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Le Chuchotement des étoiles

Pierre, un homme dans la jeune cinquantaine, travaille à la pige comme traducteur; il partage sa vie avec Odette. Le couple vit en retrait du monde, dans un espace aux limites du ciel et de la terre. Dans cet espace sidéral, Pierre pourrait jouir d’une existence paisible, à l'écart de la vie grouillante et tumultueuse de ses semblables. Et pourtant… Son quotidien est perturbé par des apparitions, des mouvements insolites. Faut-il voir dans ces dérangements des hallucinations, les signes avant-coureurs d'une dépression? Ou bien l'univers est-il véritablement en train de se détraquer?

Au coeur de ce roman qui oscille entre le philosophique et l'aventure fantastique, Maurice Henrie repose la question éternelle, mais toujours si actuelle, du sens à donner à l'aventure humaine sur la Terre.

(Tiré du site de l’éditeur.)

À propos du livre

Contenu

  • Roman métaphorique qui entraîne le personnage principal de Pierre dans une quête pour comprendre le rôle des humains sur Terre et met également en scène trois personnages secondaires (Odette, Paule et Robert), tous vraisemblables bien qu’elles et ils évoluent dans un univers où phénomènes et sensations semblent parfois invraisemblables.

    « C’est un cauchemar permanent. Familier. C’est un cauchemar qui fait partie de ma vie. Le plus curieux, c’est que tu aies aperçu ce visage, toi aussi, ce masque, comme je dis… » (p. 81)

    « Après les funérailles, Paule et Robert avaient entraîné leur père dans le grand salon, où ils tentaient de le convaincre de s’installer en ville avec eux, tout au moins pour quelque temps. » (p. 130)
     

  • Séquences descriptives prépondérantes, ce qui permet de créer un univers poétique et narratif riche et transmet avec style les questionnements et les pensées des personnages.

    « Les corps lumineux semblaient s’être donné le mot pour fêter leur présence à tous deux, leurs retrouvailles provisoires, avant que de nouveau l’impératif de vivre ne les sépare pour quelque temps, pour longtemps peut-être. » (p. 80)
     

  • Roman avec un narrateur omniscient qui raconte les événements tels qu’ils se sont passés et fait pénétrer la lectrice et le lecteur dans les pensées des personnages, plus particulièrement dans l’imaginaire et les expériences surréalistes de Pierre.
  • Variété de procédés narratifs et respect de l’ordre chronologique, avec quelques retours en arrière, permettant de mieux comprendre les personnages et leur évolution.

Langue

  • Registre courant utilisé pour les passages narratifs et descriptifs ainsi que pour les séquences dialogales.

    « Odette admit n’avoir pas reconnu la planète. Pourtant, elle savait fort bien qu’elle se trouvait dans les parages. » (p. 22)

    « Il est souriant ou grimaçant, ce masque? » (p. 75)
     

  • Niveau de langue plutôt riche et vocabulaire recherché relevant parfois d’un champ lexical lié au thème de l’astronomie, utilisé au sens figuré plutôt que littéral.

    « Il poursuivit son chemin, passa tout près de Vénus, frôla Mars et se dirigea droit sur Saturne, en traversant avec précaution la grande ceinture d’astéroïdes dont la vitesse et les mouvements imprévus étaient toujours inquiétants. » (p. 65)

    « Il se souvint surtout des causes : l’inanité et l’hypocrisie de l’exercice, la fausseté et la malhonnêteté de l’intention, l’enflure et l’égocentrisme du conférencier… » (p. 116)
     

  • Variété de structures syntaxiques et de figures de style (p. ex., métaphore, personnification, énumération, gradation, répétition, comparaison, antithèse) qui permettent d’apprécier le style poétique et métaphorique de l’auteur et ajoutent à la complexité du roman.

    « Une bourrasque peut-être, une rafale quelconque, ou même une tornade. » (p. 45)

    « Cette force était espiègle, puisqu’elle paraissait s’amuser de leur déconvenue. » (p. 50-51)

    « Émerveillements. Regards gloutons. Rappel de la recette. » (p. 71)
     

  • Titres de chapitres ne comportant qu’un seul mot (p. ex., Lupus, Mulligatawny, Burnout, Clown) souvent étranges, absurdes ou insolites, ce qui ajoute à la complexité du texte.

Pistes d'exploitation

  • Favoriser, lors d’un débat ou d’une table ronde en sociologie ou en français, des occasions d’échanger ses idées et ses opinions sur certains thèmes abordés dans le roman (p. ex., vieillissement, relation parents-enfants, isolement, dépression) ou pour répondre au questionnement de Pierre sur le sens à donner à la vie humaine sur Terre.
  • Demander aux élèves d’anticiper le contenu des chapitres à partir des titres en complétant, par exemple, un tableau SVA (ce que je sais, ce que je veux savoir, ce que j’ai appris).
  • Inviter les élèves à utiliser les arts visuels pour représenter, de façon abstraite et à partir d’indices tirés du texte, les lieux et l’atmosphère de l’intrigue en respectant l’univers métaphorique du roman.

Conseils d'utilisation

  • Étudier le roman avec des élèves de 11e ou 12e année en raison, entre autres, de la complexité du vocabulaire, des thèmes et de la complexité métaphorique de l’intrigue.
  • Préparer les élèves au concept de symboles, de métaphores et d’abstractions avant d’aborder le roman.