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La Démocratie, je l’invente!

Laurent Laplante te propose de faire partie du plus grand et du plus sympathique de tous les clubs : le Grand Club Démocratique. Dans ce club, tu as les mêmes droits et la même liberté que tous les autres membres. Laurent Laplante sait que tu aimes ce genre de club, car tu détestes les tricheries et les injustices.

Ce Grand Club Démocratique te demande un petit quelque chose de plus que les autres clubs : la solidarité. Dans ce club, les membres sont attachés ensemble comme des alpinistes dans une cordée. Si tu dérapes pendant l’escalade, tout le monde t’aide. Si un autre grimpeur glisse, tu t’agrippes vite à ta corde et tu plantes bien tes crampons, car la vie de ton compagnon ou de ta compagne dépend de toi. Dans le Grand Club Démocratique, tous et toutes sont égaux, tout le monde a la même liberté, mais, en plus, tous les membres s’entraident, soutiennent les plus faibles, font disparaître les injustices. Ce club te tente?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Œuvre à caractère informatif, renseignant le lectorat sur la portée de trois grandes valeurs considérées essentielles à la démocratie : la liberté, l’égalité et la solidarité; œuvre à caractère incitatif, invitant le lectorat à se joindre au Grand Club Démocratique ou au Club des Citoyennes et des Citoyens de la Terre, les deux groupes partageant la même devise.

    « Malheureusement, tout le monde n’est pas libre. Dans certains pays et à certaines époques, des milliers de personnes, y compris des enfants, ont été esclaves. Même aujourd’hui, des gens sont en esclavage, sans la moindre liberté. » (p. 5) 

    « Regarde les enfants qui commencent la grande marche de la vie. Certains sont loin derrière la ligne de départ. Ils sont orphelins, malades, handicapés. Ceux-là, c’est clair, ne sont pas à égalité avec les autres. […] L’égalité pour eux, c’est un idéal lointain, lointain. » (p. 15)

    « Notre but, tu le connais : nous voulons, toi et moi, un grand club où il y a de la liberté, où tous les gens sont égaux, où la solidarité entre tous les humains du monde met la force des plus forts au service des plus faibles. » (p. 36)
     

  • Texte à caractère pédagogique et dynamique; emploi de procédures mettant en valeur l’importance de la solidarité dans le but de promouvoir la liberté et l’égalité pour tous les citoyens de la Terre; sujet apte à intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., club, liberté, égalité, solidarité, justice, vision mondiale), lui permettant de faire des liens avec son vécu.

    « Pour bien comprendre la solidarité qui existe entre les êtres humains, tu as besoin, encore une fois, de tes lunettes à rayons X. Regarde. Vois-tu la corde invisible qui attache ensemble tous les enfants du monde? Cette corde-là, il ne faut jamais l’oublier. Même quand on ne sait pas qu’elle existe ou même quand on fait semblant de ne pas la voir, elle lie ensemble tous les enfants qui montent vers leur idéal. Comme si tous formaient une cordée d’alpinisme de dimensions mondiales. » (p. 19)
     

  • Références à des sources littéraires et artistiques variées (p. ex., mythologie grecque, romans, tableaux, légendes, fable), contribuant à la compréhension de la thématique et poussant le lectorat à vouloir en connaître davantage.

    « Spartacus, lui, faisait partie des milliers d’esclaves que les Romains du temps de César utilisaient comme gladiateurs dans les spectacles du cirque. On choisissait les esclaves les plus costauds, on les entraînait, on les armait, puis on les obligeait à s’entretuer pour amuser l’empereur et les spectateurs. » (p. 6)

    « C’était d’ailleurs cela la devise des trois mousquetaires : "Tous pour un, un pour tous." Tu voulais l’amitié, la fraternité. » (p. 17)
     

  • Mise en page chargée; texte découpé de façons variées (p. ex., paragraphes titrés et sous-titrés, encadrés, listes en style télégraphique), contribuant à la lisibilité de l’œuvre; nombreuses illustrations de couleurs vives et de style caricatural, qui véhiculent des points de vue explicites et implicites, faisant appel à l’esprit critique du lectorat; présence d’éléments graphiques variés, facilitant l’interprétation du texte (p. ex., grosseur et couleur de polices de caractères, italiques, gras, guillemets, points de suspension, puces variées). 

