Des poèmes de revendication, des poèmes d'amour, des poèmes d'évocation. Un véritable souffle, une langue riche et accessible à la fois. On y dit de belles et grandes choses de façon originale. Un deuxième recueil d'une poète franco-manitobaine qui commence à prendre sa place parmi les grandes voix poétiques de la littérature franco-canadienne.
(Tiré du site de l’éditeur.)
« nous n’en voulons pas / de notre état second / vassales et vestiges des bacchanales / nous sommes les houris de tous les harems / léguons notre testament / témoignons comme femmes de chasses gardées » (p. 32)
« pour redire / ton insistance à chaque amour / quand je doute / quand je ne t’épie pas / quand je ne te vois pas / quand tu t’absentes / quand ma folie / d’être seule / prend le dessus » (p. 77)
« espionner te suivre / invisible / parce que je le veux / te surveiller / jusque dans mes rêves / t’espionner » (p. 77)
« 11 septembre les oiseaux / furieux de l’absence / ont perdu le printemps / les bernaches folles / zigzaguent dans le ciel / la rage au bec » (p. 80)
« arme jalouse et friable entre leurs mains / et leur nomadisme pantelant / et fracturé suivant toujours / leur verve » (p. 32)
« il faut que l’on / il faut qu’on / il faut qu’on cogne / dure (dire désir) / cons / qui cognent / toute votre vie / à bûcher » (p. 26)
« presque tout sur les qualités / de force / de mémoire / de physique / de courbes et de lignes / n’en parlons pas / la liste est longue » (p. 52)
« dis donc ce que ça vaut / une histoire sans cesse / recommencée / […] / mon trajet circulaire et mon adaptation / revenir par là / j’y suis déjà passée / ne m’as-tu pas reconnue / toujours moi / […] / pourtant laisse-moi / me raconter encore / je suis ici » (p. 13)
« je vois / […] / une femme au loin pleurer/ pour avoir espéré materner/ et attendre / et tendre encore / vers le plus bel enfant » (p. 31-32)
« je devine / dis-tu / tu sais à quoi je pense / avant même que je n’articule / une syllabe et un désir / avant que ma main n’imprime / une consonne » (p. 57)
« ma langue de hart rouge / de chicot et de bois brûlé » (p. 12)
« les pluies et vents de télumée-miracle / de schwartz-bart / éclaboussent les nœuds de vipère / de balzac / les faux-monnayeurs dansent / avec les petites marchandes de prose » (p. 19)