- Registre de langue courant dans l'ensemble de l'œuvre; termes propres à la culture amérindienne et à l'époque, identifiés par un astérisque et définis dans le glossaire (p. ex., astrolabe, sagamo, tabagie, scorbut).
« Charles Leber, un ingénieur et cartographe au service du roi Henri IV, est en poste à Brouage. C'est lui qui lui enseigne à lire, à dessiner et à manier un curieux instrument : l'astrolabe*. » (p. 8)
« Leur sagamo*, Anadabijou, invite les arrivants à une tabagie*, c'est-à-dire un grand festin où les chants et la danse sont à l'honneur. » (p. 11)
« Le scorbut* cette terrible maladie sans remède connu, sème la mort dans les rangs. » (p. 17)
- Structures, types et formes de phrases variés permettant une lecture fluide et traduisant les états affectifs des personnages.
« Le jeune homme est agréablement surpris en entendant ces mots. Entrevoyant la réalisation de ses rêves, il n'hésite pas un seul instant.
– Ah! mon oncle, quelle nouvelle fantastique! J'accepte avec joie. » (p. 9)
« – Voilà ce que nous cherchons, dit-il à Gravé du Pont : des richesses et une route menant à d'autres découvertes encore plus alléchantes. Ne croyez-vous pas que nous devrions nous y rendre ? » (p. 13)
« – Et regardez tous les poissons qui nagent dans cette eau limpide. » (p. 31)
« – Monsieur, cette conquête est inacceptable! fulmine-t-il. » (p. 45)
« Samuel de Champlain a été le véritable père de la Nouvelle-France. […] Ce qui distingue ce grand homme, navigateur, cartographe, écrivain, ethnologue, c'est surtout qu'il avait une vision et qu'il a toujours manifesté un grand respect pour toutes les nations amérindiennes qu'il a côtoyées. » (p. 48)
- Figures de style peu nombreuses (p. ex., énumération, métaphore, expression imagée) en raison du genre exploité, la biographie, dont l'intérêt repose sur les faits plutôt que sur le style .
« L'intérêt du roi Henri IV pour l'installation d'une colonie en Amérique n'est plus une priorité alors que la France est à feu et à sang. Les habitants de Port-Royal sont loin d'avoir les coudées franches. » (p. 20)
« Il a fraternisé avec les indigènes, Hurons, Algonquins, Micmacs qu'il a rencontrés, avec lesquels il a partagé ses voyages et auxquels il a demandé maintes fois conseil. » (p. 22)
« On pousse de grands cris de part et d'autre et les flèches pleuvent de tous les côtés. Malgré une blessure au cou et à une oreille, Champlain utilise son arquebuse* et réduit au silence les chefs de clans. » (p. 27)
« La mort dans l'âme, Champlain voit venir deux barques et une patache* arborant le drapeau blanc. » (p. 44)
- Séquences narratives et descriptives permettant au lectorat de se représenter les événements, les lieux ainsi que les sentiments des personnages, et rappelant la persévérance et la détermination de Champlain.
« Samuel ne se fait pas prier. Il court chez lui pour rassembler ses affaires. Son attente est si exaltante qu'il a du mal à trouver le sommeil. Il se précipite au port dès les premières lueurs de l'aube. » (p. 9)
« Samuel de Champlain est très intéressé par les descriptions que font les autochtones des lieux qu'ils semblent bien connaître. Et la route tant recherchée vers l'Asie s'y trouve peut-être. Il est entièrement conquis par leurs discours et il échafaude déjà de grands projets. » (p. 13)
« Il décide d'y construire une vaste Habitation* qui comprendra des magasins pour les vivres, des entrepôts pour les fourrures, trois corps de logis, le tout entouré de fossés et d'une palissade de pieux. » (p. 25)
« On sent dans ces mots un ton presque désespéré. Mais ce serait mal connaître le sieur de Champlain! Un homme de cette trempe, tenace et énergique, ne se laisse pas abattre. » (p. 46)
- Quelques séquences dialoguées apportant des précisions au sujet des événements et des relations entre les personnages.
« – Mon garçon, je t'enjoins de vivre parmi ces amis et d'apprendre leur langue.
– Je ne demande pas mieux, répond Étienne. Je pourrai ensuite vous servir de truchement*.
– J'en serai enchanté, Étienne. Tu es désormais un fier compagnon. » (p. 28)
« – Quand aurons-nous des fruits? Le raisin pour le vin, c'est parfait, mais il faut aussi nourrir les familles.
– Sans doute à la fin de l'été qui vient, avant le gel. Je vous promets la première pomme!
– Bien mûre, s'il vous plaît, monsieur Hébert! Je pense qu'on devra aussi semer du blé et de l'orge. Y a-t-il suffisamment de terre défrichée pour y songer?
– Votre question m'enchante, monsieur. J'ai fait des essais à la ferme du cap Tourmente. Le blé d'Inde y pousse déjà sur de larges bandes de terre.
– Alors je compte sur vous pour semer le blé et l'orge. » (p. 40)