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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Petite Crapaude!

Gabrielle en sait long sur la vie. Même si elle n’a que seize ans. Comment en serait-il autrement? Née d’une mère alcoolique dont l’amant est revendeur de drogues, Gab a pour amis des tarés de toutes espèces. Avec sa bande, elle découvre des sacs de poudre blanche dans sa belle roulotte rose, l’Enfer. Et des billets de banque à profusion qui tourbillonnent dans le vent. Mais voilà que la poudre disparaît, et que l’argent se consume en fumée blanche.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Gabrielle, la petite crapaude, et plusieurs personnages secondaires colorés bien définis par leur description ou les liens qu’ils entretiennent entre eux.

    « Gab, c’est le nom que je porte mais, pour elle, c’est Gabrielle, tout au long. Je suis un cas de délinquance juvénile, je joue cette carte avec une habileté rare pour les excuses, les faveurs… » (p. 16)

    « Mes amis me ressemblent par là, ils ont des problèmes de parents. Des mal-aimés qui n’attendent, comme moi, que l’Occasion favorable : la fugue dont nous parlions quand nous nous vidons le cœur. » (p. 21)

    « James est le bègue de la bande, et il se tire assez bien d’affaire. Pourvu qu’on ne le gêne pas trop, il ne parle pas, ce qui nous arrange. Parce qu’avec un cerveau en décomposition comme le sien, on se tient loin. » (p. 27)
     

  • Intrigue exploitant des thèmes susceptibles de toucher les jeunes (p. ex., amitié entre les membres d’une bande, relations parents-ados).

    « "- Maman ne m’aime pas, Madame…"
    Je le répète à qui veut l’entendre parce que la vérité, c’est encore ce qu’il y a de mieux comme remède aux maux de la vie. » (p. 15)

    « À chaque embardée qu’elle faisait – et elle en faisait la roulotte […], on se serrait les fesses.
    "On va chavirer!" criait Mimi […]
    Elle n’était pas la seule à se faire du souci mais on en riait. D’énervement. De peur aussi, parce qu’on ne savait pas ce qui nous attendait. » (p. 128-129)
     

  • Narrateur participant, le personnage de Gabrielle, qui se raconte et qui s’adresse quelquefois directement au lectorat.

    « L’Enfer, c’est maintenant mon chez-moi. Un rêve si je te disais!  Rien à voir avec la maison à maman qui te casse les yeux avec sa galerie à l’ancienne. » (p. 19)

    « Je manque de m’étouffer sur mon sandwich. » (p. 107)

Langue

  • Registre courant dans la narration et quelquefois populaire dans les séquences dialoguées.

    « Mais il y a surtout l’étourderie de l’infirmière assistante qui, la veille du jour dont on parle, s’était laissée faire quelque part des heures supplémentaires. » (p. 10)

    « Par contre, des atrocités écologiques ont été commises à cause des bâches qu’on n’avait pas. » (p. 23)

    « Il a pas trouvé mieux que les chiottes. Non, mais c'est pas dégueulasse rien qu'un peu! » (p. 98)
     

  • Structures syntaxiques et figures de style variées (p. ex., comparaison, énumération, métaphore, exagération) qui caractérisent bien l'univers du personnage principal.

    « Par malheur, maman aussi avait entendu et le surnom m’est resté comme une colle. » (p. 12)

    « C’est le tigre qui vit caché dans sa peau de chat et qu’on réveille à force de caresses et de tendresses. » (p. 44)

    « Félipe a tout appris à Tiago : comment voler, dealer, baiser un touriste pour une montre-bracelet ou un sandwich. » (p. 144)

    « Elle a piqué une crise, la Mimi. Des larmes, des sanglots, le Niagara quoi. Impossible de boucher, ça c’est sûr, ça venait sans tarir, l’image même du chagrin c’était. » (p. 216)
     

  • Vocabulaire accessible; lexique lié aux thèmes de l’alcoolisme, du monde de la drogue et de l’univers affectif de l’adolescence.

    « Quand tu tètes de la Bleue jour après jour, ça donne comme produit final une alcoolique, et c’est ce qu’il y a de pire au monde comme personne maternelle. » (p. 13)

    « – Tu me fais marcher, Gabrielle! Un dealer comme celui que tu viens de décrire, est-ce que ça aurait laissé la caisse s’envoler au vent? chambrer les sacs de coke dans une vieille roulotte abandonnée? Tu rêves debout. » (p. 40)

    « Aussi on a baisé et comment! C’est comme ça quand on a la jeunesse et rien d’autre. » (p. 42)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves d’assumer le rôle de la mère le temps d’écrire à Gabrielle une lettre l’incitant à revenir à la maison.
  • En se basant sur le personnage de Gabrielle, discuter en groupe-classe les besoins fondamentaux des enfants et des adolescents.
  • Discuter avec les élèves de la manìère dont Gabrielle s'est débarassée de la drogue et de l'argent. Était-ce prudent?
  • Effectuer avec les élèves une analyse des habiletés de leadership et d’entraide de chacun des membres de la bande de Gabrielle.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture du roman, présenter avec doigté certains thèmes délicats (p. ex., comportement sexuel à risque, consommation de drogues illicites, alcoolisme d’un parent, surdose causant la mort, racisme, violence).
  • Discuter au préalable du rôle des motards et de la criminalité.
  • Aviser les élèves au préalable que cette œuvre contient parfois du langage vulgaire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e année, VIH-SIDA.