- Un personnage principal, Élise Poirier (une adolescente musicienne), entourée de nombreux personnages secondaires parmi lesquels le fantôme de Beethoven (musicien du XVIIIe siècle), Sarah (sa mère), Simon (son père), Sophie et Grégoire (deux de ses bons amis), Julien Lesage (son professeur de musique) et le Dr Blunier (un imposteur doublé d'un escroc à l'état mental instable).
« – Bien sûr que je vous connais. Vous êtes Ludwig van Beethoven, né à Bonn le 17 décembre 1770, et mort depuis presque deux siècles. » (p. 22)
« Élise était la fille unique de parents divorcés. Elle vivait depuis plusieurs années dans des conditions modestes, avec sa mère. Son père était parti un jour pour aller s'établir ailleurs. Personne n'avait expliqué à la fillette la raison de ce départ soudain, qui l'avait sidérée. En plus du talent de pianiste de son père, manifeste depuis fort longtemps chez cette adolescente de treize ans, elle hérita aussi du fardeau de la brouille familiale, qui pesait sur ses épaules comme une enclume de culpabilité. » (p. 31)
« Grégoire rêvait de changer le cours de l'histoire. L'archéologie était son violon d'Ingres. » (p. 70)
« Sophie était la fille la plus cool de la classe. […] Elle dévorait tout ce qui touchait à la microbiologie et se passionnait pour la science criminalistique… » (p. 70-71)
« Dérouté, Julien trouva le comportement d'Élise inhabituel. […]
Il dit simplement :
– Je ne suis pas un expert, mais Beethoven est un de mes compositeurs préférés; je me suis beaucoup penché sur ses œuvres au cours de ma formation. Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu veux savoir à propos de sa musique ? » (p. 76)
« Il s'agit d'un homme malade. Les psychiatres de l'hôpital ont diagnostiqué un dédoublement de personnalité. En effet, Blunier se croit, non pas l'arrière petit-fils de Beethoven, mais la réincarnation de Beethoven lui-même. » (p. 185)
- Narratrice omnisciente racontant les démêlés d'Élise et de ses amis en quête de l'authentification d'une partition de Beethoven; séquences descriptives et dialoguées dépeignant les personnages et enrichissant des péripéties parfois surréalistes et rocambolesques.
« Élise prit son courage à deux mains et raconta à Julien les événements qui entouraient l'apparition de Beethoven dans son grenier, leurs conversations et la promesse qu'il lui avait faite de l'aider. Plus elle entrait dans les détails, plus Julien écarquillait les yeux.
– Élise, je veux bien te croire, mais tu dois comprendre que ce n'est pas facile.
– J'aurais dû me la fermer! Ce qu'il me demande de faire est impossible!
Elle était au bord des larmes.
À ce moment précis, les pages de musique sur le lutrin du piano se mirent à virevolter, lancées en l'air comme des confettis, par une main invisible. Stupéfait et secoué par ce qui venait de se produire, blanc comme un drap, Julien dut s'asseoir dans un fauteuil, puisque ses jambes ne le supportaient plus.
– Il est ici, n'est-ce pas ?
Élise dut se mordre la lèvre inférieure pour étouffer un rire nerveux, qui la fit grimacer. » (p. 78)
- Thèmes susceptibles d'intéresser aussi bien les garçons que les filles (p. ex., fantastique, séparation, fraude).
« – Élise, tu ne rêves pas et tu n'as aucune raison de fuir, dit enfin le revenant.
– Alors, qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ici ?
– Tu as déjà toutes les réponses à ces questions. Je ne suis pas entré par une porte, comme tu le ferais, ni par une fenêtre. Je me trouve ici parce que je suis investi d'une mission. » (p. 21)
« Elle avait vécu le départ de son père comme une mort. À sept ans, Élise avait perdu le goût de vivre. Sa mère croyait reprendre son train de vie, comme si de rien n'était. Déroutée par cette hypocrisie, la fillette voulut trouver un abri où cacher son chagrin sans être dérangée par tous ces problèmes d'adultes. » (p. 31)
« – […] C'est moi qui ai contacté Interpol. Les documents que vous avez confisqués ont été volés récemment par le Dr Blunier, le cerveau de cette bande de fraudeurs, présentement enfermé dans la bibliothèque des archives. Son plan était de les vendre au fabricant de voitures japonaises que vous venez d'arrêter. » (p. 158)
- Intrigue se déroulant de nos jours, au Québec, en Allemagne et en Autriche, suivant l'ordre chronologique, mais comptant de nombreux retours en arrière qui, entre autres, illustrent les problèmes que cause la surdité à un des personnages.
« Ils entrèrent par la bouche du métro à la station McGill, puis changèrent de ligne à Berri-UQUAM pour descendre à l'arrêt Mont-Royal. » (p. 11)
« Vers onze heures, la limousine entra dans la ville de Bonn. » (p. 111)
« – Nous devons faire nos bagages ce soir, n'oublie pas que nous partons pour Vienne de grand matin. » (p. 185)
« Dans mon appartement, j'avais quatre pianos sans pattes et des piles de manuscrits que personne n'avait le droit de toucher. Pour mieux ressentir les vibrations des marteaux sur les cordes, puisque je n'entendais plus les notes de musique, je me servais d'une baguette de bois, dont une extrémité était placée dans la boîte du piano, et l'autre entre mes dents. » (p. 189)