1
Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture
Nous vous invitons à cliquer sur les puces numérotées pour avoir plus d’informations sur les différentes sections de la fiche pédagogique et en apprendre davantage sur la manière de l’utiliser.

2Élise et Beethoven

Un jour, Élise monte au grenier, une pièce dont l'accès lui est totalement défendu depuis le divorce de ses parents. Elle y découvre un piano et des lettres qui la mettent sur la piste d'une partition de Beethoven qu'elle soupçonne à l'origine de la descente aux enfers de son père. Elle décide alors de résoudre ce mystère qui plane sur sa famille.

(Adapté de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Élise Poirier (une adolescente musicienne), entourée de nombreux personnages secondaires parmi lesquels le fantôme de Beethoven (musicien du XVIIIe siècle), Sarah (sa mère), Simon (son père), Sophie et Grégoire (deux de ses bons amis), Julien Lesage (son professeur de musique) et le Dr Blunier (un imposteur doublé d'un escroc à l'état mental instable).

    « – Bien sûr que je vous connais. Vous êtes Ludwig van Beethoven, né à Bonn le 17 décembre 1770, et mort depuis presque deux siècles. » (p. 22)

    « Élise était la fille unique de parents divorcés. Elle vivait depuis plusieurs années dans des conditions modestes, avec sa mère. Son père était parti un jour pour aller s'établir ailleurs. Personne n'avait expliqué à la fillette la raison de ce départ soudain, qui l'avait sidérée. En plus du talent de pianiste de son père, manifeste depuis fort longtemps chez cette adolescente de treize ans, elle hérita aussi du fardeau de la brouille familiale, qui pesait sur ses épaules comme une enclume de culpabilité. » (p. 31)

    « Grégoire rêvait de changer le cours de l'histoire. L'archéologie était son violon d'Ingres. » (p. 70)

    « Sophie était la fille la plus cool de la classe. […] Elle dévorait tout ce qui touchait à la microbiologie et se passionnait pour la science criminalistique… » (p. 70-71)

    « Dérouté, Julien trouva le comportement d'Élise inhabituel. […]
    Il dit simplement :
    – Je ne suis pas un expert, mais Beethoven est un de mes compositeurs préférés; je me suis beaucoup penché sur ses œuvres au cours de ma formation. Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu veux savoir à propos de sa musique ? » (p. 76)

    « Il s'agit d'un homme malade. Les psychiatres de l'hôpital ont diagnostiqué un dédoublement de personnalité. En effet, Blunier se croit, non pas l'arrière petit-fils de Beethoven, mais la réincarnation de Beethoven lui-même. » (p. 185)
     

  • Narratrice omnisciente racontant les démêlés d'Élise et de ses amis en quête de l'authentification d'une partition de Beethoven; séquences descriptives et dialoguées dépeignant les personnages et enrichissant des péripéties parfois surréalistes et rocambolesques.

    « Élise prit son courage à deux mains et raconta à Julien les événements qui entouraient l'apparition de Beethoven dans son grenier, leurs conversations et la promesse qu'il lui avait faite de l'aider. Plus elle entrait dans les détails, plus Julien écarquillait les yeux.
    – Élise, je veux bien te croire, mais tu dois comprendre que ce n'est pas facile.
    – J'aurais dû me la fermer! Ce qu'il me demande de faire est impossible!
    Elle était au bord des larmes.
    À ce moment précis, les pages de musique sur le lutrin du piano se mirent à virevolter, lancées en l'air comme des confettis, par une main invisible. Stupéfait et secoué par ce qui venait de se produire, blanc comme un drap, Julien dut s'asseoir dans un fauteuil, puisque ses jambes ne le supportaient plus.
    – Il est ici, n'est-ce pas ?
    Élise dut se mordre la lèvre inférieure pour étouffer un rire nerveux, qui la fit grimacer. » (p. 78)
     

  • Thèmes susceptibles d'intéresser aussi bien les garçons que les filles (p. ex., fantastique, séparation, fraude).

    « – Élise, tu ne rêves pas et tu n'as aucune raison de fuir, dit enfin le revenant.
    – Alors, qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ici ?
    – Tu as déjà toutes les réponses à ces questions. Je ne suis pas entré par une porte, comme tu le ferais, ni par une fenêtre. Je me trouve ici parce que je suis investi d'une mission. » (p. 21)

    « Elle avait vécu le départ de son père comme une mort. À sept ans, Élise avait perdu le goût de vivre. Sa mère croyait reprendre son train de vie, comme si de rien n'était. Déroutée par cette hypocrisie, la fillette voulut trouver un abri où cacher son chagrin sans être dérangée par tous ces problèmes d'adultes. » (p. 31)

    « – […] C'est moi qui ai contacté Interpol. Les documents que vous avez confisqués ont été volés récemment par le Dr Blunier, le cerveau de cette bande de fraudeurs, présentement enfermé dans la bibliothèque des archives. Son plan était de les vendre au fabricant de voitures japonaises que vous venez d'arrêter. » (p. 158)
     

  • Intrigue se déroulant de nos jours, au Québec, en Allemagne et en Autriche, suivant l'ordre chronologique, mais comptant de nombreux retours en arrière qui, entre autres, illustrent les problèmes que cause la surdité à un des personnages.