    « – Le Samnite porte un énorme équipement : jambières, casque, bouclier, épée… Il est puissant, mais se déplace lentement.
    – Le Thrace compte sur un équipement moins lourd… » (p. 7)

    « D’où vient "alpiniste"? De la chaîne de montagnes appelée Alpes et située en Europe. Les Français, les Italiens, les Suisses, les Autrichiens, les Allemands qui pratiquent l’alpinisme vont surtout… dans les Alpes! » (p. 18)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots parfois complexes (p. ex., amnésiques, syndiquer, anfractuosités, curriculum vitae), le sens étant généralement défini à partir du contexte ou des illustrations.

    « Sais-tu ce qu’est une cordée? Une cordée, c’est un groupe d’alpinistes. Le mot cordée vient de… corde, bien sûr, la corde qui les relie les uns aux autres par la taille pendant l’escalade. Celui qui grimpe en tête des alpinistes, c’est le "premier de cordée". » (p. 18)

    « L’expression "esprit de clocher" veut dire ceci : les gens qui habitent un village trouvent toujours leur clocher plus important que celui des autres villages. » (p. 33)
     

  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées, de types et de formes variés, et de phrases à construction particulière, favorisant une lecture dynamique de l’œuvre; utilisation prédominante du « tu », servant à interpeller directement le lectorat visé.

    « Ils vont ressembler à ceux pour qui les pauvres, les assistés sociaux, les malades, les handicapés coûtent trop cher. Si quelqu’un n’a aucune fraternité dans le cœur, ce quelqu’un-là ne travaille évidemment pas à embellir la ligne de départ. » (p. 23)

    « Tu auras produit l’effet papillon : un petit coup de main et … un gros résultat. La solidarité, tu vois, ce n’est pas seulement de montrer de la gentillesse, c’est de donner à tout le monde, même aux plus faibles, des chances plus égales. Par calcul et par générosité. » (p. 24)

    « La solution? C’est d’avoir une affection particulière pour ceux et celles qui sont près de moi et à qui je dois beaucoup, mais de travailler pour que tous les êtres humains, même ceux que je ne verrai jamais, aient les mêmes chances que mes amis. » (p. 35)
     

  • Emploi de procédés stylistique variés (p. ex., énumération, interjection, comparaison, expression figurée), qui permettent au lectorat d’apprécier le style dynamique et humoristique de l’auteur; emploi fréquent d’analogies, ce qui contribue grandement à la compréhension de la thématique.

    « Et, toi, quand tu questionnes, c’est comme le tir d’une mitrailleuse! "Quel genre de club? Pour faire quoi? Avec qui? Qu’est-ce que cela coûte? Combien y a-t-il de personnes? Qui décide dans ce club? Y a-t-il un uniforme? Y a-t-il une limite d’âge? Qui… ?" Ouf! Cela m’apprendra à poser des questions larges comme le golfe Saint-Laurent. » (p. 1)

    « Si l’arbitre ou le professeur te fait des reproches pendant que ton copain ou ton amie fait la même chose et s’en tire sans réprimande, la fumée s’accumule entre tes oreilles. D’après toi, ce n’est pas "correct". Tu veux la justice. Tu veux l’égalité. Justice et égalité sont presque des sœurs jumelles. »  (p. 12)

    « La solidarité des oies blanches va cependant plus loin. Si une oie blessée ou malade ne parvient pas à suivre le rythme du vol, on ne la laisse pas seule : une autre oie descend avec elle et fait de son mieux pour qu’elle retrouve des forces et rejoigne plus tard un autre grand V. Comme s’il y avait entre elles cette corde invisible que tu connais bien. » (p. 25) 
     

  • Prédominance de séquences descriptives, à caractère discursif, interpellant le lectorat et lui permettant de s’immiscer dans l’esprit de l’auteur; emploi de quelques séquences dialoguées, généralement utilisées à titre d’exemples pour appuyer les idées énoncées. 

