Contenu
- Personnage principal, Vivian, jeune Français de onze ans, qui, grâce à son courage et son ingéniosité, réussit à sauver la vie d’un groupe de résistants durant la Deuxième Guerre mondiale; plusieurs personnages secondaires, dont Basile et Joséphine Lafforgue, les parents de Vivian, Cyrille, son grand frère et complice, qui fait partie du groupe clandestin, Juliette, sa meilleure amie, et son grand frère Bertrand, l’instituteur Monsieur Fréchou, le père Daran et son fils José, qui font preuve d’hostilité envers les résistants, ainsi que les élèves de la classe, les gens du village et les soldats allemands.
« Depuis, il lui racontait ses expéditions en échange de son silence. En réalité, Vivian n’aurait jamais dénoncé ce grand frère qu’il admirait pour sa lutte clandestine contre les Allemands. Cyrille faisait partie d’un de ces groupes que la population désignait sous le nom de « résistants » ou de « maquisards », mais que les Allemands appelaient terroristes. Vivian aurait tellement voulu être des leurs! Hélas, avec ses onze ans, il était loin de l’âge requis. » (p. 5)
« José en avait parlé, et il avait employé le terme « terroristes », comme les Allemands, ce qui donnait à penser que le père Daran était hostile aux résistants. Vivian devait absolument avertir son frère. » (p. 25)
« Ils rirent en silence. Depuis qu’il avait rejoint Juliette, Vivian n’avait plus peur. Il avait même honte de la panique qui l’avait envahi un peu plus tôt. Évidemment, il était plus facile d’être brave à côté d’une grange, avec sa meilleure amie, tout près du grand frère et des parents de celle-ci, que seul dans un chemin désert. » (p. 39)
- Roman historique, truffé de rebondissements, tenant le lectorat en haleine du début à la fin; sujets susceptibles de capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., aventure, guerre, héroïsme, amitié, secret, confiance, courage, suspense, famille, adolescence).
- Texte réparti en treize chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., italiques, guillemets, tirets, points de suspension) facilitant la compréhension du texte; courte biographie de l’auteure précédant le récit; table des matières et liste des titres de la collection à la fin de l’œuvre.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., commodément, gallinacé, invectives, en catimini, épilogua) généralement compréhensibles à l’aide du contexte.
- Nombreuses phrases transformées et phrases à construction particulière, de formes et de types variés, qui ajoutent du dynamisme à la lecture et contribuent à la lisibilité du texte.
« – Tu es complètement folle! s’énerva Vivian. Après une nuit pareille, on n’arrivera pas à se lever pour l’école. En plus, si nos frères nous voient, qu’est-ce qu’on va prendre! » (p. 41)
« Vivian réfléchit un instant. Avait-il peur de son père? Peur comme José du sien? Non. Il le craignait, bien sûr : son père l’avait déjà puni pour des bêtises qu’il avait faites, et il préférait éviter de lui désobéir, mais son père ne le frappait pas. » (p. 75)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaisons, énumérations, métaphores) qui ajoutent de l’agrément à la lecture, permettant d’apprécier le style de l’auteure.
« Même s’il devait rester debout sur les pédales, parce qu’il n’était pas assez grand pour atteindre la selle, il était heureux comme un roi depuis qu’à Pâques il en était devenu le légitime propriétaire. » (p. 34)
« Tout bruissait, tout craquait, tout bougeait. » (p. 37)
« La tête rentrée dans les épaules, les yeux baissés, ils attendaient l’orage, qui ne tarda pas à se déchaîner. Le premier moment de stupeur passé, Bertrand, sans se rendre compte que sa sœur était blessée, les saisit par le col et déversa sur eux un flot d’invectives et de jurons. » (p. 49)
« Lorsque Vivian fut dans la cour, il eut envie de prendre ses jambes à son cou, mais cela aurait attiré l’attention, et il se força à marcher calmement. » (p. 89)
- Séquences descriptives qui permettent de visualiser les lieux et les événements et de s’immiscer dans l’esprit des personnages.
« Quant à la base allemande, elle se situait à une cinquantaine de kilomètres. Au pire, ils seraient là dans une heure ou deux, le temps de réunir les hommes et de faire la route. Tout ce qu’il pouvait espérer, c’était que Daran n’aille trouver la milice qu’après avoir fait ses affaires au marché. D’ailleurs, il n’y avait pas de raison que cela se déroule autrement : le maquignon ignorait que son fils l’avait entendu et avait vendu la mèche. Il ne savait pas non plus que Vivian était en mesure d’avertir les résistants. » (p. 91)
« Même si les maquisards n’étaient qu’une vingtaine, les lieux prirent soudain l’allure d’une fourmilière. Sous les yeux fascinés de Vivian, les tentes furent démontées et pliées en un tournemain. Les hommes, chargés de leur matériel, disparaissaient dans les ruines avant de revenir accomplir une nouvelle tâche. Quand il n’y eut plus rien à ranger, ils s’affairèrent à effacer les traces d’occupation, recouvrant les restes d’un feu avec des feuilles mortes et dispersant un tas de bois d’allumage ainsi que de plus grosses bûches. » (p. 95)
- Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Alors, tu viens ou tu as trop peur? insista Juliette.
– Je viens, bien sûr.
– Bon. Comme j’ai dit, on se retrouve au coin de la grange.
– À quelle heure?
– Quand on pourra. Il faut qu’il fasse bien noir et que tout le monde soit couché pour qu’on ne nous voie pas partir.
– D’accord. » (p. 29-30)
« Quand il eut fini de lire, il fit entrer Vivian dans le corridor et ferma la porte. Il considéra le jeune garçon avec gravité.
– Je suis fier de toi, Vivian, tu viens de sauver des hommes qui se battent pour libérer notre pays. Ce que tu as fait est très courageux et ce serait normal que tu aies envie d’être félicité pour ça. Mais tu dois comprendre qu’il est nécessaire de garder le secret, sinon ils seraient de nouveau en danger. Un jour, quand on aura gagné, on pourra le dire, mais pour le moment, cela doit rester entre nous. Tu es capable?
– Oui.
– Très bien. J’ai confiance en toi. Va jouer au ballon, maintenant. » (p. 106-107)