Contenu
- Personnages principaux, William, garçon âgé de 12 ans, surnommé Will, qui entend des bribes de conversation suspectes entre deux individus et soupçonne qu’il s’agit d’une activité illégale, ainsi que Samuel, son frère, surnommé Sam, et Leslie, son amie, qui l’appuient dans son projet d’enquête.
« William sursauta : il s’était endormi. La voix qui envahissait la base était à la fois forte et nasillarde.
« Non! Pas question! Si on attire l’attention, ça peut tout foutre en l’air. Ccchhhh… Je ne… Ccchhhhh… » » (p. 19)
« – Qu’est-ce que t’en penses? demanda William au bout de quelques minutes.
– Il parlait au téléphone, répondit simplement Leslie qui semblait encore figée.
– Oui, ça, je l’avais compris. Mais crois-tu que c’est illégal?
– Sûrement… C’est sérieux Will, ajouta-t-elle l’air soucieux.
Les sourcils froncés en une expression contrariée, William acquiesça de la tête. Si au moins ils savaient de quoi l’individu parlait… » (p. 43-44)
« Ils furent tous d’accord sur le plan. Alors, Leslie ramassa la paire de walkies-talkies et les initialisa sur un bon canal.
[…]
Will et Leslie poursuivirent leur chemin en faisant autant de bruit que possible, sans éveiller les soupçons. Le walkie-talkie demeurait silencieux. Au bout de cinq minutes, William s’impatienta à nouveau.
– Sam?
– Oui?
– Est-ce que tu nous as entendus avec le dispositif d’écoute?
– Ben non, sinon je vous l’aurais dit. T’es énervant! Où êtes-vous?
– On est pratiquement rendus au bout de la rue. Ça n’a pas de sens! » (p. 55-57)
- Nombreux personnages secondaires interagissant avec William, parmi lesquels ses parents, qui ne prennent pas le temps d’écouter ses propos au sujet des messages enregistrés, sa grand-mère Laura qui, sans le savoir, l’appuie dans son plan de s’esquiver en soirée, deux criminels responsables de l’enlèvement d’une fillette, Laurie, sa sœur cadette, qui risque d’être blessée par un des malfaiteurs, ainsi que les policiers et Paul Richer, agent de la GRC, qui procèdent à une arrestation.
« – Papa, j’ai quelque chose de très important à te dire et il faut vraiment que je t’en parle maintenant. C’est sérieux, ajouta William en voyant son père qui affichait une figure mi-moqueuse mi-incrédule.
– Oh! Je ne doute pas que cela soit sérieux, mais si c’était réellement urgent, tu te serais organisé pour m’en parler avant. À présent, je dois partir et je veux m’assurer que tu seras disponible pour aider ta mère. Cet après-midi, elle…
[…]
– Mais vous ne comprenez rien! C’est au sujet de la bibliothèque! lança William, s’attendant à ce qu’on le laisse enfin parler.
– Cesse tes enfantillages! coupa sa mère. » (p. 49-50)
« Avec un peu de culpabilité, William, qui normalement détestait les mensonges, se mit à raconter son histoire, toute fabriquée, pour l’anniversaire de sa mère.
[…]
Comme il l’avait prévu, Laura fut enchantée de prendre part à la surprise. Elle promit de ne rien dire à sa fille, la mère de William, quoi qu’il arrive. William était comblé,… » (p. 107-108)
« Ces hommes ne sont pas des cambrioleurs, Sam. Ils retenaient une petite fille. C’était elle leur marchandise. Tu comprends? » (p. 137)
« William s’arrêta en reconnaissant un des malfaiteurs : d’une large main sale, le grassouillet du soir précédent écrasait sa petite sœur sur ses jambes, tandis que son autre main appuyait sur la bouche de Laurie, lui couvrant presque toute la figure. Dans les yeux écarquillés de sa petite sœur, William lut une intense frayeur. » (p. 142)
« Les policiers avaient maintenant passé les menottes à l’individu et le menaient à leur véhicule.
