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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Au pays de Gabrielle Roy

Au pays de Gabrielle Roy se présente moins dans les détails de la vie et de l’œuvre de Gabrielle, dont plus d’un biographe ont [sic] déjà fait état, mais dans la richesse de la vie familiale et de la maison natale dans laquelle l’auteur de Bonheur d’occasion a évolué. De la Montagne Pembina à Saint-Boniface, jusqu’à l’exode et le devenir de chacun de ses frères et sœurs, ce livre clef d’une grande érudition dévoile une Gabrielle Roy inconnue - lettres inédites à l’appui - au cœur de son intimité.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Œuvre retraçant le parcours et l’évolution des parents et des enfants de la famille de Gabrielle Roy.

    « L’éducation des enfants est l’affaire de Mélina, qui entend donner à ses fils la même chance qu’à ses filles. […] En réalité, Mélina éprouve de la difficulté à conduire la barque sur une mer trop grande à surveiller. Par ailleurs, elle travaille de plus en plus pour satisfaire aux besoins de la famille. » (p. 19)

    « Son aîné, Joseph, est inscrit au Collège de Saint-Boniface, où elle compte sur l’influence des Jésuites pour le garder dans le droit chemin. Malheureusement, vers l’âge de 15 ans, l’étudiant quitte l’institution pour le marché du travail. Il sort chaque soir, rentre vers onze heures et sent parfois la boisson. » (p. 19)

    « À l’approche de la soixantaine, toujours assujetti à de longs et pénibles voyages, Léon Roy, plutôt mince et maigre, marche le dos courbé. De plus en plus inquiet du sort de ses enfants et de la permanence de son emploi, il craint de manquer d’argent et de finir ses jours dans la pauvreté, à l’instar de son père. » (p. 25-26)

    « Parce que les cloches de la cathédrale ne sonnent pas à son baptême, la mère y voit un sombre présage. Encore plus pessimiste, le père, qui ne voit Gabrielle qu’au retour d’un de ses voyages, la surnomme "P’tite Misère", à la pensée du sort qui l’attend dans un monde de pauvreté. » (p. 29)
     

  • Dévoilement de nombreux aspects de l’intimité familiale, tant la convoitise que la complicité, tant l’affection que l’antagonisme.

    « Très intelligente, la fille altière et orgueilleuse reprochera plus tard à sa mère de n’avoir qu’un certificat de deuxième classe, alors qu’Adèle, Bernadette et Gabrielle, qui ont fait leur douzième année, ont un certificat de première classe. » (p. 28)

    « …je me dis que nous, frères et sœurs, dont les jours ici-bas sont comptés, devrions oublier nos vieilles rancunes et nos brouilles, et nous préparer à quitter ce monde avec de bons et fraternels sentiments. » (p. 150)

    « Sa vie a été si belle, pleine de sacrifice et d’amour. Sa mort aussi fut belle. Que d’affection dans un cœur pour toi, pour moi, pour Adèle. » (p. 152-153)

    « Cette femme intelligente, incapable d’accepter le succès de sa sœur cadette, n’a donc jamais crevé l’abcès qu’elle entretient depuis plus de vingt ans. » (p. 176)

  • Description de la transformation continuelle de la maison natale de Gabrielle Roy et de l’attachement de certains membres de la famille à cette maison.

    « Le 22 août 1905, c’est le branle-bas général chez les Roy qui quittent leur maison du nord de Saint-Boniface. Dans Le pain de chez nous, Marie-Anna décrit la joie des huit enfants à la vue d’une résidence au style bourgeois, pourvue d’électricité et d’eau courante. De couleur chamois, la maison compte trois lucarnes au grenier et une galerie de huit colonnettes à chapiteaux. » (p. 23)

    « …Je comprends maintenant l’angoisse, la suprême douleur de notre pauvre mère le jour où elle dut quitter sa maison. Elle prenait un air brave et serrait les lèvres pour mieux dissimuler le déchirement de son cœur. » (p. 88)

    « Dans les années quatre-vingt, des visiteurs et des visiteuses se rendent plus nombreux dans la rue Deschambault pour y faire des photos, réaliser un documentaire ou simplement se baigner d’émotion à la vue du berceau natal de Gabrielle Roy. La maison est grandement défigurée, mais c’est le même site, les mêmes ormes plantés par Léon Roy et les mêmes murs, témoins des premiers pas de la gamine. » (p. 188)

    « Le 23 novembre 2001, une bonne nouvelle nous remplit de contentement. On annonce à l’Assemblée législative la désignation historique de la maison natale de Gabrielle Roy, un honneur qui ajoute à son prestige. » (p. 215)

  • Extraits de lettres personnelles et de manuscrits permettant d’entrer davantage dans l’intimité des personnages.

    « Ma chère bonne vieille Léa,
    Pardonne en faveur de l’amitié. Oublie parce que tu aimes.
    Maintenant que nous sommes encore de bonnes amies, parlons-nous à cœur ouvert. » (p. 69)

    « Inconnue de tous dans la grande ville, parfaitement anonyme, je jetais, de semaine en semaine, de mois en mois, des petits écrits, comme des bouteilles à la mer, et n’en recevais jamais d’échos. Je n’en étais pas désolée. » (p. 82)

  • Photographies en noir et blanc et cartes géographiques permettant de mieux situer les personnages et leur communauté.

