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2Petites chroniques de notre histoire

Récits historiques rédigés par des élèves de l'Ontario français.

Parcourant plus de trois siècles d’histoire, les récits réunis dans ce recueil mettent en scène et font revivre héros, légendes, petits et grands combats du passé canadien-français. Surtout, ces Petites chroniques de notre histoire témoignent de la curiosité et de l’intérêt des jeunes pour le fascinant passé de leur pays.

(Adapté de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • De nombreux personnages, différents dans chaque récit, et quelques archétypes de personnages, chacun bien situé dans son époque, p. ex., la Fille du Roy, l’Acadien, le soldat anglais.

    « Nous avions déménagé à l’orphelinat de la Congrégation près de chez nous. Après quatre années passées avec les sœurs, Susanna et moi avions été nommées Filles du Roy. » (p. 10-11)

    « Les cinq Acadiens suivirent leur camarade, passant par l’écoutille demeurée ouverte. En moins de deux, ils ligotèrent les huit marins de l’équipage, puis s’emparèrent du gouvernail et des voiles. Belliveau, habile navigateur, changea immédiatement de cap, faisant tourner le bateau sur lui-même. » (p. 26)

    « Elle apprend que son nom est James et qu’il vient d’Angleterre. Soldat par tradition familiale, il a été envoyé en Nouvelle-France à l’âge de vingt ans. Il parle avec regret de sa famille en Angleterre. Elle ne sait pas pourquoi il perd son temps à lui raconter ces histoires. Elle est certaine qu’il va finir par la tuer et la lancer dans le fleuve. Ou pire, il va probablement profiter d’elle. »  (p. 46)
     

  • Personnages décrits et mis en scène de façon à faire ressortir les traits caractéristiques qui les distinguent, p. ex., amour, angoisse, haine, culpabilité.

    « Même si je me sentais coupable de lui cacher tout cela, je ne voulais rien dire à Antoine de peur de le perdre. Je l’aimais trop…» (p. 13-14)

    « Durant plusieurs années, je me suis sentie coupable d’avoir abandonné Antoine, de lui avoir caché la vérité lors de la fin de la traversée. » (p. 15)

    « Elle arrête de respirer pour qu’il ne décèle pas sa peur. » (p. 44)

    « La faiblesse qui avait envahi son corps disparaît aussi soudainement qu’elle était apparue. Elle ressent une haine pour cet homme qui, un moment auparavant, a fusillé son père et qui essaie maintenant de lui parler en français. » (p. 45)
     

  • Dans certains récits, référence à des personnages réels de l’histoire du Canada français, dans d’autres, à des personnages contemporains de l’Ontario français.

    « Après ces événements, Jos continua de se battre et de bûcher, mais malheureusement, il dut quitter la région de l’Outaouais. » (p. 60)

    « Dix jours plus tard, Lise Paiement organise une chaîne humaine avec ses élèves, au Collège catholique Samuel-Genest autour de l’Hôpital Montfort, afin de protéger l’hôpital contre la décision du gouvernement. » (p. 108)
     

  • Thèmes et sujets nombreux, certains plus délicats que d’autres, p. ex., le Grand Dérangement, la violence envers les femmes, les conflits culturels.

    « La déportation des Acadiens eut lieu quelques jours plus tard. Les hommes furent séparés de leurs familles et mis à bord de navires différents. » (p. 42)

    « La première fois que je le vis frapper Marie-Françoise, j’entrai dans une rage folle. Qu’il me batte à chaque jour et abuse de moi, que je ne sois plus pour lui qu’une servante, passe encore. » (p. 51)

    « Les Canadiens français étaient en conflit depuis quelque temps avec des Irlandais, surnommés Shiners, qui immigraient massivement en Outaouais et volaient les emplois des francophones dans les chantiers forestiers. » (p. 58)
     

  • Trente récits, dont certains qui, par leur structure, s’apparentent à la nouvelle littéraire, par exemple, Incendie (p. 87).
     
  • Temps, lieu et circonstances bien indiqués pour bien situer les personnages et les actions dans le plus grand nombre des récits historiques.

    « Le 30 août 1669. Je me souviendrai toujours de cette date. Ce matin-là, je m’étais réveillée aux cris de joie des matelots. Sur le moment, j’étais si excitée de pouvoir enfin marcher sur la terre ferme et sentir le parfum des fleurs. » (p. 14)

    « Assise au bord de l’eau, au Maryland, Florence Beaupré se remémorait les événements tragiques qui venaient de se passer, en cette année 1755. » (p. 30)

    « Cette journée du printemps 1829 avait été ordinaire pour les bûcherons canadiens-français de Bytown. Après leur dure journée de travail, ils étaient en train de s’amuser dans une taverne située au centre-ville. » (p. 57)
     

  • Voix narrative qui change selon les récits, p. ex., narrateur omniscient, narrateur participant.

    « Après ce discours, Chanelle sent une forte émotion s’emparer d’elle, mais elle ne peut mettre son doigt dessus. Elle comprend enfin pourquoi la francophonie va toujours faire partie d’elle. » (p. 108)

    « Malgré tout, mon cerveau est en pleine effervescence. Par contre, les seules pensées qui viennent hanter mon esprit sont pour ma femme et ma jolie petite Eileen. Je suis ici, face à ma mort. » (p. 186)
     

  • Différents procédés narratifs qui ajoutent à l’intérêt des récits, par exemple, le retour en arrière, l’écart entre la durée réelle et la durée narrative, la projection dans le futur.

