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Pour rallumer les étoiles 2

Malgré la peur de faire fausse route, de blesser l’homme de sa vie et les membres de la famille adoptive de Gabriel, malgré sa crainte du rejet, Marie-Lune décide de foncer à la rencontre de son fils. Pour en finir avec les regrets et les non-dits, pour tourner la page… Pour rallumer les étoiles.

Déterminé à retrouver celle qui l’a mis au monde, Gabriel se démène pour remporter la bourse qui lui permettrait d’entamer des recherches plus sérieuses. Trouvera-t-il ce qui lui manque pour être pleinement heureux? Sur le chemin des origines, tel un trésor inespéré, le jeune homme rencontrera l’amour…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Gabriel Veilleux, jeune de 16 ans, et Marie-Lune Dumoulin-Marchand, sa mère biologique, vivant des intrigues parallèles se retouchant à la fin; personnages secondaires très nombreux, recréant avec vraisemblance l’entourage et le quotidien familial, scolaire ou professionnel des personnages principaux.

    « Elle avait abandonné un enfant. Au plus profond d’elle-même, c’est ainsi qu’elle avait toujours formulé cet épisode de sa vie. Et le poids de ce geste l’avait écrasée pendant tellement d’années qu’elle jugeait maintenant avoir suffisamment expié. Surtout qu’après, la vie l’avait encore bien assez éprouvée. » (p. 68)

    « Peu à peu, Gabriel s'était métamorphosé. Le petit garçon intelligent et intense, délicieusement hypersensible, s'était transformé en jeune homme ombrageux, mal dans sa peau, renfermé. Elle avait tenté de le faire sortir de son antre, de provoquer les confidences, de réinstaller leur joyeuse complicité. Gabriel restait poli mais inatteignable. » (p. 76-77)

    « Alors, pour la première fois depuis ces deux terribles semaines où Marie-Lune leur avait confisqué Gabriel, Claire s’était sentie affreusement impuissante. Et elle avait eu peur, très peur. Peur que son fils dérape. Peur qu’il bousille son avenir, peur qu’il choisisse un autre chemin que celui qu’elle avait tracé pour lui. » (p. 77)
     

  • Thèmes principaux et parfois délicats de l’amour, de la rédaction littéraire et de l’adoption, représentés par des personnages en quête d’amour et de leur identité respective.

    « Elle devait s’accrocher à la croyance qu’elle parviendrait un jour à apprivoiser son deuil de maternité et d’enfance, qu’elle ne serait plus hantée par l’idée qu’un de ces jeunes adolescents qui écrivaient à Stephen King, Hergé ou Nelligan était peut-être son fils. » (p. 35)

    « Il avait suffi d’un regard de Jean ce jour-là pour qu’un désir puissant lui creuse les reins. C’était elle qui avait donné le signal en dégrafant lentement son chemisier. Jean avait pris la relève. Délicatement, sans dire un mot, il lui avait retiré ses vêtements. Puis il avait embrassé et caressé chaque centimètre de son corps avec une tendresse empreinte de dévotion. » (p. 39)

    « Ce qu’il cherchait, ce vers quoi il tendait en s’évertuant à retrouver sa mère biologique, c’était un peu ça. Une détente bienheureuse comme celle qu’il éprouvait sur les berges de l’étang tout au bout de la piste cyclable. Une libération. Il était persuadé que cette femme qu’il devait retrouver l’aiderait à comprendre qui il était et quelle était sa place dans ce monde. » (p. 46)

    « Aujourd’hui, elle leur parlerait peut-être aussi de son travail de directrice littéraire à L’achillée millefeuille. Et si la confiance régnait, si le climat était bon, elle les entretiendrait de ses nouveaux projets d’écriture. » (p. 211)
     

  • Œuvre offrant une suite aux romans précédents de la même série de Dominique Demers par la présence d’un personnage auteur (Marie-Lune) responsable de l’intrigue menant au récit en question.

