- Un personnage principal, Guillaume Vaillant, entouré de nombreux personnages secondaires qui nous font découvrir les métiers ainsi que la vie familiale, sociale et politique de l’époque.
« L’enfant ouvre alors tout grand sa main en étoile et décline mentalement le nom de ses frères sur chacun de ses doigts.
Sur le pouce, il y a Joseph, le plus vieux. Il s’occupe de la ferme du père, lourdement handicapé […] Sur l’index se distingue Louis. Voyageur et coureur des bois, […]
Sur le majeur vient Laurent, […] Guillaume sait seulement de ce frère qu’il travaille très fort afin d’acquérir une terre loin d’ici. […]
Sur l’annulaire triomphe Charles que nul n’est en mesure de vaincre au tir au poignet. […]
L’auriculaire représente Félicien même si, selon l’ordre des naissances, sa sœur Julie y figurerait. » (p. 13-14)
« – C’est plein de bon sens, l’ père, corrobore Joseph. La mère, elle a du cœur même si elle a tendance à vouloir tout mener… » (p. 117)
« Isolée dans son monde, Marguerite flaire qu’à l’extérieur du moulin les esprits s’échauffent de part et d’autre tandis que, à l’intérieur où nul n’a droit de prononcer un mot contre le seigneur, tout est calme en apparence. » (p. 348)
« Il ne voit que Chénier étendu dans la neige, les membres tressautant avant de mourir. » (p. 510)
- Un narrateur omniscient racontant le quotidien de Guillaume, ses aspirations et son implication dans le soulèvement des Patriotes; séquences dialoguées ponctuant les moments forts du récit, donnant vie aux personnages et dévoilant leur personnalité.
« Séduit par cette animation, Guillaume remarque des chaussures de cuir verni et il prête l’oreille à des phrases dites, selon la mode du jour, moitié en anglais, moitié en français. Ravi, il aperçoit des journaux parmi les colis livrés. » (p. 183)
« Guillaume rêve de devenir instituteur, mais il n’y a pas d’écoles normales pour en former et il n’y a plus d’écoles pour instruire le peuple. » (p. 255-256)
« – Holà, citoyen! Holà! s'exclame-t-il en abordant l’homme.
– Qu’est-ce que tu veux, toé?
– Ben, que tu les laisses partir.
– Pas question. C’sont des chouayens. Surtout c’lui-là, riposte l’homme en montrant Joseph-Antoine du doigt.
– Bah! C’est juste de la p’tite bière, c’lui-là. Perds pas ton temps avec lui. C’est à Montréal que s’trouvent les vrais ennemis. » (p. 417)
- Intrigue ayant pour toile de fond une rébellion nourrie d’idéalisme; thèmes susceptibles d’intéresser aussi bien les filles que les garçons (p. ex., patriotisme, famille, liberté).
« – …Le Bas-Canada, c’est chez nous, les Canadiens. » (p. 205)
« – Vive Scott! Vive Girouard! Vive Papineau! Vive Chénier! lance la foule. » (p. 211)
« Elle n’a pas tort, mais Guillaume déteste que sa mère lui dise ce qui est bon ou pas bon pour lui, qu’elle lui dise quoi faire ou ne pas faire, quoi dire ou ne pas dire… Grr! » (p. 199-200)
« Ils ont voulu gagner le pain de la liberté à la sueur de leur front, goutte de sève d’érable par goutte de sève, fibre par fibre sur les métiers à tisser, coup de pagaie par coup de pagaie pour rapporter le thé, le tabac, le whisky. "Liberté, pain du peuple." » (p. 383)
- Caractères typographiques variés (majuscule, gras, italique) utilisés notamment pour indiquer les titres et les sous-titres ou pour insister sur un mot; section intitulée Lumière sur l’histoire (p. 535-538), où l’auteure parle des personnages historiques et des pertes matérielles subies dans le comté des Deux-Montagnes.
« Nous deux
1837, 3 septembre, écurie de service aux clients du moulin de la Dalle, chemin de la Grande Côte. » (p. 359)
« La mort dans l’âme, Joseph-Antoine Fournaize voit brûler le village. SON village. Il n’a pas le cœur à célébrer la victoire, car ce n’est pas SA victoire. D’ailleurs, il se demande s’il s’agit bien là d’une victoire. » (p. 511)
« Séraphin Doré et Alexis Lachance ont chacun une rue nommée en leur honneur dans le quartier Rivière-Nord à Saint-Eustache. » (p. 535)
« Deux villages et une dizaines de rangs anéantis. Deux églises brûlées… » (p. 537)