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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2La voix de Radio-Canada dans le Sud de l’Ontario

La radio de Radio-Canada à Toronto voit le jour le 1er octobre 1964, avant les recommandations de la Commission royale sur le bilinguisme et le biculturalisme. C'est comme un chien dans un jeu de quilles que CJBC entre en ondes dans la Ville Reine. Le nouveau venu n'aboie pas, il agit plutôt comme un saint-bernard qui vient en aide, d'abord à une communauté francophone minoritaire, puis à un public francophile désireux d'apprendre la première langue officielle du Canada.

La voix de Radio-Canada dans le Sud de l'Ontario retrace la petite histoire d'un grand poste de radio et démontre comment CJBC est devenu rien de moins qu'un phénix, un membre unique en son genre dans la grande famille radio-canadienne.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Essai historiographique illustrant les cinq décennies d’existence de la station CJBC dans le Centre-Sud de l’Ontario, tout en soulignant quelques émissions phares et le travail d’animateurs-clés.

    « Animée par Chantal Beauregard et réalisée par Jacques-Robert Rivart, l’émission Tout nouveau, tout beau est basée sur des entrevues enregistrées lors de la tournée effectuée entre les 21 et 24 septembre 1964 auprès des futurs auditeurs d’Oshawa, Georgetown, Galt, Hamilton, Welland et Penetanguishene. Elle fait écho à la vie française dans le sud de l’Ontario et traite de sujets aussi variés que la survivance, l’enseignement en français, la poésie et les arts de la scène. » (p. 40)

    « De 1964 à 1974, les auditeurs et auditrices de CJBC ont entendu la voix de Jacques Gauthier, Chantal Beauregard, Claude Miguet, Louise Delisle, Frédérick de Vancker […]
    Le rayonnement de CJBC dépasse alors de loin la seule région du sud ontarien. En plus de ses émetteurs à Belleville, Kingston et Penetanguishene, CJBC a des antennes à North Bay, Sturgeon Falls, Verner, Field, Sudbury […] Ces communautés seront desservies par CBON lorsque ce dernier entrera en ondes le 19 juin 1978. » (p. 62-63)
     

  • Narrateur omniscient qui présente le fruit de ses recherches minutieuses sous forme d’album souvenir et dont les innombrables notes de bas de page, ainsi que les biographies, entrevues, anecdotes et témoignages, viennent attester l’authenticité des événements.

    « 5. Gérard Morin, Le Droit, Ottawa, 10 juill. 1963. » (p. 21)

    « 8. Le poste de télévision de langue française à Toronto, CBLFT, est entré en ondes le 23 mars 1973. Il cessera d’opérer pendant dix-sept ans, à partir du 7 décembre 1990; la production se fera à Ottawa, avant de revenir à Toronto en 2008. » (p. 32)

    « Claude Latrémouille, alias Claude Miguet, se souvient d’avoir fait une expérience radiophonique inusitée lors de son arrivée à CJBC en 1965 :
    […] j’avais osé tenter une expérience bien étrangère aux us et coutumes de Radio-Canada à l’époque, soit celle de tutoyer mon auditoire… » (p. 43)

    « Céline Galipeau, correspondante nationale (1989-1992)
    Mes années à Toronto ont été passionnantes pour la jeune journaliste que j’étais! J’ai adoré travailler en Ontario… » (p. 221)
     

  • Personnages principaux innombrables qui ont marqué les 50 ans de CJBC, notamment animatrices et animateurs, réalisatrices et réalisateurs, ainsi que directrices et directeurs généraux; personnages secondaires tenant le rôle d’intervenants dans les conflits que génère une radio francophone à Toronto.

    « Les gens savent que des émissions sont animées par Jacques Gauthier, Christian Carreyrou, Suzanne Laberge, Richard Joubert, Monika Mérinat, Claudette Gravel ou Sylvie-Anne Jeanson; mais ils ignorent que la réalisation d’une émission a été confiée à Simone Risgalla Fadel, Denis Émard, Christiane Scher ou Gabriel Dubé. Pour donner une idée du métier de réalisatrice, qu’il soit permis de s’arrêter à la carrière menée par Simone Risgalla Fadel. » (p. 139)

    « Les compressions du printemps 2009 à la Société Radio-Canada donnent lieu à un tollé de protestation. Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, reçoit plus de 750 plaintes de Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes. » (p. 176)
     

  • Thèmes susceptibles d’intéresser le lectorat visé (p. ex., conflit linguistique, dévouement et fierté, travail d’équipe, place de la musique à la radio).

