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Retour à la butte à Pétard

Une jeune fille adoptée du Dakota du Nord part à la recherche de ses ancêtres. À cause de ses rêves obsédants, elle croit que sa mère biologique est une Cadienne de la Louisiane. Grâce à l’aide de ses parents adoptifs et de Tante, a gardienne cadienne de son enfance, Sara découvre l’histoire et la culture des descendants des Acadiens déportés de 1755. Sa quête la mènera de la Louisiane jusque dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Y trouvera-t-elle aussi ses véritables origines et une explication à ses visions?

Roman d’aventures où des phénomènes paranormaux se mêlent à l’histoire des descendants de déportés acadiens de 1755.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Sara, préadolescente vivant mal le fait qu’elle a été adoptée, réconfortée par ses parents adoptifs ainsi que par Tante et Nonc, des amis de la famille, et entourée d’autres personnages, comme Justin Belliveau, avec qui elle vivra le début d’une histoire d’amour.

    « Aujourd’hui, je fête mes douze ans. […] Le cadeau du billet me rend à la fois heureuse et craintive d’explorer la possibilité que je sois originaire de la Louisiane. » (p. 31)

    « …j’ai envie de demander à Tante et Nonc si je peux les adopter comme mes grands-parents. Quand j’étais petite, je les ai vus plus souvent que mes grands-parents indifférents. Mais il faut que je connaisse Tante et Nonc davantage avant de leur demander. Je ne veux pas risquer d’être rejetée comme l’a fait ma propre mère. » (p. 71)
     

  • Intrigue de mystères et d’aventures menant à la compréhension des rêves de Sara et à la découverte de ses racines; récit parsemé d’indices historiques et géographiques.

    « Je veux savoir à quel groupe ethnique j’appartiens. Quelles sont mes origines? » (p. 15)

    « L’aimable visage de Mère-Rêve se glisse au-dessus de moi. […] J’entends quelque chose frapper l’eau. La peur se dessine sur son beau visage. Elle guette tout autour. À la voir si apeurée, je tressaille. » (p. 55)

    « Justin lit tout haut une partie de la plaque du monument : "La recolonisation de Memramkouke – C’est de bord et d’autre de ce vallon que vers 1766 vinrent s’établir plusieurs résistants acadiens libérés du fort Beauséjour…" » (p. 111)

    « En riant, main dans la main, nous courons sur la levée parallèle au cortège des automobilistes fêtards qui se dirige lui aussi vers la butte à Pétard. Vers le lieu de mes origines. Vers mes Grandes Retrouvailles! » (p. 181)
     

  • Narratrice participante, Sara, qui décrit bien ce qu’elle vit et ce qu’elle ressent.

    « C’est vrai! Je ne m’en suis pas rendu compte. Le français à l’accent cadien est sorti de ma bouche tout naturellement. J’en suis ravie. » (p. 51)

    « Soudain, je suis si étourdie que je dois m’appuyer sur le vieux mur de pierre froide. La senteur du goudron et de la moisissure me donne la nausée. » (p. 144)

Langue

  • Registre courant dans la narration et familier dans les dialogues, démontrant les tournures canadiennes et acadiennes.

    « Quo ya? La chaleur? As-tu mangé dans l’avion? me demande-t-elle. » (p. 45)

    « – Ouais, on aime badjeuler, affirme Nonc. » (p. 66)

    « T’es mieux d’aller à l’ombre et de boire du ice tea, astheure. » (p. 71-72)

    « Pendant une minute, je réussis à devancer le mascaret, qui est suivi d’une nappe de brouillard. Le bécasseau contrarié vient soudain virevolter droit devant moi. » (p. 168-169)
     

  • Phrases de longueurs diverses, structures syntaxiques et figures de style variées (p. ex., comparaison, métaphore, métonymie, énumération) qui ajoutent le mystère dans l’œuvre et qui permettent d’apprécier le style de l’auteure.

    « Avant notre départ, monsieur Sonnier m’offre un calendrier où sont reproduits ses dessins de cavaliers du Mardi Gras, de maisons cadiennes et d’arbres drapés de mousse espagnole. » (p. 69)

    « Pendant notre course, des bribes de français nous chatouillent les oreilles. » (p. 92)

    « L’eau de la rivière a baissé, laissant une large bande de vase crémeuse comme du glaçage qui me donne une fringale de chocolat. » (p. 120)

    « Sans toi, Sara sera la seule jeune dans un autobus rempli de têtes grises comme moi. » (p. 132)
     

  • Vocabulaire lié aux thèmes de la quête d’identité et du mystère.

    « C’était difficile parce que, souvent, les petits Cadiens ne connaissaient pas un mot d’anglais. Lorsqu’ils allaient à l’école, la maîtresse leur défendait de parler le français même dans la cour d’école. » (p. 44)

    « C’était probablement une colline boisée parsemée de fermes au toit de chaume comme on peut en voir sur les affiches du Monument Lefebvre. Dans l’espoir de faire venir une vision, je ferme les yeux. Rien. » (p. 134)

    « …je distingue un soldat en habit rouge qui nous dépasse au galop sur son cheval noir et bloque notre fuite. Mère trébuche et son cri de terreur me transperce le cœur. » (p. 146)

Référent(s) culturel(s)

  • Plusieurs référents culturels de nature historique liés surtout aux Cajuns et aux Acadiens.

    « Mike et Nancy m’ont même donné comme deuxième nom Sakakawea. C’est le nom de la jeune Amérindienne qui guida les explorateurs Lewis et Clarke et leur permit de trouver le chemin menant au Pacifique. » (p. 15)

    « – Que veut dire le mot « acadien »? je leur demande en anglais.
    Tante explique gentiment en anglais :
    – C’est le nom de nos ancêtres, qui venaient de la Nouvelle-Écosse, au Canada. Les soldats britanniques ont pris leurs terres et ont chassé les Acadiens ailleurs. Une fois installés en Louisiane, les Acadiens sont devenus les Cadiens. Les Amaricains, eux, nous appellent des Cajuns. » (p. 42)

    « Les Acadiens sont originaires de l’ouest de la France. En 1604, ils se sont installés près de la baie de Fundy, au Canada, où ils ont construit des systèmes d’aboiteaux et de digues qui ont vite produit des terres très fertiles. » (p. 78)
     

  • Présentation de célèbres Acadiens du Nouveau-Brunswick ou de la Louisiane.

    « Leur fils est le célèbre chanteur Zachary Richard. Comme son père, lui aussi a fait beaucoup pour défendre la langue et la culture françaises en Louisiane. » (p. 68)

    « Allons voir les beaux dessins de Floyd Sonnier, un artiste cadien de Scott, propose-t-il. » (p. 68)

    « C’est dans le poème Évangéline. Le poète Longfellow a créé ce personnage acadien. » (p. 76)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de tracer sur une carte les différentes voies de déportation des Acadiens.
  • Inviter les élèves à faire une recherche sur les différents dialectes du français dans le monde, plus particulièrement l’acadien au Canada et aux États-Unis.
  • Suggérer aux élèves de tracer leur arbre généalogique afin de déterminer la provenance de leurs ancêtres.

Conseils d'utilisation

  • Étudier l’histoire des Acadiens et leur déportation ainsi que les noms célèbres mentionnés dans le roman (p. ex., Zachary Richard, Floyd Sonnier, Henry Longfellow).
  • Discuter du thème de l’adoption.
  • Faire lire le roman Butte à pétard de la même auteure.
  • Aborder les problèmes politiques actuels qui s’apparentent à la déportation.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 6e à 12e année, Série : L'Amérique française, Acadiens, réfugiés politiques.