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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Platebandes

La vie de Myriam Sarfati bascule lorsqu’une lettre en provenance d’Italie lui apprend qu’elle a été adoptée à sa naissance, que sa mère biologique vient de mourir en lui léguant une importante somme d’argent et qu’elle ne doit pas chercher à découvrir l’identité de son père. Une recommandation qu’elle s’empresse d’ignorer en chargeant Alain Cavoure de l’enquête.

Après être passé de l’état de biologiste à celui de détective privé dans L’art discret de la filature, Alain Cavoure a exploré les coulisses parfois sanglantes de la course aux brevets internationaux dans Cavoure tapi. Le voici maintenant à piétiner des platebandes que les règles élémentaires de la prudence interdisent aux curieux, même s’ils sont inspirés par la compassion.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Myriam, femme dépressive qui embauche l’enquêteur Alain Cavoure pour retrouver son père biologique. Des personnages secondaires lui viennent en aide, entre autres, Félix, son conjoint, ébéniste de métier qui fait du vol à l’étalage, et Gianni, chef d’entreprise d’une moralité douteuse.

    « Elle venait d’apprendre […] qu’elle était en vérité la fille d’une Italienne, qu’après sa naissance, sa mère avait refait sa vie en Italie avec un homme d’affaires et qu’elle avait désigné sa fille naturelle comme bénéficiaire d’une police d’assurance-vie… » (p. 56-57)

    « Alain aimait les défis, qu’ils soient intellectuels, moraux ou physiques. Tel il avait été dans ses recherches à l’Institut, tel il était dans son métier d’enquêteur et tel il était aussi dans sa vie. » (p. 282)

    « – Toi et tes acquisitions! Tu vas finir par te faire pincer! Si tu vas en prison, je vais faire quoi, moi? Ils sont beaux, par exemple… » (p. 31)
     

  • Intrigue basée sur la quête de Myriam pour découvrir l’identité de son père biologique et sur des péripéties révélant de nombreux liens avec la mafia, dont la disparition d’Alain Cavoure.

    « J’en sais long sur ce que tu fais pour gagner ta vie, Gianni Sandrelli. Tu as fait disparaître Cavoure. Il t’avait découvert et je l’ai su. » (p. 253)
     

  • Narrateur omniscient qui raconte les événements et livre les pensées des personnages.

    « Il n’était ni heureux ni malheureux : le bonheur était un autre luxe des impuissants. » (p. 153)

    « Elle sentait chez lui une vanité, une vacuité qui la dérangeait. » (p. 255)

Langue

  • Registre courant dans les séquences narratives et dans la plupart des séquences dialoguées, où on retrouve aussi parfois des mots et des expressions du registre familier qui ajoutent à la vraisemblance des personnages.

    « Ayant vu que les voitures ne portaient pas de gyrophares, ils reprirent leurs échanges socratiques sans plus accorder d’attention aux arrivants. » (p. 171)

    « – Enfoiré! Tu mérites une tornade de claques! Lucio t’a donné l’ordre de l’amener au poste, point, pas les pieds devant! Comment je vais le faire parler maintenant? » (p. 180)
     

  • Dialogues parfois teintés de jeux de mots humoristiques, pour alléger les propos plus sérieux.

    « Capone, par exemple, aimait rigoler dans ses heures de détente (quand il n’appuyait pas dessus). Il disait qu’on l’accusait de mille tragédies, de l’incendie de Chicago à l’assassinat de la mer Morte. » (p. 236)
     

  • Emploi de procédés linguistiques (p. ex., métaphore, homonyme) qui caractérisent les propos parfois ironiques de l’auteur.

    « Il se fit copieusement bombarder de photons et l’attaque fut aussi instructive qu’indolore, ainsi qu’il l’avait promis à Marianne. » (p. 94)

    « Curieux comme, dans les familles où la loi est un obstacle à la prospérité, les pères veulent immanquablement des fils membres du barreau – pour éviter à leurs hommes des barreaux moins prestigieux. » (p. 151)
     

  • Lexique relié à des événements, des personnages et des lieux réels relatant le crime organisé.

    « – Je veux dire la mafia. Je ne parle pas de trafic de cigarettes avec les Mohawks, je vous parle d’une famille de la mafia ici à Montréal, liée aux grandes familles de New York. Le crime organisé comme dans le film Le Parrain, par exemple. » (p. 138)
     

  • De nombreuses expressions italiennes, en italique, dont le contexte permet de déduire le sens.

    « Adelina Carboni le fixa un instant, regarda sa main tendue et finalement la prit.
     Piacere! dit-il.
     È italiano? demanda-t-elle.
     No, mi chiamo Cavoure, con una « e » sono francese. Capisco un poco, ma non di più. » (p. 102)

Référent(s) culturel(s)

  • Plusieurs références à des lieux, des institutions et des personnalités de la francophonie canadienne. P. ex., Montréal, chaîne de télévision RDI, société Bombardier, artistes tels Pellan et Riopelle, politicienne Pauline Marois, journal à sensation Allô Police.

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à imaginer que, à l’instar de Myriam Sarfati, elles et ils héritent d’une importante somme d’argent à la mort d’une personne qui leur est tout à fait inconnue, à réfléchir à leur réaction, aux démarches à entreprendre et aux questions que soulèveraient un tel événement et enfin à comparer leurs démarches à celles entreprises par Myriam.
  • Une des particularités de ce roman réside dans le fait que l’enquêteur, Alain Cavoure, meurt prématurément, tout de suite après avoir résolu une partie du mystère des origines de Myriam Safarti. Cet événement constitue d’ailleurs le point culminant de roman.
  • Demander aux élèves de proposer un point culminant où Cavoure est vivant et conséquemment un autre dénouement et une autre situation finale au roman.
  • Alain Cavenne fait fréquemment l’emploi d’un humour parfois subtil dans le roman. Amener les élèves à relever, en cours de lecture, quelques traits d’humour (p. ex., jeux de mots, situations cocasses, propos ironiques) et de les expliquer en leurs propres mots.

Conseils d'utilisation

  • Se documenter sur les faits entourant les personnalités, les crimes et les procès dont on se réfère dans le roman.
  • Encadrer la lecture pour que les élèves distinguent les faits romancés des faits véridiques (p. ex., allusions aux mafias italienne et russe).
  • Prévenir les élèves des descriptions de scènes de crime qui s’apparentent au roman policier (p. ex., des passages violents dont la torture et la façon de camoufler un meurtre).