    « Le député fédéral de York-Humber, Ralph Bronson Cowan (membre du Parlement de 1962 à 1968), se rendra jusqu’en Cour suprême pour s’opposer à la décision de Radio-Canada. À son avis, la francisation de CJBC prive plusieurs résidents torontois d’émissions en langue anglaise. » (p. 33)

    « Pour animer Le monde est mon pays, Chantal Beauregard doit écouter environ huit heures de disques; elle peut heureusement compter sur l’appui de la discothécaire Ghislaine Brassard. Une fois les disques choisis, elle rédige les textes de présentation et relie les pièces au menu de façon à maintenir un rythme constant du début à la fin. Pas surprenant que cette émission se taille "une réputation de haute qualité et de bon goût" dès les premières semaines de mise en ondes. » (p. 41-42)

    « La Société Radio-Canada joue aussi un rôle de premier plan dans le dépistage de jeunes artistes. On lui doit la naissance d’un concours visant à favoriser l’éclosion des nouveaux talents de la chanson d’expression française en Ontario. Intitulé Ontario pop, ce concours annuel couronne l’excellence dans deux catégories : interprète et auteur-compositeur-interprète. » (p. 92-93)
     

  • Passages-chocs en abondance, témoignant de l’intensité du combat mené pour obtenir une station de radio francophone à Toronto et de la fierté ressentie une fois la victoire acquise.

    « Le mémoire de l’ARTF [Association de la radio-télévision française] affirme clairement que l’ARTF veut avoir, non pas comme une faveur mais comme un droit, une station locale de radio de Radio-Canada, à Toronto, directement reliée au réseau français, au cours de l’année 1963… » (p. 20)

    « L’Association […] fait valoir que, en plus des Canadiens français, des milliers d’anglophones torontois, des universitaires, des intellectuels et aussi des immigrants européens réclament du français, tant à la radio qu’à la télévision, pour qu’eux et leurs enfants puissent apprendre le français ou le conserver. » (p. 22-23)

    « "[…] CJBC a vraiment été à l’origine de beaucoup de développements : des nouvelles paroisses, des nouvelles écoles, des centres culturels. Tous les organismes en fait finissaient par en dépendre et le tout avait germé de la parole de CJBC et de l’appui que l’on pouvait leur accorder – pas à titre personnel, mais par les ondes7." » (p. 131)
     

  • Mise en page aérée, malgré l’accumulation d’éléments visuels variés (p. ex., photos, tableaux, cartes géographiques, horaires radiophoniques, résultats de sondages, dessins, logos, affiches).
  • Nombreux éléments graphiques (p. ex., caractères gras et italiques, tailles de police variées, titres et intertitres, encadrés, couleur, position et angle des photos) qui agrémentent la lecture et facilitent l’interprétation du texte.

Langue

  • Registre courant dans l'ensemble de l'œuvre; quelques passages de registre familier lorsque les animateurs se racontent.

    « L'argent est toujours le nerf de la guerre. Tel que mentionné au chapitre précédent, CJBC jouit d'une augmentation budgétaire au moment du centenaire de la Confédération canadienne et de la tenue d'Expo 67. Un très grand nombre d'émissions spéciales sont alors produites et CJBC diffuse même deux émissions très populaires en direct d'Expo 67 : Salut les copains et Gens du Sud. » (p. 51)

    « … le souvenir que garde Jean Fugère de l'émission Cargo est une heure précise : 14 h 50 :
    Trois heures moins dix, c'était le moment où je rapaillais mes petits pendant que Brigitte me résumait les dossiers du jour… » (p. 154)
     

  • Phrases souvent longues, en raison du grand nombre d'énumérations, mais rarement complexes; emploi abondant du discours direct qui convient aux anecdotes et entrevues.

    « L'animateur Michel Désautels et les journalistes Catherine Kovacs, Rhéal Séguin, Jeanne Ouellet, Marc Labelle et Bruno Dandonneau abordent tour à tour un portrait des chefs, le style de campagne des leaders, la présence fédérale dans la campagne, la presse ontarienne dans cette élection, la campagne dans les régions, le vote francophone et l'attitude de l'Association canadienne-française de l'Ontario. » (p. 116-118)

    « F.-X. C. [François-Xavier Chamberland] – C'est l'année suivante de votre arrivée?
    S. R. F. [Simone Risgalla Fadel] – Exactement. Quelques mois après mon arrivée. Je suis arrivée en décembre 1965, j'ai commencé en septembre 1966 à CJBC et j'y suis encore [1996]. » (p. 141)
     

  • Éléments linguistiques montrant tantôt de l'objectivité pour raconter les faits (p. ex., registre de langue correct, vocabulaire neutre), tantôt de la subjectivité pour demeurer en harmonie avec le lectorat (p. ex., emploi des pronoms « nous » et « vous »).

