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Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire simple et familier, certains mots appartenant à la langue inuite, utilisés selon le contexte (p. ex., inukshuk, kaplarjuit, assunai, nanuk) et quelques mots nouveaux pouvant présenter un défi (p. ex., fredonne, toundra, louche, écarquille).
« Alice sourit. Elle adore les Smarties! Avant qu’ils repartent, elle donne une photo d’elle à Sam.
– Tiens, ce sera comme si la superhéroïne était avec vous… » (p. 27)
« Sam court plus vite que jamais, sa casserole dans les mains. Il a le cœur qui palpite. Il espère qu’il s’est trompé et que madame Kelleur n’est pas dans la cabane. Cependant, plus il se rapproche, plus il craint le pire. » (p. 52)
« Aussitôt que le moteur rugit, Elisapie accélère au maximum. De toute façon, ils sont hors de danger. Le nanuq a plutôt décidé de pourchasser l’autre motoneige…
Sam avale sa salive.
– Tu crois que l’ours va les manger? » (p. 63)
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Œuvre qui comprend plusieurs types et formes de phrases, simples pour la plupart, donnant du rythme au texte et ainsi contribuant à sa lisibilité.
« Le frère de Sam, Laurent, revient de l’école. Aussitôt, François propose à ses deux garçons de tirer à pile ou face pour déterminer qui l’accompagnera. Il lance une pièce de monnaie dans les airs. Sam retient son souffle. C’est lui, et seulement lui, qui doit aller là-bas! » (p. 26)
« Mais un bruit attire l’attention de l’ours. Une motoneige fonce vers eux à toute vitesse. Sam et Edgar n’en croient pas leurs yeux. C’est madame Kelleur et son conducteur qui arrivent! Viendraient-ils à leur secours? » (p. 61)
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Figures de style (p. ex., comparaison, métaphore) qui ajoutent à la richesse du texte.
« Monsieur Legrand défroisse sa longue toge noire avec ses mains. Ses boutons de manchette, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à la broche de la tante Chicotte, étincellent au soleil. Sam remarque que monsieur Legrand porte des pantoufles en laine aussi blanches que de la neige. » (p. 18)
« Voir avec le cœur, c’est plus important que voir avec les yeux. » (p. 55)
« Son père, à ses côtés, ronfle comme un ours en pleine hibernation. » (p. 69)
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Séquences descriptives apportant des précisions sur les lieux visités, les aventures vécues et les personnages.
« François, Sam et Edgar sont assis près l’un de l’autre dans l’avion qui les emmène à Kuujjuaq en ce vendredi après-midi. Edgar est nerveux. Il n’aime pas prendre l’avion.
Il garde jalousement sa valise sur ses genoux. À 17 heures tous les jours, il doit s’occuper de son précieux contenu. Pour ne pas manquer son rendez-vous, le fantôme a mis sa montre-coucou de voyage. » (p. 27-28)
« Après un départ en douceur, Elisapie met plein gaz. La motoneige file à toute allure. Sam et Edgar raffolent de cette sensation de liberté. Le paysage blanc défile sous leurs yeux. Aucun arbre ne borde la route de neige. Seuls les quelques rares inukshuks servent de repères. Sam trouve que ces figures de pierre ont l’air de protecteurs. » (p. 36)
« Elle a compris que madame Kelleur tente de nuire aux garçons. La vieille Inuite se dépêche. Elle attise le feu et place la casserole sur le poêle. Tout en chantant d’une voix rauque, elle jette les 123 feuilles de kaplarjuit sur la neige. Quand l’eau bout, elle ajoute quelques feuilles de thé du Labrador. » (p. 54)
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Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.
« – Vous m’avez parlé? lui demande-t-elle.
– Non… Pardon! Il m’arrive de me parler tout seul… explique Sam, un peu gêné.
– Vous pouvez discuter avec moi à la place! Je m’appelle Elisapie. Je suis originaire du Nunavik, mais je travaille à Montréal.
– Moi, c’est Samuel Chicotte! Tout le monde m’appelle Sam.
– Enchantée! » (p. 28)
« – Crime poff! Il me reste encore un peu de désinfect-fantôme, je vous aurai bien! jure-t-elle en levant le poing dans les airs.
Edgar sort de sous la table et se jette dans les bras de Sam.
– Punaises de fraises irlandaises, où t’étais?
– La Kelleur m’avait tendu un piège! dit son ami.
– Préparons cette tisane au plus vite, les interrompt la chamane. » (p. 54)