Une aventure à travers champs, forêts et montagnes s’offre à Astri et Tari, deux souris fort différentes qui, sans des circonstances bien particulières, n’auraient jamais choisi de voyager ensemble. Mais voilà qu’un jour de grand vent les pousse à entreprendre une expédition qui transformera leur vie.
(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
« – Je n’arrive pas à me rendre chez moi, dit-elle, à bout de souffle. Le vent est trop fort, il me repousse de plus en plus loin… Je ne sais même pas où je suis. Heureusement que tu es là! » (p. 13)
« Au chant du coq, Astri se lève lentement et se prépare à faire ses exercices. Elle a si bien dormi dans le bon air nocturne de la campagne qu’elle se sent toute revigorée. Tari, elle, est toute courbaturée et de mauvaise humeur. » (p. 24)
« – C’est vrai que j’ai une belle voix, n’est-ce pas? J’en suis très fier. Et il y a de quoi être fier, car je soumets chaque jour ma voix à des exercices de respiration. Comme ceci. Respirer profondément améliore la voix. Tous les grands chanteurs vous le diront. » (p. 28)
« – À question noble, réponse noble, déclare le Chat. Je vous remettrai avant votre départ un parchemin qui s’intitule "Traité de l’inspiration et de l’expiration". Je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes ce qu’il contient. Cependant, en ma présence, je vous demande d’exécuter l’exercice suivant avant de prendre possession de ce précieux parchemin. Êtes-vous toutes deux disposées à recevoir mon enseignement? » (p. 66)
« Vous vous trouvez présentement à l’orée du Monde de la Sagesse. Les plus grands sages du monde vivent ici et accueillent de temps en temps des êtres qui cherchent à atteindre la sagesse. Je [le Coq] devine en vous une apprentie sage, dit-il en s’inclinant devant Astri. Et vous, dit-il en clignant des yeux devant Tari, je crois bien que vous êtes tout simplement perdue… Je veux dire, sans vous blesser, que vous semblez avoir peu de connaissance ou d’expérience des bienfaits de la respiration. » (p. 31-32)
« Depuis ce jour, dans un parc du centre-ville, des milliers de créatures peuvent observer deux souris, une petite et une juste un peu plus grande, s’adonner à des mouvements d’une telle grâce qu’ils semblent faits au ralenti. » (p. 81)
« – Aïe! Aïe! Aïe! Fais attention! Mon dos… Oh, que ça fait mal! » (p. 25)
« – Tu ne vas pas me dire que nous devons entrer dans cette forêt! s’écrie Tari en suppliant Astri des yeux. » (p. 37)
« Arrivées près du parc qu’elles reconnaissent, Astri et Tari s’arrêtent comme pour marquer la pause nécessaire avant de faire face à un monde qu’elles ne regarderont plus jamais de la même manière. » (p. 73)
« En écoutant ces paroles prononcées comme dans un murmure, Astri et Tari sentent un sommeil profond les envahir. » (p. 50)
« C’est une très belle rivière qui les accueille. Son eau claire les enveloppe doucement. » (p. 56)
« On dirait que l’air tout autour est suspendu, donnant au temps toute la durée nécessaire pour accomplir son œuvre, comme un souffle d’amitié qu’on apprivoise petit à petit, à pas de souris. » (p. 81-82)
« Tari bougonne un peu mais s’exécute. Quelques instants plus tard, après avoir retrouvé la bonne entente au cours du déjeuner, les deux souris voyageuses se sentent d’attaque pour une autre longue journée de marche. Devant elles, et tout autour, des branches serrées les unes contre les autres laissent présager une expédition des plus ardues. » (p. 51)
« – Astri! Nous aurions dû prendre ce chemin. Il est bien plus court et bien plus…
– Facile? coupe Astri en la regardant du coin de l’œil.
Tari comprend et s’empresse d’ajouter :
– Je sais, je sais… Tu veux me dire que c’est surtout le chemin qu’on prend qui compte et toutes les aventures qu’on y vit, et pas tellement l’endroit où l’on va.
– Si tu le dis! » (p. 72)