    « Tant qu'à plonger dans les statistiques, pourquoi ne pas examiner un portrait éclair de la situation démographique actuelle, basée sur les données du recensement de 2011 (voir Tableau 3). » (p. 14)

    « Christian Carreyrou figure parmi les animateurs préférés que des centaines d'auditeurs espèrent rencontrer le 5 octobre 1974. Il arrive à CJBC en octobre 1973 […] Son parcours mérite un regard un peu plus prolongé, si vous le permettez. » (p. 59)
     

  • Champs lexicaux et sémantiques liés essentiellement au domaine de la radio et, par le fait même, se répercutant sur d'autres domaines (p. ex., météo, musique, politique, actualité).

    « Du lundi au vendredi, le magazine À la bon'heur est animé par Éric Batalla, de 6 h 05 à 7 h 57. On y trouve les chroniques régulières bien connues des auditeurs de CJBC : météo, circulation et choix musical. Après les quinze minutes d'information du Monde ce matin, c'est l'émission quotidienne d'affaires publiques, Trillium-Sud, qui prend l'antenne. » (p. 77)
     

  • Utilisation savante du présent de l'indicatif pour raconter 50 ans d'histoire, rapprochant de notre époque les événements passés et allégeant la lecture de l'œuvre.

    « En septembre 1974, le poste produit un radio-roman d'une heure à partir d'un texte de la Torontoise Monika Mérinat, lauréate ex æquo du concours des œuvres dramatiques de Radio-Canada. Toujours à l'automne 1974 et jusqu'en 1979, CJBC devient le premier poste de langue française de la SRC à diffuser les joutes locales de football, celles des Toronto Argonauts… » (p. 61-62)
     

  • Figures de style peu nombreuses (p. ex., énumération, métaphore, périphrase, comparaison), par opposition aux multiples artifices réservés à la mise en page de l'album souvenir.

    « Dennis Braithwaite ne baisse pas facilement les bras. Il entretient la flamme de l'opposition. Même deux ans après l'entrée en ondes d'un poste de radio entièrement de langue française dans la Ville Reine, il continue de poser la question WHO NEEDS CJBC? Mais on sent que le vent a commencé à tourner. » (p. 36-37)

    « Le personnel a rapidement pris ses aises dans les nouveaux locaux et appris à se retrouver dans certains départements qui ressemblent parfois à un grand labyrinthe. » (p. 161)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels innombrables et diversifiés:
    • associations et regroupements (p. ex., Alliance française, Ciné-club français de Toronto, ACFO-Ottawa, Fédération de la jeunesse franco-ontarienne, Société Radio-Canada);
    • journaux francophones (p. ex., Courrier Sud, L’Express de Toronto, Le Droit, Le Voyageur);
    • cérémonies, fêtes et spectacles (p. ex., Franco-Fête, Ontario Pop, Festival franco-ontarien d’Ottawa);
    • personnages historiques (p. ex., Étienne Brûlé, Antoine Laumet, Lamothe Cadillac);
    • personnalités et artistes québécois et internationaux (p. ex., Pauline Julien, Georges Dor, Clémence DesRochers, Jean-Pierre Ferland, Yvon Deschamps, André Gagnon, Lise Payette, Nana Mouskouri);
    • émissions cultes (p. ex., Passe-Partout, 401 : Ontario sud, Ontario-midi, De A à X);
    • paroisses canadiennes-françaises (p. ex., Sacré-Cœur, Saint-Antoine-de-Padoue, Sainte-Croix);
    • loi (p. ex., Loi de 1986 sur les services en français);
    • logo de Radio-Canada.

Pistes d'exploitation

  • Dans le cadre d'un projet autonome, demander aux élèves de faire l'étude de la mise en page complexe de l'œuvre, de dresser un tableau de tous les procédés utilisés, puis d'en évaluer l'efficacité.
  • Demander aux élèves de préparer un message publicitaire radiophonique, puis les inviter à le présenter devant le groupe-classe.
  • Inviter les élèves à effectuer une recherche dans Internet en vue de décrire un emploi, dans une chaîne de radio, auquel ils pourraient ou voudraient aspirer. Animer une mise en commun pour leur permettre de faire part de leurs trouvailles.
  • Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger à l'intention de la Société Radio-Canada une lettre dans laquelle ils se font porte-parole de leur communauté dans le but d'obtenir une station radio francophone. Les inviter à lire leur lettre devant le groupe-classe.

 

Conseils d'utilisation

  • Après la lecture, organiser une visite des élèves dans une station radio pour leur faire connaître, voire comprendre mieux, les emplois qui y existent.
  • Après la lecture, discuter avec les élèves des nombreuses parties de l'œuvre (p. ex., préface, avant-propos, appendices, bibliographie, liste des tableaux, index, table des matières), pour leur faire découvrir dans quelle mesure elles ont servi.

 

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Carte de visite, Paul Lefebvre; Chantal Hébert.