    « Emmanuelle poussa un soupir en refermant le roman de Marie-Lune Dumoulin-Marchand. Elle venait d'en terminer la lecture pour la troisième fois. Et comme à chaque occasion, elle avait envie d'écrire à l'auteure pour lui dire qu'elle avait l'impression que ce roman avait été écrit pour elle, qu'elle se reconnaissait parfaitement dans les tremblements d'âme, le sombre désespoir et les élans euphoriques de Marie-Soleil. » (p. 20)

    « Je pensais à ce qui est écrit dans votre roman : les grands arbres ne meurent pas… ils restent droit… ils tiennent bon… ils se moquent du vent… ils dansent dans la tempête. » (p. 25)

    « Marie-Lune s'arrêta à mi-chemin entre la berge et l'île pour se gorger d'arbres et de ciel. Ces confidences d'écrivains lui rappelaient que tout était possible. Qu'avec des mots, on pouvait réinventer la réalité et parfois même prendre une revanche sur le passé. Le témoignage particulier de cet écrivain durement écorché par le décès de son bébé semblait vouloir lui indiquer une voie. » (p. 149)
     

  • Narration omnisciente présentant tour à tour les pensées profondes, les objectifs de vie et les préoccupations des personnages dans leur réalité respective, notamment de Gabriel et de Marie-Lune.

    « Quelle idiote! songea Gabriel, pourtant bien content de ne pas partager son compagnon ailé avec cette chipie. » (p. 12)

    « Marie-Lune devinait que son compagnon développait une affection très particulière pour cet enfant. Des images avaient surgi dans sa tête pendant que Jean parlait. Elle l'imaginait très paternel avec le petit garçon, ce qui éveillait en elle des sentiments confus d'attendrissement et de mélancolie. » (p. 31)

    « Et si sa mère biologique l'accueillait comme celle de Pierre Joffe? Si elle refusait de le rencontrer? Peut-être découvrirait-il qu'ils n'avaient aucune ressemblance, aucune affinité? qu'il s'était leurré et qu'elle n'avait rien à voir avec les questions qui le tourmentaient? Gabriel repoussa ces pensées. Il avait besoin de s'accrocher à la certitude que la femme qui l'avait porté dans son ventre avait envie de le rencontrer et pouvait l'aider. » (p. 183)

Langue

  • Langage simple, enrichi par des phrases de longueur et de style variés, permettant de traduire de manière plus réaliste les pensées intimes des personnages principaux et laissant une grande place à l’émotion.

    « Comme Marie-Lune Dumoulin-Marchand. Les confidences de son idole l'avaient étonnée. Dans sa lettre, Marie-Lune lui avait avoué que son histoire, celle du roman, était maquillée. Elle n'avait pas simplement changé son nom. Elle avait travesti des personnages, falsifié des événements. Elle disait que la réalité est parfois plus cruelle que la fiction et qu'elle portait aujourd'hui encore le poids des drames de son adolescence. » (p. 93)

    « Tenir le coup. Ne pas s'effondrer. Survivre à cet enfer. Et porter la barre plus haut encore, à bout de bras, jusqu'au-dessus de sa tête. Il avait beau visualiser le mouvement, ses membres refusaient d'obéir. » (p. 185)

    « Alors, elle avait marché vers lui. Son moustique.
    Il avait gardé les yeux baissés. Emmanuelle et Paule Poirier s’étaient discrètement éloignées.
    Elle avait avancé jusqu’à lui. Il était grand. Plus grand qu’elle déjà. Au dernier moment seulement, il avait levé les yeux.
    Il pleurait.
    Elle l’avait pris dans ses bras, l’avait serré doucement. » (p. 226)
     

  • Registre de langue principalement courant, accompagné du registre familier dans certaines séquences dialoguées, conférant une vraisemblance à l’intrigue.

