2Toto la brute

Contenu

• Personnage principal et narrateur, Alexis Dumoulin-Marchand, garçon qui fait l’objet d’intimidation de la part d’un camarade de classe nouvellement déménagé dans le quartier.

« Toto m’attendait au coin de la rue, caché derrière un immense tronc d’arbre. Quand je suis passé devant, il a sauté sur moi, il m’a arraché mon sac à dos, il a pris mon lunch et il s’est enfui. » (p. 25)

• Quelques personnages secondaires interagissant avec Alexis, dont Alberto Lucio, surnommé Toto la brute, qui l’intimide, Mme Mélanie, son enseignante, Marie-Cléo, sa petite sœur, victime d’une plaisanterie de mauvais goût, Monsieur Torture, le directeur de l’école, qui l’aide à élaborer un plan, ainsi que Isabella, Lucas, Kim, Diego et Rosaline, ses camarades de classe.

« Son vrai nom, c’est Alberto Lucio, mais tout le monde l’appelle Toto. On ajoute « la brute » parce qu’il cogne sur tout : les murs, les meubles, les casiers, les portes… et même les gens! Le pire, c’est qu’il aimerait beaucoup cogner sur moi. » (p. 8)

« Ce matin, Macaroni a décidé d’inspecter nos pupitres. Ma maîtresse s’appelle vraiment Mélanie. Elle est maniaque de propreté. » (p. 10)

« J’allais renfermer l’armoire à épices lorsque j’aperçois la petite bouteille de papa. C’est du Tabasco, une sorte de ketchup très piquant. […]
J’en ajoute à ma potion sans trop faire attention, je brasse encore et je sens. Ça chatouille le nez!
– Marie-Cléo! Viens, ma petite sœur chérie. Viens boire de la potion magique très très spéciale. »  p. 31-32)

« Monsieur Torture a terminé son histoire. Après, nous aussi on a inventé un plan. » (p. 74)

« Isabella, Lucas, Kim et moi, on a fait un pacte. Si on a un gros ennui, on le dit, pour profiter de l’aide de nos amis. On a scellé notre entente en crachant dans nos paumes trois fois avant d’échanger des poignées de main. » (p. 79)

• Miniroman réaliste, empreint d’humour, qui incite le lectorat à réfléchir à l’intimidation ainsi qu’à l’importance de dénoncer la situation; un retour en arrière sous la forme de souvenirs du directeur, relatant son expérience d’intimidation; thèmes exploités (p. ex., intimidation, secret, complicité, humour) aptes à intéresser le lectorat visé.
• Illustrations colorées de type BD disposées à différents endroits sur la page; scènes qui situent le lectorat dans le lieu de l’action et accentuent les émotions des personnages; éléments visuels (p. ex., idéogrammes, lignes de mouvement, onomatopées, phylactères) soutenant le lectorat dans sa compréhension du texte; divers types de plans et d’angles de vue créant des effets captivants.
• Mise en page très aérée; texte réparti en 9 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, deux-points, points de suspension, majuscules) facilitant l’interprétation du texte; mots relevés avec de la couleur et accentués par des variations typographiques dynamisant le texte et agrémentant la lecture; titres d’autres œuvres de l’auteure au début du livre; renseignements sur l’auteure et l’illustratrice et mention de fiches d’exploitation pédagogique disponibles sur le site de l’éditeur à la fin de l’œuvre.

Langue

• Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., confisquant, dégoulinante, berlingot, broyant, m’écrabouiller) et mots du registre familier (p. ex., baboune, baveux, coco, maîtresse, pet, nono) compréhensibles à l’aide du contexte; mots inventés (p. ex., triple-sandwich-super-spécial-Alexis, Bouboule-les-gros-bras) et mots transformés (p. ex., allonzer, zeveux, bouze, mézant) prononcés par Marie-Cléo, injectant des brins d’humour dans le texte.
• Phrases de base, phrases à construction particulière et nombreuses phrases transformées; prédominance dans la narration de phrases déclaratives traduisant les inquiétudes et les émotions d’Alexis.

