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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Cap Enragé

Tard en soirée, à la suite d’un party, le corps d’un adolescent est retrouvé au pied du Cap Enragé. Meurtre ou suicide? En attendant d’élucider cette question, les policiers arrêtent un des jeunes, Patrice, qui a déjà eu des démêlés avec la justice. N’avait-il pas juré, une semaine plus tôt, « de lui régler son cas », à la victime?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Pièce de théâtre en un acte divisé en 12 scènes; drame contemporain.
  • Sur scène, trois personnages : deux adolescents, Patrice Léger et Véronique McLaughlin, et un policier, le caporal Victor Blanchard.

    « VICTOR
    Savez-vous ce que c’est, ça? C’est le casier judiciaire de Patrice Léger. Vol à l’étalage. Vol de voiture. Arrêté pour être entré dans un club avec des faux papiers. Graffiti sur les murs de l’école… » (p. 106)

    « VÉRONIQUE
    J’ai toujours aimé le monde parce que j’avais besoin de les aimer. » (p. 155)

    « VICTOR
    C’est ça ma job. Puis, tant qu’à moi, je ne vous ferai jamais assez peur. » (p. 159)
     

  • Quelques personnages secondaires mentionnés dans le texte, mais absents de la scène, parmi lesquels Sophie et Martin (les amoureux éconduits), le père de Patrice (un alcoolique notoire) et la mère de Martin, le jeune homme trouvé mort.

    « VÉRONIQUE
    J’étais en train de parler avec Sophie. L’amie de Martin. Vous m’avez pas laissée finir… » (p. 108)

    « PATRICE
    Quand tu rentrais à la maison, là, c’était toi, le boss. Tu garrochais des affaires. Tu criais comme une bête blessée. Tu nous battais. » (p. 113)

    « VICTOR
    Sophie? De quoi tu parles?
    À Véronique.
    Tiens, la mère de Martin a apporté ça pour toi.
    Il lui tend une lettre. » (p. 152)
     

  • Intrigue progressant grâce aux interrogatoires menés par le policier; coups de théâtre maintenant le suspense; titres de scènes indiquant clairement l’ordre chronologique des événements; retours en arrière.

    « VICTOR
    Il n’y a pas d’accusation de portée. Du moins pas encore. C’est pour ça que ça m’aiderait si tu t’aidais un peu. As-tu un avocat? » (p. 89)

    « Lundi. 10h45. » (p. 99)

    « Lundi. Un peu plus tard. » (p. 105)

    « PATRICE
    La fois où il t’a emmenée à la danse de la Saint-Valentin, je crois. La fois où on s’était chicanés. Je sais que je n’étais pas content. » (p. 118)

Langue

  • Registre le plus souvent familier, voire populaire, dans les séquences dialoguées contenant quelques mots et expressions en anglais; registre courant dans les didascalies.

    « VICTOR
    Ferme ta gueule. Ferme ta grande gueule, parce que si tu ne la fermes pas, j’en connais d’autres qui vont te la fermer puis pour un bon bout de temps. » (p. 91)

    « VÉRONIQUE
    Oh my God. Écoute ça Patrice… » (p. 152)

    « L’éclairage monte dans le bureau de Victor. Victor est au téléphone. » (p. 156)
     

  • Vocabulaire de base, figures de style simples (p. ex., répétition, personnification); champs lexicaux liés à des thèmes adaptés au lectorat visé (p. ex., justice, mort, résilience).

    « PATRICE
    Non. C’est déjà tout décidé dans votre tête. Vous m’avez déjà jugé. » (p. 89)

    « VÉRONIQUE
    […] C’est la première fois dans ma vie que la mort passe aussi proche de moi. On dirait que j’ai senti sa main sur mon cou. » (p. 133)

    « PATRICE
    […] Arrête de brailler. J’ai toutes les raisons au monde de brailler, moi, et pourtant je ne braille pas. Il arrivera ce qui doit arriver. Ce n’est pas de la faute à personne. C’est la vie qui est faite de même. Je n’ai pas voulu aller avec Martin et sa gang, je n’ai pas voulu avoir un père alcoolique, je n’ai pas voulu avoir la tête de cochon que j’ai là. Bien je l’ai eu pareil. Ça me donnerait quoi de me mettre à brailler comme un veau? Ça va-tu changer des affaires? Ça fait que je ne braillerai pas en plusse. » (p. 135)
     

  • Nombreuses didascalies expliquant la mise en scène et décrivant l’attitude des personnages.

    « Patrice sort de l’éclairage onirique dans lequel il était. C’est comme s’il se réveillait pour revenir à la réalité. »
    (p. 114)

    « Véronique entre, elle enlève son imperméable mouillé, qu’elle met sur le dos de la chaise. Elle enlève l’eau de son parapluie. Patrice est là. Mal à l’aise. Il dit n’importe quoi. » (p. 126)

Référent(s) culturel(s)

  • Quelques références à la francophonie canadienne : le Cap Enragé (cap situé au sud du Nouveau-Brunswick); la Guerre de sept ans (conflit à l’issue duquel le Canada passe aux mains de l'Angleterre).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de préparer un procès en réinvestissant les connaissances acquises durant la lecture (p. ex., droits de l’accusé, déroulement d’un interrogatoire).
  • Demander aux élèves de dresser le portrait moral de Victor.
  • Inviter les élèves à discuter de l’évolution de Patrice.

 

Conseils d'utilisation

  • Vérifier les connaissances antérieures des élèves au sujet de l’Acadie (p. ex., situation géographique, histoire, langues parlées).
  • Avant la lecture, avertir les élèves que les personnages utilisent des anglicismes, des québécismes et des expressions régionales; accompagner les nouveaux arrivants pendant la lecture.
  • Prévoir une discussion sur le suicide; rappeler aux élèves que Martin aurait pu trouver de l’aide et mentionner le nom d’organismes voués à la prévention du suicide.