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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Pas pire

Partant ici d’un tableau de Bruegel, là d’une médaille de saint Christophe ou des entrelacs de la langue acadienne, Pas pire raconte les égarements drolatiques d’une agoraphobe coincée entre la rivière de son enfance et les méandres de la vie d’artiste.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, France Daigle, auteure agoraphobe acadienne invitée à passer à l’émission Bouillon de culture, en France, ainsi que de nombreux personnages secondaires dont Marie (sa meilleure amie), Camil (son compagnon de voyage), Chuck (le motard), Terry et Carmen, ainsi que Hans et Élizabeth (deux couples d’amoureux).

    « Charles-Édouard Bernard, communément appelé Chuck Bernard, devint le premier motard officiel de Dieppe. » (p. 40) 

    « Tout compte fait, j’étais une fille du premier ruisseau, mais j’aurais aimé me retrouver plus souvent seule avec le ruisseau, y barboter à ma guise, y faire des feux à mon aise, pêcher une truite, guetter les castors. » (p. 46)

    « Il faut dire que Marie pèse plus de deux cent cinquante livres et que les larmes lui venaient surtout à l’idée d’être privée des excellentes tartes qu’on sert au restaurant Chez LeBlanc… » (p. 69-70)
     

  • Intrigue axée sur la vie de l’auteure, qui doit vivre avec son agoraphobie.

    « Ça qu’est tannant, c’est qu’une crise peut quasiment m’arriver n’importe quand, chaque fois qu’y a comme une distance à traverser. Pis même une petite distance. Ça peut m’arriver dans une rue avec pas de monde, à la piscine aussi ben qu’à la plage, à un feu rouge ou dans le bois. » (p. 73)
     

  • Narratrice participante et omnisciente.

    « En visite, enfants, chez nos amis, nous embarquions dans le train-train de la maisonnée comme dans un tour de manège, nous fiant à la mécanique en place. » (p. 14)

    « Terry Thibodeau croyait que tout le monde se sentait comme lui, un peu seul, jamais tout à fait comme les autres. » (p. 85)

Langue

  • Registre de langue parfois familier, parfois courant, parfois soutenu.

    « Le criard du poste de pompiers sonnait à neuf heures tous les soirs pour indiquer aux enfants qu’il était temps de rentrer. » (p. 20)

    « En plus d’être la maison des choses mortes, comme les antiquités, l’archéologie, la numismatique et la philatélie, la Maison VIII pousse à franchir les grandes étapes de la dégénérescence et de la mort en vue d’une renaissance. » (p. 50)

    « – Fais-toi-z’en pas, je suis pas connu pour être un gars gêné. » (p. 139)
     

  • Calque de la langue acadienne dans les dialogues.

    « – Les Acadiennes aimiont beaucoup le rouge. Mais a n’aviont pas beaucoup, ça fait qu’a le portiont juste par petits morceaux. Des fois a le tissiont dans d’autre matériel pour que ça n’en faise plusse. » (p. 125)
     

  • Procédés linguistiques (p. ex., énumération, répétition) et figures de style variées (p. ex., comparaison, hyperbole, métonymie) qui mettent en relief les états d’âme des personnages et ajoutent de la couleur locale ou une pointe d’humour au texte.

    « Je parle bien sûr du Dieppe d’avant l’annexion de Saint-Anselme et presque même du Dieppe d’avant Lakeburn. Je parle du vieux Dieppe, du Dieppe Centre, c’est-à-dire de la paroisse Sainte-Thérèse, avec l’église Sainte-Thérèse longeant la rue Sainte-Thérèse, à côté de l’école Sainte-Thérèse. » (p. 9-10)

    « On y faisait notre apprentissage sous l’œil vigilant des deux madames Cormier, de madame LeBlanc, de mademoiselle Melanson, de mademoiselle Cyr et de madame Dawson. » (p. 18)

    « Je parle des entrailles de Dieppe, de l’odeur de l’échec, du complexe du héros et du fonctionnement délirant de nos forces et de nos faiblesses. » (p. 38)

    « L’énergique vendeur me bombardait tantôt de renseignements techniques auxquels je ne comprenais presque rien, tantôt de questions sur la nature de mon métier et sur l’utilisation que je ferais de mon cellulaire. » (p. 65)

    « Je me sentais grosse et divisée comme l’Afrique, affaiblie, envahie, mal coordonnée, primitive et paradoxale. » (p. 103)
     

  • Champs lexicaux évocateurs des deltas, de l’Acadie, de la mythologie et de l’astrologie.

    « Leurs écrits parlent aussi de vives-eaux et de mortes-eaux, de sédiments terrigènes et de floculation, de reptation et de sultation, de panaches turbides, de lagunes et de vasières, de ravins et de monticules. » (p. 13)

    « Dans un cas comme dans l’autre, il peut s’agir d’une tâche gigantesque, ce qui explique que les héros sont très souvent des individus au très long parcours, comme Hercule et Ulysse, les héros les plus célèbres de la mythologie classique. » (p. 44)

    « Sous le signe du Lion, la Maison V est celle de l’énergie vitale prolongée dans la génération suivante, soit par les enfants ou par des œuvres artistiques, littéraires ou scientifiques. » (p. 115)

    « Un goûter typiquement acadien – soupe du devant de porte, râpure, poutine à trou – avait été prévu au restaurant Le Clapet, après le passage dans l’aboiteau géant. » (p. 177)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de faire une recherche sur les deltas et sur leur importance dans le monde.
  • Inviter les élèves à comparer la lutte des Acadiens à celle des Franco-Ontariens pour conserver leur langue et leur culture.
  • Proposer aux élèves de faire une recherche sur l’agoraphobie (p. ex., définition, manifestations, effets négatifs, traitement).

Conseils d'utilisation

  • Présenter brièvement l’histoire des Acadiens et les particularités de leur culture avant de commencer la lecture.
  • Présenter le concept de phobies et demander aux élèves de deviner la signification des différentes phobies (p. ex., claustrophobie, hydrophobie, zoophobie, photophobie, agoraphobie).
  • Lire Un fin passage, de la même auteure, où plusieurs personnages reviennent.
  • Noter qu’il y a de nombreux passages traitant de l’astrologie (p. ex., p. 17 à 20, p. 27)