[…]
– Notre petit agent en herbe a sûrement besoin d’un peu de repos, lança l’homme avec un demi-sourire au policier qui l’accompagnait. Je crois de plus que tu as beaucoup à nous raconter. Je me présente Paul Richer de la GRC. Je suis avec le service national des enfants disparus. Je suis passé chez toi, plus tôt ce matin.
William serra la main à Paul Richer.
– Cet homme est un suspect dans au moins deux dossiers d’enlèvement. Nous avions récemment perdu sa trace, mais grâce à toi, nous devrions pouvoir le coffrer pour un bon bout de temps. » (p. 145-146)
- Roman d’aventures relatant l’histoire de trois jeunes détectives en herbe qui tentent d’élucider un mystère dans leur communauté; intrigue pleine de péripéties captivantes et de rebondissements qui maintient l’intérêt du lectorat du début à la fin; thèmes exploités (p. ex., mystère, enquête, crime, complicité) aptes à intéresser le lectorat visé.
- Mise en page simple; œuvre répartie en 13 chapitres numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, italiques, points de suspension, symboles indiquant un changement de scène ou un laps de temps) facilitant l’interprétation du texte; titre des autres œuvres de l’auteure et dédicace au début du livre; table des matières à la fin; renseignements sur l’auteure à la quatrième de couverture.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., cambriolage, nonchalance, affublé, plausible, ankylosé, hémérocalles) compréhensibles grâce au contexte; mots du registre familier (p. ex., ouais, déconner, t’es, gosse) dans les dialogues, contribuant à la vraisemblance des personnages.
- Phrases transformées et phrases à construction particulière; nombreuses phrases exclamatives, interrogatives et impératives dans les séquences dialoguées traduisant les réactions des personnages aux obstacles auxquels ils font face.
« – Mais alors! Qu… qu’est-ce qu’on fait? gémit Sam qui maintenant pleurait franchement.
– Calme-toi, Sam! Peut-être que je complique tout et qu’ils sont vraiment des policiers. Mais pour l’instant, on ne peut pas en être certains. Il vaut mieux agir nous-mêmes. C’est la dernière fois, promis. Juste pour retrouver Laurie. D’accord?
[…]
– T’as des photos!
– Oui. Allez, dépêche!
– Mais je pourrais appeler de la maison, maman pou…
– Non, Sam! Et les deux hommes… Fais ce que je te dis : va chez Leslie. Moi, je m’occupe de Laurie. » (p. 138-139)
- Procédés stylistiques (p. ex., onomatopée, répétition, comparaison, métaphore, interjection, expression imagée, antithèse, hyperbole) qui enrichissent le texte.
« « Cchhhh… Tu ne comprends pas. Il faut agir vite! Ccchhhh… Kkkkrrrr… Ccchhhh… » » (p. 19)
« « Si on attire l’attention, ça peut tout foutre en l’air. Si on attire l’attention, ça peut tout foutre en l’air. Si on attire l’attention, ça peut tout foutre en l’air. » William se répétait le message de façon rythmée, comme une chanson. » (p. 21)
« – Ils ont volé quelque chose et ils vont le vendre à un intermédiaire! envoya Leslie d’un air de Sherlock Holmes en herbe. » (p. 44)
« Non! Non! Maman ne voudra pas. Oh! Non! Jamais! » (p. 66)
« – On l’a échappé belle, lâcha Leslie en se rassoyant. » (p. 68)
« Les fortunés, les moins nantis, les jeunes ou les vieux, tout le monde appréciait y prendre un repas rapide… » (p. 113)
« Les yeux menaçant de déclencher un déluge, Sam releva la tête fièrement. » (p. 136)
- Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui révèlent les messages suspects des malfaiteurs, permettent de comprendre le processus d’enquête qu’adoptent les trois jeunes et aident à suivre le fil des événements.
« Tout à coup une faible voix dans l’émetteur accapara toute l’attention de Will.
– Chut! fit William un doigt sur la bouche.
Il indiqua ensuite l’enregistreur et Leslie comprit aussitôt. Rapidement, elle enfonça les deux larges boutons puis demeura immobile.
