Contenu
- Personnage principal, Ti-Jean, qui quitte la ferme familiale, puis part à la recherche d’un emploi en relevant les défis qui se dressent sur son chemin.
« Ti-Jean vivait avec ses parents dans une petite ferme qui ne produisait presque rien. Année après année, la famille se persuadait que son sort allait s’améliorer, mais rien ne changeait. Ti-Jean rêvait d’une vie meilleure. Il voulait voir le monde, travailler chez des rois, qui avaient la réputation d’être riches, et s’amuser un peu. Un bon matin, il dit à ses parents :
– Inutile que je demeure ici plus longtemps. Notre condition ne va pas changer. J’ai décidé d’aller travailler à l’extérieur. Quand j’aurai gagné beaucoup d’argent, je reviendrai à la maison. » (p. 9-10)
- Dans le premier chapitre, plusieurs personnages secondaires interagissant avec Ti-Jean, dont ses parents, qui acceptent de le laisser partir, une vieille dame, qui lui donne une baguette magique, le roi, qui lui demande de construire un bateau amphibie, le roi ennemi du village voisin, qui déclare la guerre au roi, ainsi que les soldats, qui le défendent.
« Les parents n’étaient pas heureux de voir leur seul fils partir. Ils comprenaient cependant pourquoi il voulait s’en aller. » (p. 10)
« … Comme tu es un jeune homme généreux, j’aimerais faire quelque chose pour te remercier de m’avoir donné à manger, même si j’étais habillée en guenilles. Je te prête cette baguette magique. Si tu en prends bien soin, elle pourra t’aider. » (p. 13-14)
« – Je cherche un maître charpentier depuis des années, expliqua le roi. Je voudrais qu’il me construise un bateau amphibie avec lequel je pourrais me déplacer aussi bien sur la mer que sur la terre.
– J’ai construit beaucoup de choses dans ma vie, répliqua Ti-Jean. Je suis très habile de mes mains et habitué à travailler avec des outils. Alors, je suis certain de pouvoir construire votre bateau.
Après une longue discussion, le roi finit par accepter l’offre de Ti-Jean. » (p. 16)
« Quelque temps après, le roi reçut des menaces du roi ennemi. Celui-ci lui ordonnait de se rendre, sinon son armée viendrait s’emparer de tous ses biens. » (p. 31)
« Le bataillon de Ti-Jean chargea avec une telle énergie que l’armée ennemie fut vite mise en déroute. Les soldats couraient de tout bord, tout coté, ne pensant qu’à s’enfuir. L’armée ennemie ainsi disséminée, les trois bataillons du roi n’avaient plus qu’à crier victoire et à retourner au château. » (p.35-36)
- Dans le deuxième chapitre, cinq personnages secondaires interagissant avec Ti-Jean, dont le roi ennemi, qui l’embauche, mais qui lui interdit d’entrer dans la chambre au fond du couloir, Fileur-de-paille et Entend-tout, deux hommes qui l’accompagnent sur la route, la princesse, retenue contre son gré, ainsi que la sorcière, qui le sort du tunnel souterrain.
« – Qu’est-ce que tu sais faire, jeune homme? demanda-t-il d’une voix si puissante qu’elle fit trembler les murs.
– De tout! dit Ti-Jean avec assurance. J’ai déjà travaillé chez des rois et j’ai été élevé dans une ferme. Je peux tout faire.
– C’est bon, dit le roi avec impatience. Je t’engage. » (p. 42)
« Si tu es d’accord, on pourrait faire un bout de chemin ensemble. Ton savoir-faire pourrait nous être très utile.
– D’accord, dit le Fileur-de-paille. Il n’y a rien qui me retient ici. » (p. 53)
« Nous, nous sommes à la recherche d’un endroit où nous installer. Accepterais-tu de faire un bout de chemin avec nous? Ton savoir-faire nous serait utile.
– Pourquoi pas? répondit celui qui entend tout.
Ti-Jean était content d’avoir deux compagnons de route. Fileur-de-paille et Entend-tout pouvaient l’aider à s’établir. » (p. 54-55)
« Ti-Jean pénétra dans la pièce suivante. […] Ce qu’il vit à l’intérieur le surprit. Il y avait là une princesse vêtue d’une robe couleur soleil, couchée sur un grand sofa doré.
