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Un avion dans la nuit

France, juin 1944. Au milieu de la nuit, Vivian est tiré de son sommeil par le bruit d’un avion dans le ciel. Est-ce un appareil anglais?

Que fait-il dans les parages? Serait-il venu parachuter des armes aux résistants? Au village, tout le monde fait semblant de n’avoir rien entendu par crainte de représailles. Mais le père Daran veut prévenir les Allemands.

Pour sauver les maquisards d’une mort certaine, Vivian doit rejoindre leur camp et les avertir du danger. Arrivera-t-il à temps?

Une histoire de courage et d’entraide dans un monde où tout est bouleversé par l’impitoyable Deuxième Guerre mondiale.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Vivian, jeune Français de onze ans, qui, grâce à son courage et son ingéniosité, réussit à sauver la vie d’un groupe de résistants durant la Deuxième Guerre mondiale; plusieurs personnages secondaires, dont Basile et Joséphine Lafforgue, les parents de Vivian, Cyrille, son grand frère et complice, qui fait partie du groupe clandestin, Juliette, sa meilleure amie, et son grand frère Bertrand, l’instituteur Monsieur Fréchou, le père Daran et son fils José, qui font preuve d’hostilité envers les résistants, ainsi que les élèves de la classe, les gens du village et les soldats allemands.

    « Depuis, il lui racontait ses expéditions en échange de son silence. En réalité, Vivian n’aurait jamais dénoncé ce grand frère qu’il admirait pour sa lutte clandestine contre les Allemands. Cyrille faisait partie d’un de ces groupes que la population désignait sous le nom de "résistants" ou de "maquisards", mais que les Allemands appelaient terroristes. Vivian aurait tellement voulu être des leurs! Hélas, avec ses onze ans, il était loin de l’âge requis. » (p. 5)

    « José en avait parlé, et il avait employé le terme "terroristes", comme les Allemands, ce qui donnait à penser que le père Daran était hostile aux résistants. Vivian devait absolument avertir son frère. » (p. 25)

    « Ils rirent en silence. Depuis qu’il avait rejoint Juliette, Vivian n’avait plus peur. Il avait même honte de la panique qui l’avait envahi un peu plus tôt. Évidemment, il était plus facile d’être brave à côté d’une grange, avec sa meilleure amie, tout près du grand frère et des parents de celle-ci, que seul dans un chemin désert. » (p. 39)
     

  • Roman historique, truffé de rebondissements, tenant le lectorat en haleine du début à la fin; sujets susceptibles de capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., aventure, guerre, héroïsme, amitié, secret, confiance, courage, suspense, famille, adolescence).
  • Texte pleine page, aucune illustration; treize chapitres titrés et numérotés; courte biographie de l’auteure précédant le récit, table des matières et liste des titres de la collection à la fin de l’œuvre; quelques éléments graphiques facilitant la compréhension du texte (p. ex., caractères italiques, guillemets, tirets, points de suspension). 

    « Il était allé chercher le quotidien auquel ses parents étaient abonnés, La Dépêche du Midi, et lui avait montré un entrefilet prouvant ses dires. » (p. 14)

    « Ses parents parlaient, mais il ne les écoutait pas; ce n’était qu’un vague ronron au-dessus de sa tête jusqu’à ce que le mot "avion" le rende attentif. » (p. 31)

    « – Comment, pas encore? On est samedi. C’est pour demain.
    – …
    – C’est parce que tu n’as pas envie que je vienne? » (p. 75)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; certains mots complexes pouvant être définis à l’aide du contexte (p. ex., commodément, gallinacé, invectives, en catimini, épilogua).

    « Vivian ne dormait pas. Il guettait le départ de son frère. Cyrille s’était allongé sur son lit tout habillé, ce qui signifiait qu’il quitterait la maison en cachette dès que leurs parents seraient profondément endormis. » (p. 5) 

    « Les premiers temps, il avait été vexé d’être assimilé à ce gallinacé, incontestablement le plus stupide de la basse-cour, mais il s’était habitué, et cela ne lui faisait plus rien du tout, pas plus qu’à Vivian d’être surnommé le Lièvre à cause de ses oreilles décollées. » (p. 20)

    « Comme ils l’avaient deviné, l’attelage parvint à l’ancienne motte médiévale, une sorte de colline artificielle que les seigneurs du Moyen Âge faisaient édifier par les paysans pour y construire leur château. Ainsi, la forteresse dominait le pays, ce qui permettait de voir arriver l’ennemi. "C’était, pensa Vivian, cette même raison qui avait incité les maquisards à choisir le site, et non les restes de la construction, trop en ruine pour être utilisée." » (p. 44)
     

  • Nombreuses phrases transformées et phrases à construction particulière, de formes et de types variés, qui ajoutent du dynamisme à la lecture et contribuent à la lisibilité du texte.

