Contenu
- Personnages principaux, les quatre enfants de la famille Dutrissac, dont Pierre-Étienne, les jumelles Emmanuelle et Élise, ainsi que Marie-Claire, qui déménagent dans une nouvelle communauté et tentent de s’adapter à leur nouvel environnement.
« Depuis leur déménagement, les quatre enfants Dutrissac essaient tant bien que mal de s’adapter à leur nouvel environnement. Aucun d’entre eux n’a trouvé facile cet exil forcé et le déracinement qu’il engendre. » (p. 7)
« « Ce n’est vraiment pas pareil ici, s’étonne Pierre-Étienne, l’aîné des enfants. Quelle différence avec Val-du-Chêne! Il va falloir que j’apprenne à m’y faire… » » (p. 8)
« Chacun des enfants a désormais sa chambre. Les jumelles, qui depuis leur naissance ont toujours partagé le même lit, trouvent un peu difficile de se retrouver seules une fois la nuit venue. Élise un peu plus qu’Emmanuelle, d’ailleurs. Elle a peur des moindres bruits nocturnes, qu’elle ne réussit pas à apprivoiser. Enfin, c’est ce qu’elle dit. En fait, elle n’ose pas avouer qu’elle a encore le cœur à mille kilomètres de chez elle, à Val-du-Chêne, près de la maison paternelle qu’ils ont dû quitter malgré eux. » (p. 9)
- Plusieurs personnages secondaires, parmi lesquels Pierre et Geneviève Dutrissac, qui déménagent en Montérégie après la fermeture de l’usine principale de leur village, Josiane, Jérémie et Jonathan, surnommés les trois J, les voisins qui se lient d’amitié avec les jeunes Dutrissac, grand-mère Rosalie, atteinte de la maladie d’Alzheimer, Yannick, l’amoureux d’Emmanuelle, qu’elle attend avec impatience, ainsi que monsieur Archambault, le père d’Amélie, qui enlève sa fille et Élise.
« La fermeture de Val-du-Chêne a été sans appel. La ville se vide progressivement. Plusieurs familles sont parties à la fin de l’année scolaire, chacune emportant ses souvenirs, ses regrets, certaines amertumes. Geneviève et Pierre Dutrissac ont choisi de vivre avec leurs enfants à Ville-de-Monnoir, en Montérégie. » (p. 7)
« Dès le lendemain, Josiane s’empressa de lui présenter ses deux copains et voisins de toujours, Jérémie Lemieux et Jonathan Dupire. Avec elle, ils forment depuis des années un trio inséparable. » (p. 13)
« La grand-mère des enfants les a tous devancés à Ville-de-Monnoir le printemps dernier. Emmanuelle avait tellement hâte de la revoir après ces trois mois d’absence. À peine les déménageurs avaient-ils quitté la rue des Futailles, qu’elle s’empressa d’aller au centre d’accueil L’Embellie, où loge Rosalie, afin de lui faire une surprise. » (p. 25)
« Hé! Saviez-vous que Yannick arrivera dans aussi peu que deux heures vingt-neuf minutes! précise-t-elle en consultant sa montre résistante à l’eau. Je vais aller déjeuner et me faire belle. » (p. 88)
« Il tord le bras d’Élise pour bien lui démontrer qu’il est très sérieux. Elle échappe un cri de douleur. La petite se met à trembler.
– Papa! crie Amélie. Tu fais mal à Élise.
– Ça va, ma poupée. Viens-t’en avec papa. » (p. 111)
- Roman captivant dont l’intrigue s’organise autour des situations auxquelles fait face la famille Dutrissac, nouvellement installée dans un petit village au Québec; thèmes et sujets, parfois délicats (p. ex., adaptation, amitié, anorexie, alcoolisme, mort, emprisonnement) aptes à intéresser le lectorat visé.
- Mise en page simple; œuvre répartie en 16 chapitres, chaque numéro de chapitre étant intercalé dans une petite illustration représentant Ville-de-Monnoir; éléments graphiques (p. ex., lettrines marquant le début de chaque chapitre, points de suspension, guillemets, abréviations, italiques, majuscules) facilitant l’interprétation du texte; dédicace au début et renseignements sur l’auteure à la fin du livre.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., acquiesce, effluves, pavots, sépulture, aïeul), mots du registre familier (p. ex., ben non, pis, ouais, conneries) et mots anglais (p. ex., chum, please, job, bye, camerawoman) compréhensibles grâce au contexte.
- Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; abondance de courtes phrases exclamatives et interrogatives, dans les dialogues, ajoutant du rythme au texte.
« – Dans quelque temps, lorsque Yannick, le chum de Nunu, arrivera, on tentera de faire quelque chose ensemble. J’ai hâte que tu le rencontres, Jonathan. Tu verras, il joue fameusement bien de la guitare sèche. C’est aussi mon ami, Yannick, pas seulement l’amoureux de Nunu. Il compose de la musique, des chansons…
– On fera un feu de camp, je suppose? ironisa Josiane. Feu, feu, joli feu…
– Oui. On mangera plein de guimauves, ricana Marie-Claire.
– Beurk! grimaça Josiane.
– Mais voyons, c’est bon! J’adore les guimauves, répliqua Marie-Claire.
– Ça fait surtout grossir! rétorqua Josiane. C’est plein de calories, ces trucs-là. Pas pour moi!