[…]
– Alors, fais-moi sortir de cet enfer. Je suis retenue ici contre mon gré. » (p. 72-73)
« Une fois hors de terre, la sorcière laissa descendre la cage et secoua le câble pour que Ti-Jean sache qu’elle était prête. Il s’installa dans la cage et la sorcière le tira hors du trou. » (p. 78)
- Dans le troisième chapitre, trois personnages secondaires interagissant avec Ti-Jean, dont le roi qui lui propose des épreuves insurmontables, ainsi que le géant et l’ogresse, qu’il parvient à déjouer.
« Le roi était des plus étonnés de voir Ti-Jean revenir. Le géant ne l’avait malheureusement pas mangé. » (p. 91)
« – Tu n’aurais pas une autre bouteille dans ton sac par hasard? C’était drôlement bon.
– Oui, j’en ai une autre, répliqua Ti-Jean.
[…]
Le géant prit la bouteille et en but la moitié.
– Il me semble que celle-ci est moins bonne, marmonna-t-il avant de s’endormir.
Ti-Jean attendit que le géant dorme solidement. Il entra alors dans le poulailler, attrapa l’oie et prit la route du château. » (p. 90-91)
- Dans le quatrième chapitre, quelques personnages secondaires, dont le capitaine du bateau pirate, qui embauche Ti-Jean, les pirates, qui attaquent les navires et s’emparent des provisions qu’ils transportent, le capitaine de navire marchand, qui heurte un rocher pendant une tempête, la princesse en captivité, sauvée par Ti-Jean, qui cherche à retrouver son père, ainsi que l’émissaire du roi, qui la retrouve.
« – Eh bien! s’exclame le capitaine, il n’y a rien comme essayer! Je cherche justement un homme de pont qui pourrait nous donner un coup de main. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous? » (p. 111)
« Le lendemain matin, le bateau pirate aborda le bâtiment repéré et le dévalisa de tout son contenu. […] Après, non contents d’avoir tout raflé, les pirates mirent le feu au bâtiment. » (p. 114)
« – Je vous le répète, hurla de nouveau Ti-Jean au capitaine, on se dirige vers des hauts-fonds dangereux. Il faut virer à 90 degrés sud.
– Mais non, ne craignez rien, affirma le capitaine aux marins qui s’inquiétaient. Je sais ce que je fais.
[…]
Quelques instants après, on entendit un craquement assourdissant et le bateau vola en mille morceaux. » (p. 121)
« Mon père doit certainement me faire rechercher partout dans le royaume. Il doit penser que, si je suis vivante, je vais confectionner de ces bouquets pour me faire reconnaître. » (p. 139)
« Je vous ai reconnu hier. […] Je suis un émissaire de votre père. Je n’ai fait que sillonner les mers à votre recherche depuis que vous avez été enlevée. Je suis heureux de vous avoir retrouvée. » (p. 144-145)
- Dans le cinquième chapitre, trois personnages secondaires interagissant avec Ti-Jean, dont le prince, qui veut épouser la princesse apparue dans sa vision, le roi, qui lui lance des défis insurmontables, ainsi que la princesse, qui l’aide à franchir les obstacles, puis qui l’épouse.
« – Le problème, expliqua Ti-Jean, c’est que mon ami est un prince venu ici pour vous demander en mariage. Apparemment, votre père ne veut pas en entendre parler.
– Est-ce vrai que vous voulez m’épouser ? demanda-t-elle au prince.
– Bien sûr que c’est vrai. Je vous ai vue dans un songe et j’ai dû faire une longue route pour vous trouver.
[…] Alors, quelle est cette épreuve si difficile que mon père vous impose?
– Il veut que je fauche ce champ de blé, que je batte les tiges et que je mette le grain dans des sacs. Et il me donne une journée pour accomplir cet exploit!
La princesse, qui affirma être la reine des oiseaux, dit qu’elle allait faire venir ses amis. Elle sortit un sifflet et appela les oiseaux.
[…]
– Je veux, dit-elle, que vous coupiez toutes ces tiges avec votre bec, que vous en retiriez chaque grain de blé et que vous déposiez le grain dans ces sacs. Et faites vite, le temps presse.