« Nous avons assez attendu. Il m’a dit qu’il aurait l’argent jeudi soir…. Ouais! Si tu veux. »
Un silence. William fit signe à Leslie qu’il s’agissait bien de la même voix, puis croisa les doigts pour leur amener un peu de chance. Pourvu que ce ne fût pas déjà terminé.
« Non. Je m’occupe du transfert seul. Ouais… Ouais… Je lui ai dit « Derrière Chez Girard, à onze heures. »… Oui… J’ai juste hâte de m’en débarrasser… Oui… Ok, salut! »
Puis ce fut le silence. » (p. 43)
« – Le dispositif est très puissant, précisa Sam d’un air connaisseur. Vous devriez parcourir plus d’une rue. Et vous allez devoir parler sans cesse. Vous…
– On le sait! Occupe-toi d’ici et laisse-nous faire!
[…]
Au bout d’un instant, William s’impatienta.
– Est-ce que tu nous reçois? demanda-t-il par le walkie-talkie.
– Cinq sur cinq.
– Mais pourquoi tu ne disais rien, alors, explosa William. C’est à toi…
– Je te reçois dans le walkie-talkie, pas avec le dispositif de repérage, expliqua Sam d’un ton exaspéré. – Ah! D’accord! Écoute, je crois qu’on approche… » (p. 55-56)
« Enjambant la plate-bande de fleurs, les malfaiteurs s’approchèrent dans la direction de William qui se sentit sur le point de défaillir.
– C’est sûrement des déchets en équilibre qui ont déboulé. Je n’ai pas toute la nuit, lâcha le grassouillet en s’immobilisant à plusieurs mètres de la cachette de Will. Tu me donnes l’argent ou on repart avec la petite.
Plus soucieux, le grand mince fit quelques pas supplémentaires avant de lui aussi rebrousser chemin. Soudain son pied heurta un objet qui alla rebondir à deux mètres devant lui. William savait trop bien de quoi il s’agissait : il enfourcha immédiatement son vélo et se tint prêt à tenter une sortie d’urgence.
– C’est à toi, ce truc? questionna le mince en tendant vers le grassouillet le récepteur longue distance de William. » (p. 124)
Pistes d'exploitation
- Demander aux élèves, réunis en équipes, de brosser le portrait psychologique d’un des personnages principaux en tenant compte de critères précis (p. ex., qualités, défauts, goûts, aptitudes, opinions) et en les appuyant d’exemples tirés du roman. Regrouper les équipes selon le personnage choisi, puis les inviter à faire part de leurs trouvailles aux membres de leur groupe.
- Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger un court texte s’ajoutant à l’endroit de leur choix dans le roman et intégrant un nouveau rebondissement à l’intrigue. Leur demander de respecter les caractéristiques du texte de départ (p. ex., narration omniprésente, séquences narratives et dialoguées, temps verbaux). Les inviter à lire leur texte devant le groupe-classe.
- Proposer aux élèves, réunis en équipes, de donner un titre à chaque chapitre et de suggérer un autre titre pour le roman. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs titres au groupe-classe en prenant soin de les justifier. Inviter les élèves à choisir un des titres proposés pour le roman, puis à créer une nouvelle page couverture portant ce titre. Afficher les créations dans la salle de classe.
- Animer une discussion à partir de la question suivante : Si William te demandait ton avis, quels changements lui conseillerais-tu d’apporter à son plan pour qu’il mène son enquête en toute sécurité?
Conseils d'utilisation
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit l’intimidation, l’enlèvement d’enfants et la maladie d’Alzheimer.
- Consulter les activités pédagogiques disponibles sur le site de l’éditeur.
- Inciter les élèves à lire d’autres romans de la même collection, soit Alexandre et les trafiquants du désert, Poupeska et À la vie à la mort, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Vraiment top!, Top sur les moyens pour résoudre une enquête.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 8e année, Série : Les Canadiens face aux Guerres mondiales, L’invention du walkie-talkie.