Langue

  • Registre courant dans l’ensemble de l’œuvre.

    « Les visites assidues de quelques mois du docteur Marcel Carbotte, auprès de leur illustre sœur, finissent par irriter Anna et Adèle dont l’intolérance est bien connue, à l’égard de la gent masculine. » (p. 91)
     

  • Utilisation de l’italique pour mettre en relief certains mots anglais et d’une police différente pour les extraits de lettres.

    « Léon Roy conduit sa jeune épouse à son homestead. […] Léon Roy a gain de cause et devient le premier postmaster de Mariapolis, où existe encore la petite bâtisse. » (p. 13)

    « Chère Annette,
    Je vous remercie de votre lettre et vous prie de transmettre d’amicales félicitations à celles de vos élèves qui ont bien voulu m’envoyer leur étude de La montagne secrète. » (p. 162) 
     

  • Lexique se rapportant aux thèmes de l’œuvre (p. ex., l’écriture, la maladie) et convenant au lectorat visé.

    « Gabrielle Roy choisit le journalisme pour prendre sa place au soleil. […] elle conjugue ses connaissances, ses lectures et ses expériences de voyages avec son talent de conteuse pour gagner sa vie et se faire la main à l’écriture. » (p. 83)

    « Pendant un mois, en compagnie de Clémence, Mélina se lève quelques minutes par jour, sans en arriver à recouvrer son énergie première. La faiblesse l’accable encore quand elle commence à prendre ses repas à table où elle mange à peine. La pauvre femme ne se reconnaît plus dans un tel état de dépendance. » (p. 86)
     

  • Récit biographique comprenant à la fois une narratrice omnisciente et une narratrice participante.

    « L’âme en peine et le regard absent, le pauvre homme s’interroge sur la durée de ses faibles économies et les aléas d’un avenir incertain. » (p. 37)

    « À part mon travail aux Éditions des Plaines, je [Gabrielle Roy] consacre des heures à piloter le projet de la Maison Gabrielle-Roy, tout en jonglant avec la réorganisation de mon agenda. » (p. 208) 

Référent(s) culturel(s)

  • Nombreux repères de la francophonie canadienne et manitobaine et quelques repères de la francophonie internationale.

    « La cuisine est à l’image des foyers canadiens-français de l’époque : au mur nord, une corniche et une pendule brun foncé; en face, une gravure de la sainte Famille, … » (p. 24)

    « Le ministère de l’Éducation, qui accorde une excellente cote à l’Académie Saint-Joseph, ferme les yeux sur la désobéissance des religieuses qui défient la loi de 1916. » (p. 50)

    « Ses premiers textes publiés par un journal parisien lui servent de tremplin et, dans Je suis partout, Gabrielle Roy voit son nom à côté des Maulnier, des Montherlant et des Troyat. » (p. 81) 

Pistes d'exploitation

  • À partir de Au pays de Gabrielle Roy et d’autres sources de renseignements, étudier le rôle des francophones dans la colonisation de l’Ouest canadien.

    « De concert avec le gouvernement fédéral, l’Église catholique encourage fortement la venue de colons dans l’Ouest canadien, surtout celle de francophones. » (p. 26)
     

  • Poursuivre l’étude du monde littéraire de Gabrielle Roy en visionnant le film Bonheur d’occasion de Claude Fournier et en le comparant au roman du même nom (p. ex., rythme, émotion, personnages.)
  • Comparer le genre épistolaire tel qu’illustré dans cette œuvre aux genres de communication plus souvent utilisés aujourd’hui tels le courrier électronique, iPhone, Twitter, Facebook, etc. Discuter de la valeur de ces modes de communication, anciens et nouveaux, de leur utilité respective et de leur influence sur la langue et sur le contenu des différentes correspondances. 

 

Conseils d'utilisation

  • Faire des mises en garde au sujet de certains préjugés (p. ex., l’apparence physique, l’allégeance politique, la communauté canadienne-française) et discuter de ces préjugés en fonction du milieu socioculturel de l’époque.

    « Je dirais que la pauvre Clémence n’a pas de chance. L’apparence physique joue un rôle prépondérant chez une jeune fille, et comme elle est complètement dépourvue, la ligne de son vécu est à prévoir. » (p. 35)

    « De toute évidence, la mise à pied de Léon Roy est attribuable à son allégeance politique, et à la campagne électorale qu’il a menée pour l’élection d’un député libéral, dans la circonscription de la Montagne Pembina. » (p. 37)

    « Quand donc ai-je pris conscience pour la première fois que j’étais, dans mon pays, d’une espèce destinée à être traitée en inférieure. » (p. 51)
     

  • Étudier le livre comme œuvre littéraire (structure et éléments d’une biographie) et comme document de recherche pour en apprendre davantage par exemple, au sujet de l’auteure, Gabrielle Roy, ou encore au sujet de la colonisation de l’Ouest par les francophones.
  • Visionner un ou des documentaires sur Gabrielle Roy pour mieux situer l’auteure et son œuvre. 

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e et 12e année, Gabrielle Roy; Gabrielle Roy – Guide pédagogique 12e.