Aussitôt dit, aussitôt fait » (p. 172-174)
« Elle fut tout de suite acceptée dans la famille. On ne perdit donc pas de temps pour organiser un grand mariage. » (p. 190)
- Conte traditionnel se déroulant en cinq épisodes fantaisistes faisant valoir le courage, la débrouillardise et la ruse d’un jeune homme confronté à plusieurs défis dans sa quête d’emploi; quelques retours en arrière sous forme de souvenirs; thèmes exploités (p. ex., aventure, amitié, courage, entraide) aptes à susciter l’intérêt du lectorat.
- Mise en page simple; texte réparti en cinq chapitres numérotés et titrés; éléments graphiques (p. ex., tirets, points d’interrogation, guillemets, points d’exclamation, deux-points, points de suspension, symboles numériques) facilitant l’interprétation du roman; mot de l’auteur au début de l’œuvre; table des matières et questions pour connaître l’auteur à la fin du livre.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., roturier, prospère, haillons, baluchon, amorphosé, belliqueux) et mots liés aux thèmes du château et de la navigation (p. ex. écu, domestique, circonscription, avaricieux, belligérants, carguer, timonerie, proue) compréhensibles à l’aide du contexte.
- Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, impérative, interrogative, exclamative, négative); phrases généralement longues.
« Le roi était fort impressionné. Il avait déjà vu un bateau amphibie, ce qui lui avait donné l’idée d’en avoir un, mais un navire qui pouvait voler, ça non!
– Venez! dit Ti-Jean au roi. Allons faire un tour. » (p. 19)
« Après avoir dépassé le village, il marcha pendant quelques jours sans rencontrer qui que ce soit. Au septième jour, il vit un homme à côté d’un champ d’avoine qui filait de la paille.
– Qu’est-ce que tu fais là? lui demanda Ti-Jean.
– Je file de la paille que j’utilise ensuite pour faire des vêtements. De la paille, on en trouve en abondance. Alors, les vêtements que je fabrique ne coûtent pas cher.
– Très bonne idée! » (p. 52-53)
- Nombreux procédés stylistiques (p. ex., hyperbole, expression imagée, antithèse, comparaison, énumération, interjection, répétition) qui enrichissent le texte.
« Lorsqu’ils atterrirent dans la cour du château, le roi avait le souffle coupé tellement son torse était bombé par l’orgueil. » (p. 21)
« – Qu’importe ce qui la fait fonctionner, conclut le roi. Cette machine vaut son pesant d’or. » (p. 22)
« Les belligérants ne savaient plus s’ils devaient avancer ou reculer, se battre par-devant ou par-derrière. » (p. 35)
« La sorcière riait, laissant voir ses deux grandes dents qui sortaient de sa bouche comme des dents de lapin. » (p. 80)
« Il apprit à carguer les voiles, à utiliser une boussole, à connaître l’utilité des divers gréements et même à tenir la barre. » (p. 112)
« – Couac! Couac! Venez mes amis, venez que je vous règle votre compte. Couac! Couac! Venez, venez! » (p. 184)
- Séquences narratives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui permettent de se situer dans le temps et le lieu de l’action, précisent les événements et aident à percevoir les sentiments des personnages.
« Le géant se recoucha et se remit vite à ronfler. Ti-Jean attendit qu’il dorme solidement. Il prit de nouveau le violon dans ses mains. Mais, en essayant de sortir d’en dessous du lit, il accrocha une corde. Le violon fit un son qui résonna dans toute la maison. Le géant se leva d’un bond.
– Tu ne me feras pas croire, dit-il à sa femme, que des souris peuvent faire résonner le violon aussi fort. Il y a certainement quelqu’un sous le lit.
Le géant pencha la tête à côté du lit et aperçut Ti-Jean. Il l’attrapa par le bras et le tira violemment de sa cachette.
– Espèce de petit voleur, tempêta-t-il. Je vais te faire cuire pour mon dîner demain. C’est sans doute toi aussi qui as volé ma lune après avoir volé ma précieuse oie. Tu vas me les payer cher, tes vols honteux! » (p. 100-101)
