- Registre de langue parfois familier, parfois courant, parfois soutenu.
« Le criard du poste de pompiers sonnait à neuf heures tous les soirs pour indiquer aux enfants qu’il était temps de rentrer. » (p. 20)
« En plus d’être la maison des choses mortes, comme les antiquités, l’archéologie, la numismatique et la philatélie, la Maison VIII pousse à franchir les grandes étapes de la dégénérescence et de la mort en vue d’une renaissance. » (p. 50)
« – Fais-toi-z’en pas, je suis pas connu pour être un gars gêné. » (p. 139)
- Calque de la langue acadienne dans les dialogues.
« – Les Acadiennes aimiont beaucoup le rouge. Mais a n’aviont pas beaucoup, ça fait qu’a le portiont juste par petits morceaux. Des fois a le tissiont dans d’autre matériel pour que ça n’en faise plusse. » (p. 125)
- Procédés linguistiques (p. ex., énumération, répétition) et figures de style variées (p. ex., comparaison, hyperbole, métonymie) qui mettent en relief les états d’âme des personnages et ajoutent de la couleur locale ou une pointe d’humour au texte.
« Je parle bien sûr du Dieppe d’avant l’annexion de Saint-Anselme et presque même du Dieppe d’avant Lakeburn. Je parle du vieux Dieppe, du Dieppe Centre, c’est-à-dire de la paroisse Sainte-Thérèse, avec l’église Sainte-Thérèse longeant la rue Sainte-Thérèse, à côté de l’école Sainte-Thérèse. » (p. 9-10)
« On y faisait notre apprentissage sous l’œil vigilant des deux madames Cormier, de madame LeBlanc, de mademoiselle Melanson, de mademoiselle Cyr et de madame Dawson. » (p. 18)
« Je parle des entrailles de Dieppe, de l’odeur de l’échec, du complexe du héros et du fonctionnement délirant de nos forces et de nos faiblesses. » (p. 38)
« L’énergique vendeur me bombardait tantôt de renseignements techniques auxquels je ne comprenais presque rien, tantôt de questions sur la nature de mon métier et sur l’utilisation que je ferais de mon cellulaire. » (p. 65)
« Je me sentais grosse et divisée comme l’Afrique, affaiblie, envahie, mal coordonnée, primitive et paradoxale. » (p. 103)
- Champs lexicaux évocateurs des deltas, de l’Acadie, de la mythologie et de l’astrologie.
« Leurs écrits parlent aussi de vives-eaux et de mortes-eaux, de sédiments terrigènes et de floculation, de reptation et de sultation, de panaches turbides, de lagunes et de vasières, de ravins et de monticules. » (p. 13)
« Dans un cas comme dans l’autre, il peut s’agir d’une tâche gigantesque, ce qui explique que les héros sont très souvent des individus au très long parcours, comme Hercule et Ulysse, les héros les plus célèbres de la mythologie classique. » (p. 44)
« Sous le signe du Lion, la Maison V est celle de l’énergie vitale prolongée dans la génération suivante, soit par les enfants ou par des œuvres artistiques, littéraires ou scientifiques. » (p. 115)
« Un goûter typiquement acadien – soupe du devant de porte, râpure, poutine à trou – avait été prévu au restaurant Le Clapet, après le passage dans l’aboiteau géant. » (p. 177)