    « – Tu es complètement folle! s’énerva Vivian. Après une nuit pareille, on n’arrivera pas à se lever pour l’école. En plus, si nos frères nous voient, qu’est-ce qu’on va prendre! » (p. 41)

    « Vivian réfléchit un instant. Avait-il peur de son père? Peur comme José du sien? Non. Il le craignait, bien sûr : son père l’avait déjà puni pour des bêtises qu’il avait faites, et il préférait éviter de lui désobéir, mais son père ne le frappait pas. » (p. 75)
     

  • Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaisons, énumérations, métaphores) qui ajoutent de l’agrément à la lecture, permettant d’apprécier le style de l’auteure.

    « Même s’il devait rester debout sur les pédales, parce qu’il n’était pas assez grand pour atteindre la selle, il était heureux comme un roi depuis qu’à Pâques il en était devenu le légitime propriétaire. » (p. 34)

    « Tout bruissait, tout craquait, tout bougeait. » (p. 37)

    « La tête rentrée dans les épaules, les yeux baissés, ils attendaient l’orage, qui ne tarda pas à se déchaîner. Le premier moment de stupeur passé, Bertrand, sans se rendre compte que sa sœur était blessée, les saisit par le col et déversa sur eux un flot d’invectives et de jurons. » (p. 49)

    « Lorsque Vivian fut dans la cour, il eut envie de prendre ses jambes à son cou, mais cela aurait attiré l’attention, et il se força à marcher calmement. » (p. 89)
     

  • Séquences descriptives qui permettent de visualiser les lieux et les événements et de s’immiscer dans l’esprit des personnages. 

    « Quant à la base allemande, elle se situait à une cinquantaine de kilomètres. Au pire, ils seraient là dans une heure ou deux, le temps de réunir les hommes et de faire la route. Tout ce qu’il pouvait espérer, c’était que Daran n’aille trouver la milice qu’après avoir fait ses affaires au marché. D’ailleurs, il n’y avait pas de raison que cela se déroule autrement : le maquignon ignorait que son fils l’avait entendu et avait vendu la mèche. Il ne savait pas non plus que Vivian était en mesure d’avertir les résistants. » (p. 91)

    « Même si les maquisards n’étaient qu’une vingtaine, les lieux prirent soudain l’allure d’une fourmilière. Sous les yeux fascinés de Vivian, les tentes furent démontées et pliées en un tournemain. Les hommes, chargés de leur matériel, disparaissaient dans les ruines avant de revenir accomplir une nouvelle tâche. Quand il n’y eut plus rien à ranger, ils s’affairèrent à effacer les traces d’occupation, recouvrant les restes d’un feu avec des feuilles mortes et dispersant un tas de bois d’allumage ainsi que de plus grosses bûches. » (p. 95) 
     

  • Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Alors, tu viens ou tu as trop peur? insista Juliette.
    – Je viens, bien sûr.
    – Bon. Comme j’ai dit, on se retrouve au coin de la grange.
    – À quelle heure?
    – Quand on pourra. Il faut qu’il fasse bien noir et que tout le monde soit couché pour qu’on ne nous voie pas partir.
    – D’accord. » (p. 29-30)

    « Quand il eut fini de lire, il fit entrer Vivian dans le corridor et ferma la porte. Il considéra le jeune garçon avec gravité.
    – Je suis fier de toi, Vivian, tu viens de sauver des hommes qui se battent pour libérer notre pays. Ce que tu as fait est très courageux et ce serait normal que tu aies envie d’être félicité pour ça. Mais tu dois comprendre qu’il est nécessaire de garder le secret, sinon ils seraient de nouveau en danger. Un jour, quand on aura gagné, on pourra le dire, mais pour le moment, cela doit rester entre nous. Tu es capable?
    – Oui.
    – Très bien. J’ai confiance en toi. Va jouer au ballon, maintenant. » (p. 106-107)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de comparer le mode de vie à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale avec celui d’aujourd’hui. Leur suggérer de se concentrer sur un élément qui les intéresse particulièrement (p. ex., rôle de la femme, système d’éducation, évolution de la technologie, vie familiale). Leur proposer de présenter les renseignements recueillis à l’aide d’un outil organisationnel (p. ex., constellation, diagramme de Carroll).
  • Proposer aux élèves de faire une courte recherche sur la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. Les inviter à présenter quelques faits intéressants au groupe-classe à l’aide d’un compte rendu.
  • Les personnages du roman ont dû faire preuve de courage durant le temps de la guerre. Demander aux élèves de réagir face aux gestes de bravoure de Vivian et de Juliette. Pour orienter la réflexion, leur poser des questions telles : Que pensez-vous du comportement de Vivian et de Juliette? Croyez-vous qu’ils ont bien fait de ne pas se confier à leurs parents? Qu’auriez-vous fait à leur place? Pourquoi?
  • Former des équipes et inviter les élèves à faire une recherche via Internet afin d’identifier des pays qui sont en guerre aujourd’hui. Souligner le fait que la guerre constitue un facteur qui incite des gens à émigrer dans des pays de paix tels que le Canada ou les États-Unis.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture de l’œuvre, placer en contexte les sujets qui pourraient s’avérer perturbateurs pour certains élèves (p. ex., guerre, terrorisme, violence, intimidation, mort).
  • Présenter les caractéristiques du compte rendu afin d’en faciliter la rédaction.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Les enfants et la guerre.