Le collier de la duchesse
Il était une fois une duchesse très riche et très prétentieuse qui pensait que son argent lui donnait tous les droits…
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
Il était une fois une duchesse très riche et très prétentieuse qui pensait que son argent lui donnait tous les droits…
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
« Un jour d’été où, comme d’habitude, les habitants flânaient sur la grand-place, quelle ne fut pas leur surprise de voir la duchesse de La Grogne arriver, cheveux au vent, traverser l’esplanade à toute allure et pénétrer dans l’hôtel de ville en gesticulant et en parlant très fort.
[…] la duchesse accusait une de ses employées de lui avoir volé son collier de diamants et d’émeraudes, cadeau de son défunt mari. » (p. 12)
« C’était l’habilleuse de la duchesse, une pauvre fille naïve et simple, venue de l’étranger pour occuper ces fonctions. La jeune fille, qui ne comprenait pas très bien la langue du pays et la parlait encore moins bien, se défendit comme elle put d’avoir pris le collier. » (p. 15)
« Monsieur le maire avait en effet placé la justice au centre de ses préoccupations. Au milieu de la grand-place, il avait fait élever une colonne sur laquelle il avait lui-même posé, au risque de sa vie, une statue représentant la Justice : une femme aux yeux bandés tenant un glaive d’une main et une balance à deux plateaux de l’autre. » (p. 9)
« Jamais aucun méfait n’avait été commis à Saint-Juste. Les villageois consternés se demandaient qui avait bien pu se rendre coupable d’un geste aussi honteux. « Voler? Quelle abomination! Oh non, madame. Pas dans notre village! » » (p. 12)
« Tous les oiseaux du voisinage avaient trouvé l’idée excellente : « Quel élégant perchoir! », s’étaient-ils exclamés. Merles, pie, moineaux, rouges-gorges, chardonnerets voletaient autour de la statue et piaillaient à cœur de jour.
Au printemps, ils se chamaillaient parfois pour occuper les meilleures places : les deux plateaux de la balance. Cette année, les pies y avaient fait leur nid. » (p. 9)
« Malgré la chaleur, personne n’était dehors. Si quelqu’un se risquait à traverser la place, il le faisait à grands pas, en baissant la tête, comme pour ne pas voir ce qui se préparait. » (p. 19)
« Les collines, plantées de vignes et d’arbres fruitiers, l’habillaient de verdure. » (p. 4)
« Le vent berçait les oisillons, tandis que leurs parents allaient et venaient en quête de nourriture. » (p. 9)
« Trois ouistitis, quatre écureuils, cinq perruches, six tortues, sept chats, huit hamsters, neuf poissons exotiques et dix chiens se partagèrent six chambres à coucher. » (p. 10)
« Il lui fallait une habilleuse, une coiffeuse, des femmes de chambre, une couturière, des cuisinières et des cuisiniers, un pâtissier, des vétérinaires, des jardiniers, un cocher, des garçons d’écurie et une douzaine de servantes et de serviteurs pour les commissions et les menus travaux. » (p. 11)
« Quand elle ressortit deux heures plus tard, la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre… » (p. 12)
« Non, elle n’avait jamais vu ce bijou.
Non, elle ne savait pas ce qu’il était devenu.
Non, elle n’avait aucune idée de l’endroit où la duchesse le rangeait.
Non, non et NON. Cent fois non! » (p. 15)
« Elle avait beau crier son innocence, la duchesse hurlait pus fort qu’elle en faisant tinter ses poches pleines de pièces d’or, ses quinze bracelets de pierres précieuses et ses trois rangées de pendants d’oreilles.
Plusieurs personnes du village vinrent parler en faveur de la jeune fille, mais rien n’y fit. À la stupéfaction générale, elle fut condamnée à la peine de mort par pendaison. » (p. 16)
« L’heure de l’exécution arriva. La condamnée cria encore son innocence, la duchesse hurla sa colère et le tonnerre commença à gronder. La pluie se mit à tomber si fort que le bourreau se demanda s’il ne fallait pas remettre l’exécution à plus tard.
– Jamais de la vie! s’écria la duchesse. Qu’on en finisse avec cette vermine, cette voleuse, cette moins-que-rien! » (p. 19)