– Ah! On a le droit de se sucrer le bec de temps en temps, tout de même, hein, M.-C.? suggéra Jonathan en esquissant le sourire le plus séducteur qu’elle ait vu de toute sa vie. Elle tomba encore une fois sous le charme. » (p. 53)
- Quelques procédés stylistiques (p. ex., anaphore, expression imagée, métaphore, accumulation) qui enrichissent le texte.
« Faut que je dorme… Faut que j’arrête de penser. Faut que je me repose. Je dois être en forme demain, je garde la petite Amélie. Elle est gentille, Amélie… Faut que je dorme. Faut dormir, Élise. Dormir, dormir, dormir… » (p. 30)
« – Dis donc, Josiane Labelle, manges-tu, des fois? T’es grosse comme un clou, plaisanta Pierre-Étienne sur un ton moqueur. Serais-tu une extraterrestre qui fonctionne à l’énergie solaire? » (p. 54)
« Elle ne voit pas tous les canards qui s’y baignent et les centaines de goélands qui, d’un coup d’aile, tournoient sans cesse à quelques pieds à peine au-dessus du fleuve. Un véritable ballet aquatique! » (p. 94-95)
« « …Mais qu’est-ce que ça veut dire? Gr… Gras, grasse, gros, grosse, gris, grise, grand, grande, gratte, grotte, gratuit, grave, gravure, graver, gravir… Je vais devenir fou! » marmonne-t-il entre les dents. » (p. 169)
Mince comme un fil (chap. 4)
- Séquences descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui traduisent l’inquiétude des personnages entourant la disparition d’Élise et Amélie, permettent de suivre le fil des événements et aident à comprendre les relations qui existent; emploi d’un procédé littéraire (p. ex., bulletin de nouvelles) contribuant à la vraisemblance de l’histoire.
« Il est presque minuit. Aucune nouvelle… Élise et Amélie manquent toujours à l’appel. Chez les Dutrissac, le téléphone n’a pas sonné depuis trois heures interminables. Rien!
Le sous-sol est à peine éclairé. Seule la lueur rosée provenant de la lampe d’appoint de la chambrette de Yannick et celle de quelques bougies allumées permettent de distinguer les silhouettes de Pierre-Étienne, de Marie-Claire et des trois J. Serrés les uns contre les autres, ils sont tous assis par terre, sur des coussins, en cercle autour de la table basse à café. C’est le silence complet. Jérémie, Pierre-Étienne et Josiane ont les yeux fermés. Ils se concentrent. Profondément. » (p. 141)
« – Je suis certain qu’Élise se trouve à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, à Dorval. Le père d’Amélie tente sûrement de fuir vers les États-Unis. Yann et Catherine devraient y aller tout de suite au lieu de rester ici à attendre, a-t-il allégué avec autorité.
– La police croit le contraire, Jonathan, a répondu Marie-Claire, impatiente. Tu sais bien que monsieur Archambault ne peut pas franchir les douanes américaines comme ça! a-t-elle dit en claquant les doigts. Élise n’a pas de pièces d’identité sur elle. C’est comme exclu, ton raisonnement, tu ne trouves pas? Aucun douanier de l’aéroport ne laissera les filles prendre l’avion, franchement!
– Ben alors, ils sont partis en automobile vers les douanes de Lacolle. Faudrait téléphoner au poste de douanes américaines et leur donner la description des filles et…
– …Écoute, Jonathan! l’a interrompu Pierre-Étienne. Marie-Claire vient tout juste de te le dire. Les filles n’ont pas de papiers d’identité avec elles. Veux-tu, on va laisser les policiers faire leur travail… Ils en connaissent pas mal plus que nous autres sur la façon d’agir. Ils ont des méthodes, tu sais… Ils sont pas mal brillants!
– O.K., ça va! Je veux juste aider. Ne te fâche pas! » (p. 143-144)
Référent(s) culturel(s)
- Mentions de lieux associés à la francophonie ontarienne et canadienne (p. ex., Ottawa, Montréal, Montérégie, mont Royal, oratoire Saint-Joseph).
Pistes d'exploitation
- Demander aux élèves, regroupés en équipes, de réaliser un reportage sur une particularité de leur région ou une personne qu’ils aimeraient faire connaître. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe.
- Proposer aux élèves, réunis en équipes, de donner un titre à chaque chapitre et de suggérer un autre titre pour le roman. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs suggestions au groupe-classe en prenant soin de les justifier. Inviter les élèves à choisir un des titres proposés pour le roman, puis à créer une nouvelle page couverture portant ce titre. Afficher les créations dans la salle de classe.
- Demander aux élèves, regroupés en dyades, de mener une recherche sur les troubles de l’alimentation (p. ex., anorexie, boulimie), puis de préparer un dépliant informatif en tenant compte de critères particuliers (p. ex., facteurs de risque, genres, effets sur la santé, traitements). Placer les dépliants au centre de ressources.
Conseils d'utilisation
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman (p. ex., enlèvement, maladie d’Alzheimer, anorexie, alcoolisme, mort accidentelle d’un enfant, emprisonnement d’un parent).
- Inviter les élèves à lire le roman Adieu, Val-du-Chêne!, première partie de cette histoire, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Hardball, Le déménagement.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : La vie compliquée de Léa Olivier, divers épisodes.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Handico, La boulimie et l’anorexie.