crier son innocence, la duchesse hurlait pus fort qu’elle en faisant tinter ses poches pleines de pièces d’or, ses quinze bracelets de pierres précieuses et ses trois rangées de pendants d’oreilles.
Plusieurs personnes du village vinrent parler en faveur de la jeune fille, mais rien n’y fit. À la stupéfaction générale, elle fut condamnée à la peine de mort par pendaison. » (p. 16)

« L’heure de l’exécution arriva. La condamnée cria encore son innocence, la duchesse hurla sa colère et le tonnerre commença à gronder. La pluie se mit à tomber si fort que le bourreau se demanda s’il ne fallait pas remettre l’exécution à plus tard.
– Jamais de la vie! s’écria la duchesse. Qu’on en finisse avec cette vermine, cette voleuse, cette moins-que-rien! » (p. 19)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de choisir un extrait du texte, puis de transformer la narration en séquences dialoguées. Les inviter à faire la lecture expressive du dialogue devant le groupe-classe.
  • Animer une discussion sur les défis auxquels font face les nouveaux arrivants dans un pays étranger (p. ex., apprentissage d’une nouvelle langue, adaptation aux coutumes, discrimination, recherche d’un emploi), puis dresser une liste de gestes à poser pour favoriser l’accueil. Proposer aux élèves, réunis en équipes, de créer une saynète traitant de l’accueil d’une nouvelle personne dans la communauté. Les inviter à présenter leur saynète devant le groupe-classe.
  • Poser aux élèves la question suivante : « Est-ce que l’argent donne tous les droits? »
  • Le conte se termine en queue de poisson. Suggérer aux élèves, réunis en équipes, de rédiger une situation finale, puis d’y ajouter une ou des photos. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur travail au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Préparer les élèves aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, qui pourraient susciter des réactions de leur part, soit la pendaison et l’injustice.
  • Expliquer aux élèves qu’au Canada, la peine de mort, par pendaison ou autrement, a été abolie en 1976.
  • Inciter les élèves à lire d’autres contes de la même auteure, soit La fileuse de paille et autres contes, Léo sur l’eau et Le héron cendré, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Couleur coeur, Les stéréotypes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 6e année, Série : 1 jour 1 question, Existe t-il plusieurs races humaines?