« J’ai juré à Macaroni que je n’étais pas coupable. Comme elle ne m’a pas cru, j’ai été privé de récréation. Condamné à arroser des plantes et à ranger des livres pendant que mes amis se lançaient des ballons en hurlant de rire! En plus, Macaroni a collé un bonhomme baboune dans mon agenda. » (p. 16-17)

• Procédés stylistiques (p. ex., gradation, énumération, expression imagée, personnification, répétition, comparaison) qui permettent d’apprécier le style imagé et humoristique de l’auteure.

« Un collant baboune, ce n’est pas si grave. Mais à deux babounes, on perd des privilèges. Et à trois, on gagne une visite gratuite chez le directeur : Monsieur Torture! » (p. 17)

« Toto me cassait les deux bras, les deux jambes et même… la gueule! » (p. 21)

« Toto la brute me coupe l’appétit. » (p. 27)

« J’ai un ballon de soccer dans la gorge et mon cœur joue de la batterie. » (p. 61)

« Les poils de ses sourcils sont très, très longs et encore plus échevelés. » (p. 63)

« Mes jambes sont molles comme des spaghettis trop cuits. » (p. 63-65)

• Prédominance de séquences narratives et descriptives, entrecoupées de quelques séquences dialoguées, qui permettent de comprendre l’angoisse d’Alexis, révèlent les démarches qu’il entreprend pour se défendre et reflètent le sentiment d’espoir qu’il ressent à la suite de sa conversation avec le directeur.

« Ce midi, Isabella et Lucas avaient une réunion du comité d’école. À la cafétéria, Toto s’est installé juste à côté de Kim, directement devant moi.
– Tu n’as rien à manger, Alexis? Veux-tu qu’on appelle ta maman?
Toto s’est léché les babines en déballant MON triple-sandwich-super-spécial-Alexis. Il m’a regardé, il a souri d’une manière diabolique et il a avalé d’un seul coup la moitié du sandwich.
[…]
Des larmes coulaient de ses yeux. Parce que sa bouche était en feu. Dans le triple-sandwich-super-spécial-Alexis d’aujourd’hui il y avait : de la confiture de fraises, du  ketchup, du jambon et… du Tabasco! » (p. 42-46)

« Monsieur Torture m’impressionne. On dirait qu’il a un don pour lire dans les pensées.
– Qu’est-ce qui ne va pas, Alexis? Tes parents te déçoivent? Tes camarades ne sont pas gentils? Macaroni est trop sévère?
[…]
– As-tu peur de quelque chose, Alexis? Ou de quelqu’un?
Monsieur Torture pose sur moi un regard tellement rassurant que je lui raconte tout. » (p. 69-71)

Pistes d'exploitation

• Animer une discussion sur l’intimidation (p. ex., les causes, les conséquences, les solutions), puis demander aux élèves d’identifier des exemples tirés du roman. Leur proposer, réunis en dyades, de préparer un dépliant informatif traitant des diverses formes d’intimidation, puis les inviter à présenter leur travail au groupe-classe.
• Animer une discussion à partir de l’énoncé suivant : Personne ne sait que Toto a volé mon lunch. J’ai déjà assez honte comme ça. J’ai fait croire à Isabella, Kim et Lucas que j’avais oublié mon triple-sandwich-super-spécial à la maison.
• Suggérer aux élèves de se mettre dans la peau de Toto la brute, puis de rédiger une entrée de journal intime reflétant les raisons de son comportement, ses réflexions et ses sentiments. Jumeler les élèves, puis les inviter à lire leur texte à leur partenaire.

Conseils d'utilisation

• Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, notamment l’intimidation et le taxage, en mettant l’accent sur des stratégies et des solutions pour y mettre fin.
• Présenter ou revoir les caractéristiques du dépliant informatif et du journal intime.
• Consulter le matériel pédagogique disponible sur le site de l’éditeur.
• Inciter les élèves à lire d’autres œuvres de la série Alexis, telles que Macaroni en folie, Alexa Gougougaga, Roméo Lebeau et Marie la chipie, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3^e à 8^e année, Série : On s’expose – 9-12 ans, Intimidation.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3^e à 8^e année, Série : Wapikoni, L’intimidation.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1^re à 6^e année, Série : 1 Jour 1 Question, C’est quoi le harcèlement à l’école?
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1^re à 4^e année, Série : Célestin, La tête de Turc; Troc ou pas troc.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5^e à 9^e année, Si ça te rend inconfortable.