Œuvre retraçant le parcours et l’évolution des parents et des enfants de la famille de Gabrielle Roy.
« L’éducation des enfants est l’affaire de Mélina, qui entend donner à ses fils la même chance qu’à ses filles. […] En réalité, Mélina éprouve de la difficulté à conduire la barque sur une mer trop grande à surveiller. Par ailleurs, elle travaille de plus en plus pour satisfaire aux besoins de la famille. » (p. 19)
« Son aîné, Joseph, est inscrit au Collège de Saint-Boniface, où elle compte sur l’influence des Jésuites pour le garder dans le droit chemin. Malheureusement, vers l’âge de 15 ans, l’étudiant quitte l’institution pour le marché du travail. Il sort chaque soir, rentre vers onze heures et sent parfois la boisson. » (p. 19)
« À l’approche de la soixantaine, toujours assujetti à de longs et pénibles voyages, Léon Roy, plutôt mince et maigre, marche le dos courbé. De plus en plus inquiet du sort de ses enfants et de la permanence de son emploi, il craint de manquer d’argent et de finir ses jours dans la pauvreté, à l’instar de son père. » (p. 25-26)
« Parce que les cloches de la cathédrale ne sonnent pas à son baptême, la mère y voit un sombre présage. Encore plus pessimiste, le père, qui ne voit Gabrielle qu’au retour d’un de ses voyages, la surnomme "P’tite Misère", à la pensée du sort qui l’attend dans un monde de pauvreté. » (p. 29)