    « La vie, d’après moi, ressemble plutôt à une longue marche. Toi et moi, comme chacun des êtres humains, nous marchons vers notre bonheur. Nous avançons chaque jour, petit peu par petit peu, vers notre idéal. Nous cherchons à développer nos talents et nos qualités. Nous ne cherchons pas à toujours dépasser les autres, mais à nous améliorer. Pourquoi? Pour être plus heureux et pour devenir plus utiles. Ce qui gâte tout, c’est que certains enfants n’ont pas des chances égales de marcher jusqu’au bonheur et jusqu’au développement de leurs talents. » (p. 13)

    « Disons qu’un des enfants de notre cordée d’alpinisme est moins fort que les autres et grimpe plus lentement. Ceux et celles qui rêvent de la première place et qui écrivent des CV agressifs et prétentieux vont accuser cet enfant de les ralentir. "Si ce minable ne nous ralentissait pas, nous pourrions écrire dans notre CV que nous avons vaincu l’Everest plus rapidement que Sir Edmund!" Ils vont tirer sur la corde de plus en plus fort. Ils vont précipiter le rythme de l’escalade. Forcément, quelques-uns des enfants plus faibles vont déraper… » (p. 23)

Pistes d'exploitation

  • L’auteur se sert d’une variété d’analogies pour expliquer l’importance de la liberté, de l’égalité et de la solidarité, éléments essentiels au bon fonctionnement démocratique. Demander aux élèves de choisir l’analogie qu’ils préfèrent et d’en traduire leur compréhension en utilisant un format original (p. ex., la liberté – créer une présentation multimédia sur les gladiateurs, l’égalité – reproduire le tableau La ligne de départ d’Antoine Dumas, la solidarité – créer un mime sur le vol des oies blanches).
  • À une table ronde, demander aux élèves d’exprimer leurs sentiments face à l’appel de l’auteur, qui les invite à faire partie du Club des Citoyennes et des Citoyens de tous les pays de la Terre. Leur proposer de relever des exemples de gestes qui seraient aptes à promouvoir la liberté, l’égalité et la solidarité dans le monde (p. ex., participer au projet UNICEF, contrer la discrimination au sein de leur école et de leur communauté, participer au projet des paniers de Noël, bien accueillir les nouveaux arrivants).
  • Inviter les élèves à donner leur point de vue sur les responsabilités des pays industrialisés à l’égard des pays en voie de développement. Leur proposer de faire une recherche sur un programme d’aide canadien (p. ex., la FCCF – Fondation canadienne contre la faim, l’ACDI – l’Agence canadienne de développement international).
  • Suggérer aux élèves de relever, à partir de sources variées, des facteurs qui incitent les gens à émigrer au Canada (p. ex., fuir la guerre, la pauvreté, la persécution). Leur demander de suggérer des façons de faciliter leur établissement au pays (p. ex., les aider à s’adapter au mode de vie, à apprendre une nouvelle langue, contrer la discrimination, demeurer ouverts aux diverses coutumes).

Conseils d'utilisation

  • Offrir aux élèves un accompagnement étroit durant l’étude de la thématique, afin de faciliter la compréhension des concepts qui peuvent s’avérer complexes et abstraits.
  • Afin de profiter de l’œuvre à son plein potentiel, faire l’étude des trois œuvres qui la précèdent : La démocratie j’aime ça!, La démocratie je la reconnais et La démocratie je l’apprends dont les fiches descriptives sont disponibles dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Les enfants et la guerre.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 6e année, Série : Appartement 611, L’Unicef; Collecte de nourriture.