Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture

24, rue des Futailles

24, rue des Futailles est la suite du roman Adieu, Val-du-Chêne! À la fin juin, la famille Dutrissac déménage à Ville-de-Monnoir, dans la vallée du Richelieu. Dès les premiers jours, Pierre-Étienne et ses trois sœurs prennent plaisir à découvrir leur nouvel environnement. En peu de temps, ils se lient d’amitié avec des adolescents de leur âge qu’ils surnomment les trois J : Josiane, Jonathan et Jérémie. L’été s’annonce heureux pour chacun. Personne ne soupçonne que les événements prendront sous peu une bien mauvaise tournure dans la vie d’Élise...

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Intrigue entourant un groupe d’amis formé des quatre adolescents Dutrissac (Pierre-Étienne, Marie-Claire et les jumelles Emmanuelle et Élise) et de leurs voisins Josiane, Jonathan et Jérémie; attention particulière accordée au personnage d’Élise Dutrissac, en raison des événements tragiques dont elle est victime, et au personnage de Jérémie Lemieux, pour ses actions héroïques.

    « Depuis leur déménagement, les quatre enfants Dutrissac essaient tant bien que mal de s’adapter à leur nouvel environnement. Aucun d’entre eux n’a trouvé facile cet exil forcé et le déracinement qu’il engendre. » (p. 7)

    « Dès le lendemain, Josiane s’empressa de lui présenter ses deux copains et voisins de toujours, Jérémie Lemieux et Jonathan Dupire. Avec elle, ils forment depuis des années un trio inséparable. » (p. 13)

    « Il ouvre la porte menant au garage. Il pousse Élise dans le dos encore une fois, pour qu’elle avance plus rapidement. Il l’entraîne vers un coin sombre du garage. Il s’empare d’un rouleau de corde en nylon jaune, accroché au mur. Rapidement, il ligote les poignets d’Élise derrière son dos. Il serre les liens de plus en plus fort et l’attache ensuite à l’établi de menuiserie. Élise gémit sous son bâillon. Elle a mal et terriblement peur. Elle est incapable de se sauver. » (p. 112)

    « – Jérémie! Comment t’as su, Jérémie, que j’étais enfermée ici? Jérémie, tu ne peux pas savoir comme je suis contente de te voir! Jérémie, j’ai tellement pensé à toi! balbutie-t-elle, les larmes aux yeux, la voix entrecoupée de sanglots. Mais tu as le visage tout égratigné! » (p. 183)
     

  • Narrateur omniscient qui révèle les pensées et les états d’âme des personnages et qui leur laisse souvent la parole par l’entremise du discours indirect et direct.

    « …Emmanuelle s’ennuie. Beaucoup. […] Depuis son départ de Val-du-Chêne, une tristesse l’habite continuellement. Dès qu’elle est seule, ses pensées vont vers Yannick, son amoureux. Le soir, lorsqu’elle tente de s’assoupir, ses émotions et ses souvenirs l’assaillent. Elle dort très mal. Son sommeil est agité. » (p. 10) 

    « Marie-Claire tomba totalement sous le charme en une seule et unique seconde. "Que se passe-t-il donc avec moi? demanda-t-elle plus tard à Poilue, sa chatte adorée et sa complice de toujours. On dit que je suis une personne réfléchie, rationnelle… Pourtant, un seul regard de ce garçon, et voilà que mon cœur chavire et se met à battre à tout rompre. Jamais je n’ai connu ce genre d’émotion. Est-ce que c’est ça, l’amour? Le coup de foudre?" » (p. 13-14)

    « – Nunu, tu vas m’expliquer ce qui se passe? Raconte à ton grand frère préféré. […]
    – P.-E., si tu savais comme j’ai peur que Yannick me trouve changée et qu’il ne m’aime plus… J’ai hâte de le voir, mais, en même temps, je suis effrayée. Je deviens folle, hoquette-t-elle entre ses sanglots. Je l’aime tellement. » (p. 90)
     

  • Plusieurs descriptions qui situent bien le temps et le lieu de l’action, qui contribuent à créer une atmosphère particulière et qui permettent aux lectrices et aux lecteurs de s’immiscer dans l’esprit des personnages.

    « Durant le trajet, elle ressasse dans son esprit certains événements des derniers jours. « Comment ai-je pu devenir amoureuse de Jonathan? Parce qu’un gars a de beaux yeux, vlan! je capote! Je suis vraiment une petite tête de linotte, des fois. » (p. 51)

    « Il est presque minuit. Aucune nouvelle… Élise et Amélie manquent toujours à l’appel. Chez les Dutrissac, le téléphone n’a pas sonné depuis trois heures interminables. Rien!
    Le sous-sol est à peine éclairé. Seule la lueur rosée provenant de la lampe d’appoint de la chambrette de Yannick et celle de quelques bougies allumées permettent de distinguer les silhouettes de Pierre-Étienne, de Marie-Claire et des trois J. Serrés les uns contre les autres, ils sont tous assis par terre, sur des coussins, en cercle autour de la table basse à café. C’est le silence complet. Jérémie, Pierre-Étienne et Josiane ont les yeux fermés. Ils se concentrent. Profondément. » (p. 141)

Langue

  • Registre courant prédominant dans les séquences descriptives mais laissant place à une langue plus familière dans les séquences dialoguées.

