Hockey

« Louis a le gabarit d’un athlète naturel. À dix-sept ans, il mesure déjà un mètre quatre-vingts et pèse quatre-vingt-cinq kilos. C’est un beau garçon aux cheveux noirs bouclés. Son visage est volontaire, sa mâchoire carrée, ses lèvres fines et ses yeux d’un noir perçant comme ceux des condors, emblème de son équipe.
Même si Louis s’adonne au hockey avec passion, il ne néglige pas pour autant ses études. Élève de douzième année, il maintient une moyenne supérieure à soixante-quinze pour cent. » (p. 8-9)

« Déprimé par ses déboires, Louis est une proie facile pour Jack, qui lui présente la solution magique.
– Tu es trop tendu. Ce qu'il te faut, c'est la relaxation parfaite.
– Comment ça?
– Tiens, fume ceci.
Ce disant, Jack allume une cigarette de mari, en prend une grande bouffée puis la passe à Louis. » (p. 23)

« Le jeune hockeyeur est immédiatement captivé par la beauté de Nadia. Grande, svelte, elle a la prestance d’une princesse égyptienne au teint basané, les yeux profonds, brillants comme le jais. Ses cheveux ébène, longs et légèrement ondulés cadrent bien sa figure. Des lèvres finement arquées semblent frémir sur une dentition parfaite. » (p. 41)
 

« – Tu vas donc jouer pour les Grenades, l'équipe de la Ville Reine. Ça me fait de la peine de perdre un joueur de ta qualité mais, à cause de notre début de saison désastreux, il a fallu en arriver là. Tu partiras demain pour retrouver ta nouvelle équipe. » (p. 13)

« La saison de hockey a déjà trois mois et Louis s'est bien intégré dans l'équipe des Grenades, ainsi que dans la bande de Jack. » (p. 25)

« Un match de deux buts et un autre couronné d'un tour du chapeau ont approché Louis à quatre points de Joly qui en a enfilé deux pendant ce temps. Il est encore possible pour Louis de parvenir au titre de premier compteur puisqu'il reste trois rencontres avant les éliminatoires. » (p. 47-48)
 

« Progressivement, il s’habitue à l’alcool qui devient un palliatif à tous ses maux : pour oublier les défaites, diminuer une douleur, tromper l’ennui. L’alcool devient aussi un moyen de fêter une victoire, célébrer un anniversaire, se détendre après le stress d’un match. Toutes les raisons sont bonnes pour s’adonner aux plaisirs de l’alcool et en abuser. Les performances du jeune athlète, tant à l’école qu’au hockey, s’en ressentent. » (p. 23)

« C'est le coup de foudre! Louis se sent envoûté par la gracieuse Nadia, dont chaque geste le charme.
Le couple s'arrête. Chacun allait prononcer une parole, mais l'aimant de leurs lèvres les unit en un baiser spontané. » (p. 42)

« La tension augmente d’un cran; la fièvre du hockey est à son comble. Les joueurs cachent leurs blessures; les entraîneurs inventent des stratégies; les leaders stimulent l’estime de soi des coéquipiers par des mots d’encouragement. On a bien confiance, on va gagner grâce à Louis, l’as compteur. Toutefois, l’équipe adverse lui vouera une attention toute particulière afin de le contrer. Un poids énorme pèse sur les épaules du jeune hockeyeur. » (p. 48)
 

« La honte envahit le jeune homme chaque fois que, pris par la crainte, il considère la traîtrise de céder la victoire. Et lorsqu’il pense, ne fût-ce qu’un instant, à la Corvette qu’on lui propose en récompense, son corps et son âme frissonnent devant cette lâcheté. » (p. 53)
 

« – Je peux te parler un instant?
– Certainement, entrez.
– Je viens de recevoir un appel du directeur de ton école.
– Le vieux fou.
– Un instant, coupe fermement Monsieur Scott. Nous allons discuter de ce problème avec calme et respect envers tous. J’ai eu sa version des faits, je veux maintenant entendre la tienne. » (p. 26)

« – Non, Jack, je ne fumerai plus jamais!
– Alors, vends! J'ai un stock de colombien d'excellente qualité. Depuis la saisie importante du mois dernier, il y a une forte demande, ce qui a fait grimper les prix. Tu sais, l'offre et la demande…
– Non! Jack, je ne vendrai pas, répond Louis avec conviction. » (p. 46)

« La saison de hockey, jeune d'un mois et demi seulement, s'avère pénible pour les Condors. Malgré les buts répétés de Louis, premier compteur de la ligue, son équipe n'a récolté que deux victoires en treize rencontres. » (p. 11)

« – Donne-m’en une autre, Jack. C’est vrai que ça relaxe en maudit cette boucane-là. » (p. 24)
 

« Louis ronge son frein. Son entraîneur ne l'a pas employé une seule fois au cours des deux premières périodes, même si l'adversaire mène par le compte de 3 à 1. » (p. 28)

« À la mise au jeu, il reçoit la passe de son centre et effectue un long relais latéral vers son partenaire de droite. L’ailier des Lions intercepte la passe hasardeuse et c’est l’échappée. La foule cesse de respirer. Le joueur libéré s’avance, feint un lancer à gauche, déjoue à droite et c’est le but! » (p. 70)
 

« Toute sa vie semble s’écrouler devant ses déboires : son inconduite à l’école, ses insuccès scolaires, sa suspension au hockey, son arrestation, sa comparution en cour juvénile, sa visite des drogués. » (p. 39) 

« Le détective Scott, lui, circule sans cesse comme un chien de garde. Cent fois déjà, il a scruté les gradins, les passerelles, les loges, les couloirs, tout endroit suspect. » (p. 66)
 

« Quelle chaleur après le froid déprimant des dernières vingt-quatre heures! » (p. 16)

« Ce n'est que tard dans la nuit qu'il revient à la maison, le regard stupide et les prunelles dilatées. Au bout de ses lèvres livides, une cigarette de mari grille encore… » (p. 30)

« Fin des trois périodes réglementaires. C'est 2 à 2, il y aura prolongation… » (p. 70)