Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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Sur une même écorce

Les arbres occupent toujours une place de choix dans mes paysages, ceux où je vis et ceux que je crée. Ils sont aussi présents sur le paysage de l'histoire humaine que j'observe depuis la fenêtre de mon esprit. Que serions-nous si de leur bois nous n'avions façonné la hampe de nos sagaies, le manche de nos houes, les essieux de nos charrettes, la charpente de nos demeures, la coque de nos navires?

Sans le bois, les premiers feux que nos ancêtres allumèrent sur la savane n'auraient été que feux de paille.

(Adapté de la préface du recueil.)

À propos du livre

Contenu

  • Recueil comprenant 250 haïkus, une préface intitulée Les arbres étaient contents (dans laquelle le directeur du projet, Bertrand Nayet, explique le choix du thème), 62 courtes notes biographiques présentant les poètes acadiens, manitobains et québécois sélectionnés pour ce projet et deux photos d'arbres en noir et blanc.
  • Œuvre regroupant les poèmes selon les quatre saisons : l'automne, l'hiver, le printemps et l'été.

    « brume d'automne
    le coloris des arbres
    éclaire la route » (p. 30)

    « première neige
    le gros érable abattu
    le vide devient blanc » (p. 40)

    « matin de printemps
    plus fort que l'embâcle
    le cri des draveurs » (p. 64)

    « été en forêt
    les lichens sur le granit
    crépitent sous les pas » (p. 96)
     

  • Un thème principal : le bois dont les auteurs évoquent la beauté, l'utilité ainsi que la transformation par la nature et par l'homme.

    « feuilles d'automne
    toutes les couleurs s'envolent
    et demeurent » (p. 21)

    « matin d'automne
    à l'envers sur une branche
    l'écureuil se gave » (p. 27)

    « sapin de Noël
    le chat dort sur les cadeaux
    à côté de la crèche » (p. 41)

    « verglas féerique
    au milieu de la rue
    gît un arbre entier » (p. 48)

    « jour des circulaires
    un peu plus de forêt
    dans ma boîte aux lettres » (p. 110)
     

  • Forme poétique exprimant, sans les commenter, des images le plus souvent concrètes afin de créer des instantanés de la vie.

    « sa vieille veste
    un léger parfum
    de feuilles sèches » (p. 22)

    « disparu
    le petit boisé
    BOIS DE CHAUFFAGE À VENDRE » (p. 35)

    « horloge grand-père
    au rythme du balancier
    le vieux se berce » (p. 81)
     

  • Poème évocateur de moments se situant dans des espaces divers.

    « coup de béquille
    rappel de l'art du don
    À New Delhi » (p. 74)

    « ondée sur la Seine
    deux amoureux enlacés
    sous un platane » (p. 75)

    « parc Beauséjour
    à l'ombre des vieux arbres
    un banc vermoulu » (p. 105)

Langue

  • Niveau de langue courant, vocabulaire et syntaxe très simples; absence de majuscules et de ponctuation.

    « copeaux et sciure
    éparpillés sur la neige
    une souche d'orme » (p. 50)

    « pont couvert
    une flèche rugueuse
    traversant un cœur » (p. 59)
     

  • Poème comptant un maximum de 17 syllabes disposées sur trois lignes de longueurs différentes (courte-longue-courte); figures de style peu nombreuses; rimes quasi inexistantes, produites de façon accidentelle; césure à la fin de la première ou de la deuxième ligne.

    « bourrasque
    il pleut de la lumière
    sous l'érable rouge » (p. 18)

    « forêt gelée
    le lièvre bondit
    hors de la congère » (p. 58)

    « fin du sablage
    mon père caresse le berceau
    de sa main usée » (p. 79)
     

  • Verbes conjugués le plus souvent au présent donnant lieu à des images vivantes; pronoms personnels rarissimes selon les règles du haïku traditionnel qui proscrivent l'emploi de mots superflus.  

    « fraîcheur des bois
    les feuilles mouillées chuintent
    sous les pas » (p. 17)

    « coup de dents
    sur le crayon torturé
    je manque de mots » (p. 108)

Référent(s) culturel(s)

  • Quelques référents culturels de la francophonie canadienne et internationale : allusions à des sites touristiques (p. ex., le parc Beauséjour, situé au Québec; la Seine, un fleuve français).

 

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à composer et à illustrer un haïku sur un thème de leur choix.  
  • Demander aux élèves de comparer, en petits groupes, la forme des poèmes de ce recueil (p. ex., nombre de syllabes, césure, rime) à d'autres formes poétiques déjà étudiées en classe.
  • Lors du Jour de la Terre, inviter les élèves à proposer une création de leur choix afin de promouvoir la protection et la survie de nos forêts.

 

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, expliquer aux élèves les origines et les caractéristiques du haïku.
  • Lire quelques poèmes à voix haute, afin de faire découvrir aux élèves la place et l'importance de la césure.
  • Étant donné la simplicité de la forme de ce type de poème, présenter l'œuvre à un groupe-classe où les élèves ont des aptitudes et des styles d'apprentissage différents.

 

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Forêts.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne,10e à 12e année, Série : Francophonie d'Amérique, Le Monde qui parlait aux arbres.