- Registre courant prédominant dans les séquences descriptives mais laissant place à une langue plus familière dans les séquences dialoguées.
« Les petits boisés, les collines montérégiennes, les vergers et les érablières qui s’échelonnent autour des immenses pâturages et des vastes champs de céréales, de légumes et de petits fruits donnent un peu de relief à cette région, ce qui la rend encore plus magnifique. » (p. 8)
« Les effluves qui s’exhalaient de la terre mouillée, mêlés à ceux des herbes sauvages, créaient un bouquet d’arômes envoûtants. » (p. 29)
« – Wow! C’est extra, approuve Élise. Tu vas avoir un job! » (p. 74)
« – Ben non! le contredit Josiane en se levant d’un bond. Tu te trompes carrément, Jonathan. » (p. 176)
- Lexique évocateur des différents thèmes et sujets, parfois délicats, présentés dans l’œuvre (p. ex., amour, amitié, anorexie, alcoolisme, mort, emprisonnement).
« Marie-Claire s’enfuit au pas de course. À quinze ans presque, elle éprouve pour la première fois un sentiment pour un garçon. » (p. 13)
« – Josiane! Avoue donc que tu passes ton temps à compter les calories, insista Jonathan. Si tu dis le contraire, je te traite de menteuse! Je te gage que tu te fais vomir aussi, hein? […]
"C’est vrai, non seulement elle ne mange pas ou presque, mais elle s’oblige en plus à courir dix kilomètres tous les jours. Elle prétend que c’est uniquement pour se tenir en forme. Elle n’engraissera jamais, cette fille-là!" » (p. 54-56)
« – Tu sais, mon père n’habite plus avec ma mère. Il est… en prison! Pour encore quelque temps, soupire Josiane, les yeux larmoyants. L’automne dernier, le soir de l’Halloween, papa avait bu. Il prenait beaucoup d’alcool. Trop souvent. Ce soir-là encore plus que d’habitude… Évidemment, les rues étaient pleines d’enfants déguisés… Il… Il… […]
Il n’a pas vu le petit garçon qui traversait la rue. Sa voiture a traîné le corps de l’enfant sur une vingtaine de mètres. » (p. 207-208)
- Séquences descriptives et dialoguées parsemées de figures de style et de procédés stylistiques (p. ex., personnification, métaphore, énumération) qui enrichissent le texte.
« "La plaine n’est pas cachottière, elle n’a rien à dissimuler ou à camoufler", déclare souvent Pierre Dutrissac, leur père. » (p. 9)
« Elle ne voit pas tous les canards qui s’y baignent et les centaines de goélands qui, d’un coup d’aile, tournoient sans cesse à quelques pieds à peine au-dessus du fleuve. Un véritable ballet aquatique! » (p. 94-95)
« "…Mais qu’est-ce que ça veut dire? Gr… Gras, grasse, gros, grosse, gris, grise, grand, grande, gratte, grotte, gratuit, grave, gravure, graver, gravir… Je vais devenir fou!" marmonne-t-il entre les dents. » (p. 169)
- Phrases de formes et de types variés ajoutant du rythme au texte et convenant au lectorat visé.
« – Qu’est-ce que tu dis? s’exclame Jérémie, troublé.
– Une grange? répète Pierre-Étienne. T’as bien dit une grange?
– Ben… oui, une grange! confirme Yannick, tout étonné. J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas? Quoi? J’ai rêvé à une grange… délabrée. Ouais, une grange qui… » (p. 172)