    « Durant plusieurs années, je me suis sentie coupable d’avoir abandonné Antoine, de lui avoir caché la vérité lors de la fin de la traversée. J’ai longtemps tenté d’imaginer ce qu’aurait été ma vie avec lui. » (p. 15)

    « Le combat entre Jos et George allait se dérouler une semaine plus tard. À mesure que les jours avançaient, le climat de la ville était tendu. Les rumeurs d’attaque des Shiners étaient de plus en plus fortes et les habitants étaient terrifiés. » (p. 59)

    « Moi, Jean Lesage, je suis sur le point de prononcer un discours qui marquera l’histoire du Québec, qui changera ma vie. » (p. 149)

Langue

  • Registre courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi occasionnel du registre populaire pour bien présenter les personnages dans leur contexte.

    « J’accourus vers leur chambre et c’est la vue nébuleuse de leurs couvertures bien placées qui me rappela qu’ils avaient quitté le village pour la semaine, me laissant, à quatorze ans, responsable de leur poupon. » (p. 23)

    « – J’en reviens toujours pas de ce que Handfield a dit t’alheure! Pourquoi faire qu’on irait prêter serment à une reine qui vit de l’autre bord de l’Atlantique, pis qui dirige un pays où ils ne parlent même pas notre langue? » (p. 36)
     

  • Emploi de l’italique pour certains passages, p. ex., mots empruntés d’autres langues, journal personnel, article de journal.

    « Le capitaine Lafrance et ses hommes parvinrent à amener le bateau à bon port, et à amarrer le brave Ossifrage. Ce matin-là, des hommes avaient vaincu le Manidoowizaaga’igan. » (p. 67)

    « Gretchen. Elle est la perfection même. Dès que je l’ai vue en mai, tout a changé… » (p. 116)

    « Sa curiosité piquée, il commence à lire l’article : Montréal, Québec. Selon la presse, Maurice Richard, joueur étoile des Canadiens, aussi connu sous le nom du "Rocket", a été suspendu pour le reste de la saison et des séries éliminatoires, suite à l’incident survenu le 13 mars dernier. » (p. 134)
     

  • Figures de style qui contribuent à évoquer l’atmosphère et les sentiments des personnages, p. ex., personnification, comparaison, métaphore.

    « Les flammes affamées se mirent à lécher le toit, nous gardant prisonniers du four infernal. » (p. 24)

    « Son visage potelé qui s’affinait de jour en jour, ses grands yeux verts tranquilles comme des mares de printemps. » (p. 50) 

    « Et, alors que je regarde ma mère tirer les ficelles de son tricot, je me dis que la tapisserie de mon existence est trouée. De nombreuses mailles me furent arrachées ce jour-là. » (p. 196)

Référent(s) culturel(s)

  • Trente récits, toujours racontés dans un contexte précis de l’histoire du Canada français, donc nombreux référents culturels à la francophonie internationale, ontarienne, canadienne, et internationale.

    « C’est seulement huit ans plus tard, soit le 10 février 1763, que le Traité de Paris fut signé, mettant fin à la Guerre de Sept ans. » (p. 33)

    « Mathieu se consolait à l’idée qu’il aurait peut-être la chance de rencontrer son inspiration et son modèle, André Paiement, qui serait également présent au concert, avec le groupe CANO. » (p. 99)

    « Pourtant, à la Rivière-Rouge, dans la communauté métisse surtout, on parlait de celui qui avait posé le pied sur les chaînes des arpenteurs, quand ceux-ci s’étaient présentés chez les Nault, en 1869. » (p. 169)

Pistes d'exploitation

  • Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, inviter les élèves de 10e année des cours de FRA2D et CHC2D à rédiger un récit historique en partant d’un sujet ou d’un personnage du Canada français.
  • Intégrer certains récits dans un cours d’histoire, par exemple lorsqu’on y parle de la Déportation des Acadiens, des deux Guerres mondiales, de la rébellion métisse ou du Règlement 17.
  • Demander aux élèves de créer et de présenter une entrevue fictive avec un personnage légendaire du Canada français.

 

Conseils d'utilisation

  • Choisir parmi les nombreux récits ceux qui répondront aux intérêts et aux habiletés des élèves, p. ex., Ça sent la victoire, 9e année; Un grain résistant, 10e année; Avantage numérique, 11e année; Amour sous contrat, 12e année.
  • Relever avec les élèves le nom des personnages en indiquant ceux qui proviennent de l’imaginaire et ceux qui sont en fait des personnages historiques. Décrire la contribution de personnalités francophones de l’Ontario au patrimoine franco-ontarien, p. ex., Samuel Genest, Jeanne Lajoie, Roger Bernard, Philippe Chauvin, Robert Bellefeuille, Robert Paquette, Jean-Marc Dalpé, Gisèle Lalonde.
  • Pour les nouveaux arrivants, faire une mise en contexte de l’histoire et du patrimoine canadien-français afin qu’ils comprennent les conflits et les enjeux présentés dans les différents récits.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, Série : Francophonies d’Amérique, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, Série : L’Amérique française, Le Grand Dérangement.