    « Ils entrèrent par la bouche du métro à la station McGill, puis changèrent de ligne à Berri-UQUAM pour descendre à l'arrêt Mont-Royal. » (p. 11)

    « Vers onze heures, la limousine entra dans la ville de Bonn. » (p. 111)

    « – Nous devons faire nos bagages ce soir, n'oublie pas que nous partons pour Vienne de grand matin. » (p. 185)

    « Dans mon appartement, j'avais quatre pianos sans pattes et des piles de manuscrits que personne n'avait le droit de toucher. Pour mieux ressentir les vibrations des marteaux sur les cordes, puisque je n'entendais plus les notes de musique, je me servais d'une baguette de bois, dont une extrémité était placée dans la boîte du piano, et l'autre entre mes dents. » (p. 189)

Langue

  • Niveau de langue courant dans les séquences narratives et descriptives ainsi que dans la plupart des séquences dialoguées.

    « Bouleversée, tant par ce regard que par la présence de l’homme et du piano de son père, qu’elle croyait disparu, Élise dut se cramponner au cadre de porte pour ne pas s’écrouler et fondre en larmes. Bientôt, son désarroi fit place à la colère mélangée à la peur. » (p. 20)

    « Pour un homme petit et trapu, il possédait une charpente athlétique. Une fossette profonde, du côté droit du menton, donnait à son visage une étrange dissymétrie; sa mâchoire virile arborait une large bouche délicate, au doux sourire. Son nez court et carré, large comme le mufle d'un fauve, renforçait l'impression presque animale qu'il donnait. Même ses mains dégageaient de la force, avec leurs doigts courts, aux extrémités aplaties. » (p. 21-22)

    « – Ah! Grégoire, arrête de faire le cave, et sois sérieux!
    – Non, je ne l'ai jamais vu.
    – Je suis certaine de l'avoir remarqué à la table voisine de la nôtre, au restaurant de l'hôtel.
    – Oui, peut-être et, par pure coïncidence, il se trouve dans cette brocanterie en même temps que nous. » (p. 120)
     

  • Vocabulaire précis, à la portée du lectorat visé; champs lexicaux et sémantiques reliés notamment au thème principal de l'œuvre, la musique.

    « – Mozart était un grand musicien de la même époque. Il jouait déjà du piano à l'âge de trois ans et a composé de la musique, tout petit. Il a donné son premier concert à cinq ans. » (p. 39)

    « Debout derrière elle, d'une voix autoritaire mais tendre, le Maître l'encouragea et la guida à travers chaque difficulté de la partition. Concentrée pour ne pas faire d'erreurs, Élise en oublia le temps et l'espace. Elle se mit à voir distinctement chaque note ainsi que chaque scène qui avaient inspiré cette Bagatelle en la mineur. » (p. 47)

    « "Fait remarquable dans cette œuvre pour pianos et orchestre, a dit le Dr Kopitz, le cahier d'esquisses est complet, ce qui permet avec certitude d'attribuer la paternité de l'œuvre à Beethoven, même en l'absence d'autres œuvres répertoriées, pour deux solistes. " » (p. 168)
     

  • Style vif; figures de style variées (p. ex., métaphore, périphrase, exagération, chiasme, comparaison) illustrant la personnalité ou le physique des personnages.

    « Sa mémoire d’éléphant, comme le disait si souvent sa mère, ne l’avait pas trahie. » (p. 18)

    « – Je préfère celui de Julien, mais un quart de queue, tu sais… un piano crapaud, ferait mieux l’affaire que ce crapaud de piano. » (p. 28)

    « – Je me saigne aux quatre veines pour que tu puisses avoir le meilleur professeur de piano. » (p. 28)

    « Élise trouva le Maître au piano. La vision de sa masse de cheveux hérissés de toutes parts comme les serpents de Méduse, où il semblait qu'un peigne n'eût jamais passé, la réconfortait. » (p. 53)

Référent(s) culturel(s)

  • Quelques référents culturels de la francophonie canadienne (p. ex., ville de Montréal, rue Saint-Denis, station de métro Berri-UQUAM, arrêt Mont-Royal).

 

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de composer un dernier chapitre sur le retour d'Élise et de son père à Montréal.
  • Inviter les élèves à produire un dépliant ou une affiche sur les endroits visités par les jeunes gens.
  • Demander aux élèves de monter un café musical en classe et d'y présenter des extraits d'œuvres de Beethoven et de Mozart.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, présenter brièvement Beethoven et son œuvre; faire écouter Für Elise, l'œuvre préférée du personnage principal du roman.
  • Pendant la lecture, traiter de sujets délicats abordés dans l'œuvre (p. ex., séparation, malhonnêteté, maladie mentale).