- Essai historiographique illustrant les cinq décennies d’existence de la station CJBC dans le Centre-Sud de l’Ontario, tout en soulignant quelques émissions phares et le travail d’animateurs-clés.
« Animée par Chantal Beauregard et réalisée par Jacques-Robert Rivart, l’émission Tout nouveau, tout beau est basée sur des entrevues enregistrées lors de la tournée effectuée entre les 21 et 24 septembre 1964 auprès des futurs auditeurs d’Oshawa, Georgetown, Galt, Hamilton, Welland et Penetanguishene. Elle fait écho à la vie française dans le sud de l’Ontario et traite de sujets aussi variés que la survivance, l’enseignement en français, la poésie et les arts de la scène. » (p. 40)
« De 1964 à 1974, les auditeurs et auditrices de CJBC ont entendu la voix de Jacques Gauthier, Chantal Beauregard, Claude Miguet, Louise Delisle, Frédérick de Vancker […]
Le rayonnement de CJBC dépasse alors de loin la seule région du sud ontarien. En plus de ses émetteurs à Belleville, Kingston et Penetanguishene, CJBC a des antennes à North Bay, Sturgeon Falls, Verner, Field, Sudbury […] Ces communautés seront desservies par CBON lorsque ce dernier entrera en ondes le 19 juin 1978. » (p. 62-63)
- Narrateur omniscient qui présente le fruit de ses recherches minutieuses sous forme d’album souvenir et dont les innombrables notes de bas de page, ainsi que les biographies, entrevues, anecdotes et témoignages, viennent attester l’authenticité des événements.
« 5. Gérard Morin, Le Droit, Ottawa, 10 juill. 1963. » (p. 21)
« 8. Le poste de télévision de langue française à Toronto, CBLFT, est entré en ondes le 23 mars 1973. Il cessera d’opérer pendant dix-sept ans, à partir du 7 décembre 1990; la production se fera à Ottawa, avant de revenir à Toronto en 2008. » (p. 32)
« Claude Latrémouille, alias Claude Miguet, se souvient d’avoir fait une expérience radiophonique inusitée lors de son arrivée à CJBC en 1965 :
[…] j’avais osé tenter une expérience bien étrangère aux us et coutumes de Radio-Canada à l’époque, soit celle de tutoyer mon auditoire… » (p. 43)
« Céline Galipeau, correspondante nationale (1989-1992)
Mes années à Toronto ont été passionnantes pour la jeune journaliste que j’étais! J’ai adoré travailler en Ontario… » (p. 221)
- Personnages principaux innombrables qui ont marqué les 50 ans de CJBC, notamment animatrices et animateurs, réalisatrices et réalisateurs, ainsi que directrices et directeurs généraux; personnages secondaires tenant le rôle d’intervenants dans les conflits que génère une radio francophone à Toronto.
« Les gens savent que des émissions sont animées par Jacques Gauthier, Christian Carreyrou, Suzanne Laberge, Richard Joubert, Monika Mérinat, Claudette Gravel ou Sylvie-Anne Jeanson; mais ils ignorent que la réalisation d’une émission a été confiée à Simone Risgalla Fadel, Denis Émard, Christiane Scher ou Gabriel Dubé. Pour donner une idée du métier de réalisatrice, qu’il soit permis de s’arrêter à la carrière menée par Simone Risgalla Fadel. » (p. 139)
« Les compressions du printemps 2009 à la Société Radio-Canada donnent lieu à un tollé de protestation. Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, reçoit plus de 750 plaintes de Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes. » (p. 176)
- Thèmes susceptibles d’intéresser le lectorat visé (p. ex., conflit linguistique, dévouement et fierté, travail d’équipe, place de la musique à la radio).
« Le député fédéral de York-Humber, Ralph Bronson Cowan (membre du Parlement de 1962 à 1968), se rendra jusqu’en Cour suprême pour s’opposer à la décision de Radio-Canada. À son avis, la francisation de CJBC prive plusieurs résidents torontois d’émissions en langue anglaise. » (p. 33)
« Pour animer Le monde est mon pays, Chantal Beauregard doit écouter environ huit heures de disques; elle peut heureusement compter sur l’appui de la discothécaire Ghislaine Brassard. Une fois les disques choisis, elle rédige les textes de présentation et relie les pièces au menu de façon à maintenir un rythme constant du début à la fin. Pas surprenant que cette émission se taille "une réputation de haute qualité et de bon goût" dès les premières semaines de mise en ondes. » (p. 41-42)
« La Société Radio-Canada joue aussi un rôle de premier plan dans le dépistage de jeunes artistes. On lui doit la naissance d’un concours visant à favoriser l’éclosion des nouveaux talents de la chanson d’expression française en Ontario. Intitulé Ontario pop, ce concours annuel couronne l’excellence dans deux catégories : interprète et auteur-compositeur-interprète. » (p. 92-93)
- Passages-chocs en abondance, témoignant de l’intensité du combat mené pour obtenir une station de radio francophone à Toronto et de la fierté ressentie une fois la victoire acquise.
« Le mémoire de l’ARTF [Association de la radio-télévision française] affirme clairement que l’ARTF veut avoir, non pas comme une faveur mais comme un droit, une station locale de radio de Radio-Canada, à Toronto, directement reliée au réseau français, au cours de l’année 1963… » (p. 20)
« L’Association […] fait valoir que, en plus des Canadiens français, des milliers d’anglophones torontois, des universitaires, des intellectuels et aussi des immigrants européens réclament du français, tant à la radio qu’à la télévision, pour qu’eux et leurs enfants puissent apprendre le français ou le conserver. » (p. 22-23)
« "[…] CJBC a vraiment été à l’origine de beaucoup de développements : des nouvelles paroisses, des nouvelles écoles, des centres culturels. Tous les organismes en fait finissaient par en dépendre et le tout avait germé de la parole de CJBC et de l’appui que l’on pouvait leur accorder – pas à titre personnel, mais par les ondes7." » (p. 131)
- Mise en page aérée, malgré l’accumulation d’éléments visuels variés (p. ex., photos, tableaux, cartes géographiques, horaires radiophoniques, résultats de sondages, dessins, logos, affiches).
- Nombreux éléments graphiques (p. ex., caractères gras et italiques, tailles de police variées, titres et intertitres, encadrés, couleur, position et angle des photos) qui agrémentent la lecture et facilitent l’interprétation du texte.