    « Les petits boisés, les collines montérégiennes, les vergers et les érablières qui s’échelonnent autour des immenses pâturages et des vastes champs de céréales, de légumes et de petits fruits donnent un peu de relief à cette région, ce qui la rend encore plus magnifique. » (p. 8)

    « Les effluves qui s’exhalaient de la terre mouillée, mêlés à ceux des herbes sauvages, créaient un bouquet d’arômes envoûtants. » (p. 29)

    « – Wow! C’est extra, approuve Élise. Tu vas avoir un job! » (p. 74)

    « – Ben non! le contredit Josiane en se levant d’un bond. Tu te trompes carrément, Jonathan. » (p. 176)
     

  • Lexique évocateur des différents thèmes et sujets, parfois délicats, présentés dans l’œuvre (p. ex., amour, amitié, anorexie, alcoolisme, mort, emprisonnement).

    « Marie-Claire s’enfuit au pas de course. À quinze ans presque, elle éprouve pour la première fois un sentiment pour un garçon. » (p. 13)

    « – Josiane! Avoue donc que tu passes ton temps à compter les calories, insista Jonathan. Si tu dis le contraire, je te traite de menteuse! Je te gage que tu te fais vomir aussi, hein? […] 
    "C’est vrai, non seulement elle ne mange pas ou presque, mais elle s’oblige en plus à courir dix kilomètres tous les jours.  Elle prétend que c’est uniquement pour se tenir en forme. Elle n’engraissera jamais, cette fille-là!" » (p. 54-56)

    « – Tu sais, mon père n’habite plus avec ma mère. Il est… en prison! Pour encore quelque temps, soupire Josiane, les yeux larmoyants. L’automne dernier, le soir de l’Halloween, papa avait bu. Il prenait beaucoup d’alcool. Trop souvent. Ce soir-là encore plus que d’habitude… Évidemment, les rues étaient pleines d’enfants déguisés… Il… Il… […]
    Il n’a pas vu le petit garçon qui traversait la rue. Sa voiture a traîné le corps de l’enfant sur une vingtaine de mètres. » (p. 207-208)
     

  • Séquences descriptives et dialoguées parsemées de figures de style et de procédés stylistiques (p. ex., personnification, métaphore, énumération) qui enrichissent le texte.

    « "La plaine n’est pas cachottière, elle n’a rien à dissimuler ou à camoufler", déclare souvent Pierre Dutrissac, leur père. » (p. 9)

    « Elle ne voit pas tous les canards qui s’y baignent et les centaines de goélands qui, d’un coup d’aile, tournoient sans cesse à quelques pieds à peine au-dessus du fleuve. Un véritable ballet aquatique! » (p. 94-95)

    « "…Mais qu’est-ce que ça veut dire? Gr… Gras, grasse, gros, grosse, gris, grise, grand, grande, gratte, grotte, gratuit, grave, gravure, graver, gravir… Je vais devenir fou!" marmonne-t-il entre les dents. » (p. 169)
     

  • Phrases de formes et de types variés ajoutant du rythme au texte et convenant au lectorat visé.

    « – Qu’est-ce que tu dis? s’exclame Jérémie, troublé.
    – Une grange? répète Pierre-Étienne. T’as bien dit une grange?
    – Ben… oui, une grange! confirme Yannick, tout étonné. J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas? Quoi? J’ai rêvé à une grange… délabrée. Ouais, une grange qui… » (p. 172)

Référent(s) culturel(s)

  • Mentions de lieux pouvant être associés à la francophonie ontarienne et canadienne (p. ex., Ottawa, Montréal, Montérégie, mont Royal, Oratoire Saint-Joseph).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de créer, en équipes, des activités d’exploitation de l’œuvre qui seraient ensuite utilisées par l’ensemble de la classe (p. ex., jeu de société, charivari, questionnaire au sujet des personnages ou du schéma narratif).
  • Proposer aux élèves de se renseigner au sujet des troubles de l’alimentation (p. ex., anorexie, boulimie) et leur demander de partager leurs idées sur les bienfaits d’une saine alimentation.
  • Inviter les élèves à faire des recherches portant sur divers cas d’enlèvement d’enfants au Canada.

Conseils d'utilisation

  • Inviter les élèves à lire le roman Adieu, Val-du-Chêne!, première partie de cette histoire.
  • Préparer les élèves aux sujets délicats présentés dans l’œuvre (p. ex., enlèvement, maladie d’Alzheimer, anorexie, alcoolisme, mort accidentelle d’un enfant, emprisonnement d’un parent).