    « De grosses larmes roulaient sur les joues de la jeune fille. Gabriel assista, stupéfait, à cet étrange spectacle. Emmanuelle Bisson faisait pitié à voir. Elle lui apparut soudain terriblement fragile et immensément vulnérable. » (p. 13)

    « Le cri d'un geai perça le silence. Le vent fit ployer les branches des sapins sur la berge. Elles s'agitèrent pendant un moment avec de grands battements d'ailes. Puis, plus rien. Tout redevint immobile. Marie-Lune entendit alors les remuements secrets du lac sous la glace, mi-plainte, mi-prière. Une émotion intense lui serra la gorge. » (p. 149)

    « – Te force pas, Power Boy. It's okay. C'est normal d'avoir l'appétit coupé avant une compétition. Relax! Everything is going to be fine. » (p. 181)
     

  • Figures de style (p. ex., comparaison, métaphore, hyperbole et répétition) rendant la lecture imagée et les réflexions des personnages tangibles.

    « Devant Christine, il se sentait balourd et vaguement étranger, un peu comme un ours dans une boutique d'objets fragiles. » (p. 18)

    « Elle aimait Jean parce que ses racines plongeaient creux dans le ventre de la terre et que ses branches étaient toujours tendues vers le ciel. Elle aimait Jean parce que dans l'eau noire de ses yeux brillait toute la bonté du monde. » (p. 67)

    « Elle avait fermé les yeux pour mieux sentir son cœur à lui contre sa poitrine à elle, cognant comme un fou, et son cœur à elle contre sa poitrine à lui, cognant comme un fou. » (p. 226)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents de la francophonie ontarienne et canadienne par la présentation de personnages francophones évoluant dans des milieux francophones (p. ex., les Laurentides) et d’auteurs francophones; allusion à certains lieux de la France.

    « Marie-Lune était tout à la fois surprise et émue par la ferveur de ces adolescents qui écrivaient à Stephen King, J.K. Rowling, Antoine de Saint-Exupéry, Hergé, Suzanne Martel, Réjean Ducharme, Marie Laberge, Michel Tremblay, Anique Poitras, François Gravel, Michèle Marineau… » (p. 31-32)

    « Il s'imaginait déjà sur les quais avec Marie-Lune, puis au Louvre, sur les Champs-Élysées, au jardin des Tuileries, son préféré… Ils iraient aussi à Montpellier, où il présenterait Marie-Lune à ses vieux copains d'université avec qui il n'avait cessé de correspondre. » (p. 145-146)

    « Le chroniqueur culturel de l'émission de fin d'après-midi à Radio-Canada avait interviewé Marie-Lune Dumoulin-Marchand, qui avait accepté d'être la marraine d'un concours. » (p. 161)

Pistes d'exploitation

  • Lire le conseil suivant de la mère de Jean, copain de Marie-Lune : « Attrape le bonheur quand il passe. Encourage-le à rester là au lieu d’inventer des scénarios d’horreur. » (p. 144)
    Par la suite, inviter les élèves à écrire une réflexion au sujet de ce conseil. Quels moments de bonheur peuvent-ils attraper? Comment peuvent-ils profiter de ces instants de bonheur et éviter de faire des drames avec des situations quotidiennes parfois difficiles?
  • Inviter les élèves à rédiger les lettres mentionnées, mais non présentées dans l’œuvre (p. ex., celle de Marie-Lune à Emmanuelle ou la réponse de Gabriel à Marie-Lune); leur demander d’incorporer dans ces lettres les principaux éléments de l’intrigue et de rester fidèles aux descriptions des personnages retrouvées dans l’œuvre.
  • Encourager les élèves à lire les œuvres précédentes de la série de Marie-Lune, soit la trilogie Marie-Tempête et Pour rallumer les étoiles – 1, et à noter l’évolution des divers personnages principaux ou encore du style de l’auteure.

Conseils d'utilisation

  • Diriger une discussion en classe sur l’adoption afin de sensibiliser les élèves à cette réalité.
  • Accorder une attention particulière au traitement des sujets délicats présentés dans le roman (p. ex., l’adoption et la sexualité) en discutant avec les élèves avant la lecture et en leur permettant de réagir aux idées présentées dans l’œuvre de manière respectueuse.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e et 12e, Panorama – Artistes de chez nous, Auteurs : Dominique Demers.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e, Série : Télé-litté, Un hiver de tourmente.