- Registre de langue courant; vocabulaire riche, lié à la thématique de l’œuvre, pouvant être compris à partir du contexte et du lexique.
« À dix-sept ans, soit l’âge de la majorité dans ce pays à cette époque-là, les jeunes gens eurent envie d’en savoir plus sur leurs véritables parents : ils achetèrent deux chevaux fringants, emportèrent leur précieuse peau de gazelle, et partirent à la recherche de leurs origines, munis de quelques galettes, de dattes et de gourdes d’eau en peau de chèvre. » (p. 29)
« Après bien des jours et des jours de marche dans les ergs* et dans les regs*, ils trouvèrent la célèbre dune au milieu du désert : elle était superbe, telle une rose de sable géante ciselée par le Sirocco*. En son centre, se trouvait une belle oasis verdoyante entretenue par un vieux sage qui s’était retiré là pour méditer. » (p. 32-33)
- Nombreuses phrases transformées, souvent longues et complexes, risquant parfois de nuire à la compréhension du lectorat visé; variété de types et de formes de phrases, contribuant à la lisibilité du texte.
« L’accoucheuse déposa dans les berceaux princiers les deux chiots qui dormaient dans son sac et se précipita à l’extérieur, munie de son précieux fardeau.
– Alors? lui demanda le prince qui attendait avec impatience à la porte du palais.
– Je suis désolé de décevoir votre Altesse. La princesse Nour n’a eu que deux petits chiots! Excusez-moi, mais je dois très vite m’en aller, car je suis attendue loin d’ici. » (p. 21)
« Quand ils eurent l’âge de raison, ils demandèrent à leurs parents pourquoi ils étaient si différents de leurs autres frères et sœurs. Ils apprirent ainsi l’étrange secret de leur arrivée dans cette généreuse famille. Leurs parents adoptifs leur promirent qu’à leur majorité, ils leur remettraient le reste de l’argent qu’ils avaient trouvé sous leurs têtes quand ils étaient nourrissons et la peau de gazelle argentée qui les enveloppait alors dans leur embarcation. » (p. 29)
« – Il faudra attendre qu’il ait posé trois fois sa question avant de lui répondre sinon il vous arrivera malheur! Toutefois, si vous résistez et ne répondez qu’à sa troisième question, il suffira de vous accrocher à ses pattes et il vous mènera où vous voudrez. » (p. 35)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., énumération, métaphore, comparaison, expression figurée) et de nombreuses expressions imagées, qui enrichissent le texte et permettent d’apprécier le style de l’auteure.
« Il fit ensuite venir la seconde jeune fille, Zoulikha. Il lui donna une toison de mouton et la laissa exécuter son ouvrage. Elle entreprit de laver la laine, de la sécher, de la carder, de la filer, de la tisser en une longue étoffe d’une seule pièce. » (p. 14)
« Tous étaient fascinés par l’animal qui brillait de mille feux et par la beauté de son chant qui les pénétrait et les envoûtait tel un sortilège. Le spectacle en valait la chandelle, mais cela fit naître un bien curieux malaise chez le prince… » (p. 50)
- Prédominance de séquences descriptives, permettant au lectorat de s’imaginer la scène et de se situer dans le temps et le lieu de l’action; séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre la relation entre les personnages.
« Les deux frères dévalèrent le flanc le moins escarpé de la dune et firent part de leur quête à celui que la solitude du désert avait tellement enrichi.
– Seul l’Oiseau d’Or pourra vous aider dans vos recherches, leur révéla-t-il, mais il n’est pas facile à capturer. Un seul d’entre vous devra aller au mont Atakor*, aux confins* du pays des Hommes Bleus*.
– Que faudra-t-il faire alors? demandèrent les jumeaux en chœur.
– Là, il devra attendre le retour du roi des cieux, l’Oiseau d’Or, leur dit-il. » (p. 34)
« Agrippés aux pattes de l’oiseau, les brillants jumeaux furent transportés en un clin d’œil vers le palais du prince, leur père. Du haut des airs, ils contemplèrent les mille coupoles qui recouvraient les toits de l’immense demeure familiale. Certaines étaient faites de riches boiseries entrecroisées alors que d’autres étaient recouvertes de cuivres scintillants ciselés à la manière des couronnes royales. Des mosaïques de marbres multicolores encadraient les puits de lumière qui semblaient éclairer de grandes salles. » (p. 44)
« Craignant de s’embraser, la vieille femme promit de révéler un grand secret si on la sauvait des flammes. L’oiseau cessa de la menacer et elle avoua alors le forfait qu’elle avait commis dix-sept ans plus tôt. Rongée par le remords, elle supplia le prince de lui pardonner puisqu’elle avait tout de même protégé ses enfants en les enveloppant dans une peau de gazelle argentée trouvée dans la chambre princière. » (p. 56)