- Personnage principal et narrateur participant, Christian Rocheleau, vivant certains défis et cherchant à se décider quant à son avenir.
« J’ai seize ans et je dois recommencer ma vie à quelques jours de la rentrée scolaire, au deuxième cycle par-dessus le marché. À Sudbury, je suis connu sous le nom de Chris Rockwater, la traduction de Rocheleau, ou encore comme Chris Rock tout court. » (p. 6)
« Encore une fois, je n'avais pas suffisamment réfléchi avant de m'embarquer dans cette aventure. Est-ce que j'ai laissé mon imagination prendre le dessus à cause de tout le sucre que j'avais ingurgité? Il fallait me concentrer et ne pas laisser la peur me paralyser. » (p. 41)
« Plus les possibilités augmentent, moins mon choix est clair. Est-ce que je veux un travail physique ou est-ce que je veux seulement me servir de mon cerveau? Est-ce que je veux travailler dehors ou dans un bureau? Peut-être qu'un cours coopératif m'aiderait à me décider, mais dans quel domaine? » (p. 88)
- Quelques personnages secondaires, notamment les parents de Christian, certains de ses amis et surtout sa petite amie, Chloé, avec qui il entretient et tisse des relations durables.
« Mes parents ont fini leur période naturaliste : maintenant, nous allons vivre dans la grande ville. Qu'ils ont hâte de s'adonner à toutes les activités qui se déroulent en français dans une des capitales nationales du pays! » (p. 5)
« Ce soir, Chloé rencontrera la gang : Jean-François, Patrice, Olivier et Peter viendront au feu de camp sur notre bout de plage bien à nous, accompagnés de Renée et de Sylvie, paraît-il. Ça promet d'être différent! » (p. 65)
« Chloé semble, elle aussi, s'être acclimatée sans problème à sa nouvelle école. Le fait que nous nous sommes rencontrés dès le début de l'année a sûrement accéléré le processus. Les deux C sont devenus un duo! Notre aventure à Sudbury vient de solidifier notre lien. » (p. 82)
- Thèmes des perspectives d'avenir, de la langue, de la fugue, des relations amicales ou amoureuses et du déménagement reflétant les préoccupations courantes chez les garçons tout comme chez les filles du groupe d'âge visé.
« Bon, je reviens aux études… Une autre décision que je dois prendre, genre urgent, c'est si je vais aller à l'université ou au collège, et dans quel domaine je vais me diriger, avant même d'avoir travaillé. Comment savoir ce que je veux faire plus tard? » (p. 8)
« …les profs exigent le français partout, mais je n'aime pas me le faire imposer. Ça me donne le goût de faire le contraire. Et puis, tout le monde parle anglais. […] Souvent, je ne fais pas exprès de parler "franglais", c'est juste que le mot anglais me vient en premier à l'esprit. » (p. 21)
« Après l'école vendredi, Chloé et moi partons sur le pouce pour Sudbury. Nos parents pensent que nous allons à un tournoi de volley-ball chacun de notre côté. Nous ne voulons pas leur dire où nous allons, de crainte qu'ils ne nous en empêchent. » (p. 33)
« …Chloé et moi sommes devenus inséparables, je me suis réconcilié avec l'idée de vivre à Ottawa, Jacob viendra étudier ici et les amis descendent dans deux semaines pour un week-end d'activités! » (p. 94)
- Intrigue située dans un contexte géographique réel (p. ex., ville d'Ottawa et région environnante, Sudbury), contribuant à la vraisemblance des situations et du vécu des personnages.
« – C'est parce que tu connais pas la région. C'est plein d'espaces verts. Attends de voir le parc de la Gatineau. C'est à trente minutes d'ici. » (p. 24-25)
« J'avais […] vu un concert du groupe Green Day et même réussi à louer un kayak pour en faire sur la rivière des Outaouais lors du Festival des montgolfières. Mais ce n'était quand même pas la même chose que Sudbury. » (p. 61-62)
« L'hiver, il y a aussi le patinage sur le canal Rideau, une patinoire de sept kilomètres, ainsi que les nombreuses pentes de ski de l'autre côté de la rivière des Outaouais. Dimanche dernier, je suis même tombé par accident sur un rendez-vous de vieilles bagnoles des années 50 et 60, sur la rue Bank. » (p. 79)
- Séquences dialoguées nombreuses permettant de connaître les réactions des personnages dans certaines situations difficiles et de suivre l'évolution de Christian.
« – Arrête de bougonner et essaie d'avoir des pensées positives.
– Facile à dire pour des dictateurs!
– Tu chialeras dans six mois, pas avant. Comme ça, on court la chance de pas t'entendre chialer pour rien.
– Très drôle, Mom, mais c'est pas toi qui sacrifies ta vie. » (p. 6-7)
« – Justement, j'ai un plan. Cette semaine, je fais mon CV. […]
– Je suis contente que tu y aies pensé, répond ma mère. On dirait que tu as vieilli pendant le week-end. C'était peut-être un mal pour un bien, mais que tes envies d'évasion te reprennent jamais, parce que je te déshérite! » (p. 84-85)