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Un personnage principal, Marie-Lune, narratrice participante, qui vit des moments de détresse, mais qui, grâce à l’aide de personnages secondaires (p. ex., sœur Élisabeth et Jean), arrive à s’en sortir.
« Je ne fuyais pas. J’aurais voulu le dire à ma psy. Expliquer au Dr Lise Bérubé que je n’étais pas lâche, que je ne me sauvais pas sur la route du Nord. J’avais rendez-vous. J’irais hurler ma rage aux grands sapins du lac. » (p. 37-38)
« Elle semblait toujours là. Fidèle, patiente, sereine. Ses yeux bleus, aussi pâles qu’un ciel d’automne, chassaient les monstres, les fantômes. » (p. 60)
« Jean était solide, j’en étais sûre, mais je le sentais fragile également. […] Était-il réellement venu, chaque été, m’attendre sur les dalles au pied de la cascade? » (p. 136)
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Intrigue où les retours en arrière (marqués par l’italique) permettent de comprendre la situation que vit le personnage principal, rendant l'intrigue plus cohérente.
« Il gueulait tellement fort. J'avais entendu les exclamations du Dr Larivière : "C'est un garçon! Il est vivant!". Ça m'avait presque insultée. » (p. 17)
« C’était ma première promenade en montagne depuis l’accouchement. J’avais choisi l’eau vive et les dalles brûlantes de la cascade derrière la côte à Dubé. » (p. 42)
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Séquences descriptives élaborées qui présentent, entre autres, les personnages et les lieux de l’action.
« Sa longue jupe bleue effleurait le sol. Elle portait des bas de grosse laine brune et des sandales de cuir. Son voile d’un bleu clair lui couvrait les épaules et le dos. […] Malgré son vêtement ample, je devinais un corps mince, gracieux peut-être, et j’essayais d’imaginer cette jeune femme en jean. » (p. 63)
« Au rez-de-chaussée, il n'y avait qu'une grande pièce, tout à la fois salon et salle à manger, avec, au fond, un évier et une vieille cuisinière à gaz à deux éléments qui semblait fonctionner à grands coups de miracles. Quatre chaises droites dépareillées, une petite table de bois foncé, deux fauteuils épuisés. » (p. 71-72)
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Narratrice participante, Marie-Lune, qui livre ses sentiments et ses réactions, dont la douleur psychologique et l’accès au bonheur.
« Je n'étais pas triste, juste enragée. J'avais envie de tout faire sauter. De mettre le feu aux poudres. » (p. 38)
« Jean est resté dans ma vie. Élisabeth aussi.
[…] Jean a ouvert une petite clinique vétérinaire entre le lac Supérieur et Saint-Jovite.
J’ai quand même fini mon bac. Je pourrais enseigner. » (p. 153)