- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; utilisation de mots familiers et de certains mots pouvant présenter un défi (p. ex., bourrique, esclaffe, anarchie, esquiver, volubile) ainsi que plusieurs mots spécialisés se rapportant au thème du cheval (p. ex., longer, palefrenière, hippique, maréchal-ferrant, bride).
« – C’était avec mon cheval préféré, Bigue Benne. Nous avons chuté lors d’une grande compétition de cross-country. Il est tombé sur moi. Blessures aux jambes, tous les deux… » (p. 18)
« Ce soir-là, pour la première fois, monsieur Mille-Art ne se présente pas à l’écurie pour surveiller la petite palefrenière. Celle-ci tente de se rappeler tout ce qu’il lui a enseigné. D’abord, il faut mettre du foin dans un coin du box. » (p. 26)
- Emploi de plusieurs types et formes de phrases contribuant à la lisibilité de l’œuvre et traduisant les émotions des personnages; structures de phrases parfois simples et parfois complexes.
« Calée dans une chaise longue, à l’ombre du seul arbre digne de ce nom dans sa cour, Sonia grignote une sucette glacée à la limette en feuilletant les pages d’un magazine équestre.
– Tu viens au Festival de la framboise avec nous? lui demande Peg en surgissant derrière elle.
Il fait si chaud! Sonia aurait préféré se baigner dans la nouvelle piscine creusée de son amie. Peg habite juste en face. Les amies ont tellement de chance! » (p. 21)
« – C’est enflé, dit Sonia.
Li palpe encore le mollet.
– Ça ne semble pas très grave. Essaie de la faire avancer, commande-t-elle.
Émeraude met précautionneusement un pied devant l’autre, comme si elle marchait sur des œufs! Le cœur de Sonia bat la chamade.
– Tu crois qu’elle a mal? » (p. 85)
- Nombreuses figures de style (p. ex., comparaison, énumération, métaphore) qui enrichissent le texte.
« Le soleil brille déjà comme une pierre précieuse dans une vitrine de bijouterie lorsque Sonia ouvre les yeux. » (p. 31)
« Sonia n’ose même pas insister. Fébrile, elle salue son voisin et rejoint son amie.
– Peg, tu ne devineras jamais ce que je viens d’apprendre.
Peg rigole en voyant son allure :
– Probablement comment te salir dans une écurie. Toiles d’araignées, foin, crottin…
Une enfilade d’éternuements met fin à l’énumération. » (p. 37-38)
« – Mon voisin est vraiment formidable. C’est une vraie encyclopédie! J’apprends plein de choses sur les chevaux avec lui. Et dire que je ne lui parlais même pas avant. » (p. 38)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les personnages, les lieux et les sentiments.
« Monsieur Mille-Art habite au-dessous de l’appartement de Sonia. Leur duplex se trouve à 400 mètres en ligne droite de l’écurie. Pour s’amuser, la jeune fille a calculé la distance, il y a quelques jours. 400 mètres, c’est 7 minutes de marche en flânant… ou 3 minutes de course, à bride abattue, crinière au vent et sourire aux lèvres. » (p. 11-12)
« Les filles marchent, les yeux rivés au sol, à la recherche du moindre indice. Le sous-bois s’avère plus dense que prévu. Les petites pousses d’arbres y abondent. Les champignons, d’un blanc qui contraste avec le reste de la forêt, ne cessent d’attirer le regard de Sonia, telles de fausses pistes. Au bout de quinze minutes, la jeune fille commence à désespérer. » (p. 72)
« Le hennissement provient de la gauche. Sonia marche tantôt dans la rivière, tantôt sur la glaise collante. C’est au détour d’une courbe prononcée qu’elle aperçoit enfin son poney.
Émeraude a une patte coincée dans les roches, au milieu de la rivière. La tête basse, le poney regarde approcher sa propriétaire. Des hennissements plaintifs saluent son arrivée. » (p. 82)
- Plusieurs séquences dialoguées permettant de préciser et de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Mais Sonia n’a pas de trou de mémoire. Son voisin adore esquiver les questions.
– Pas du tout, proteste Sonia. Je me souviens très bien de ce que vous m’avez raconté : que vous étiez entraîneur de chevaux et que vous avez aussi été moniteur d’équitation. Vous étiez un cavalier extraordinaire!
– Tss, tss, vous exagérez, comme toujours, mademoiselle.
– Et la coupe en argent qui trône dans un coin de votre salon? Et l’affiche de vous, plus jeune, que j’ai vue au camp d’équitation? argumente-t-elle. » (p. 12-13)
« Peg n’abandonnera certainement pas sa meilleure amie dans ses démarches.
– Je vais prendre du sirop pour mes allergies, déclare-t-elle. Je pourrai ainsi t’aider. Pendant ce temps, va redemander à ton frère s’il sait quelque chose au sujet de cette disparition. » (p. 45-46)