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Parfum de rose et de tabac

Les fragrances des roses recèlent bien des secrets. Pour Lysette, elles évoquent le parfum préféré de sa mère, To a Wild Rose, d’Avon. Son père, lui, dégageait un arôme de tabac, comme tous les hommes des années cinquante.

Après Saisons d’or et d’argile, Lysette Brochu tire à nouveau récits et anecdotes de son patrimoine familial où abondent drames et joies. Le cercle des amis n’est pas en reste et de touchants témoignages, livrés à la suite de décès, brossent des portraits colorés.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Autobiographie accompagnée d’une collection de photos personnelles et enrichie de textes divers parmi lesquels des lettres d’amour, des oraisons funèbres et des poèmes racontant la vie, les amours et les amitiés de l’auteure.

    « Les tableaux que je vous offre ici sont – comme le sont des instantanés, des images, des clichés – des fenêtres ouvertes sur des saisons de ma vie. » (p. 11)

    « Mon cher mari,
    Parfois, durant la nuit, avant d’éteindre ma lampe de lecture, je me penche sur toi, sans te toucher, et je te regarde dormir. » (p. 161)

    « Jamais je n’aurais pensé être ici en ce jour, à vous prononcer un éloge funèbre, à l’intention de mon ami André. » (p. 207)

    « Je referme le grand livre
    sur ton image jaunie… » (p. 334)
     

  • Narratrice participante dans le volet autobiographique; quelques séquences dialoguées intégrées aux anecdotes racontées; narration omnisciente dans certains textes composés en atelier d’écriture.

    « Aujourd’hui, grand-mère de quatorze petits-enfants, j’ai encore cette peur morbide, que la fatigue accentue impitoyablement, de perdre un de mes petits-enfants dans son sommeil. » (p. 82)

    « – On l’a forcée à venir avec nous autres. À cet âge, les jeunes ne veulent pas toujours suivre, me confie sa mère.
    – Ici? Mais où est-elle? dis-je.
    – Elle dort. Depuis quelques mois, Danielle est un peu rebelle. » (p. 166)

    « À dix-neuf heures, Linda a rendez-vous aux Belles gourmandes, restaurant situé à quelques pâtés de maisons de chez elle. » (p. 297)
     

  • Extraits de chansons et d’œuvres littéraires, placés en exergue ou dans le texte, permettant de bien saisir la personnalité de l’auteure et l’étendue de sa culture francophone.

    « Quelle magnifique soirée! Nos mains étaient jointes pendant toute la durée du spectacle. Jamais je n’oublierai la chanson :
    "Que serais-je sans toi,
    qui vins à ma rencontre…" » (p. 139)

    « Si Voltaire a affirmé :
    "L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer
    Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger." […]
    Aujourd’hui, je crois qu’il faut parler d’une création permanente et non d’une création du passé. Voir la création qui se continue, sans interruption, et y voir Dieu comme Source. » (p. 336-337)

    « Je regarde une rose et je suis apaisé.
    Victor Hugo   
    Du pain et des roses
    La Terre se meurt, levez-vous femmes de l’heure!
    Coupez le chou, chauffez la soupe, dressez la table. » (p. 349)
     

  • Textes présentés sans ordre précis; évocation d’événements et de rencontres le plus souvent datés, permettant de les situer dans le temps.

    « Ce matin, 2 janvier 2011, je lisais dans Internet :
    Une ex-enseignante de 73 ans a été tuée dans sa résidence d’Ancaster (Ontario) jeudi matin. Audrey Gleave… » (p. 49)

    « 1966. Jeune femme de vingt ans, en attente d’un emploi à temps plein, je remplaçais une enseignante… » (p. 85)

    « Un samedi de juillet 1959, mon père me parla du grand-oncle Ernest et de son épouse qui habitaient de l’autre côté de la rivière des Outaouais. » (p. 353)

Langue

  • Registre courant, émaillé de quelques mots ou expressions populaires, dans la narration; registre parfois familier, truffé d’anglicismes, dans le discours direct rapporté, ce qui atteste de la réalité linguistique de l’entourage de l’auteure.

    « Une floppée de jeunes gens seraient conviés au fameux party chez Marguerite. » (p. 75)

    « Leur parlure nous faisait rire souvent : la barouette, les atocas, les amanchures, les arêches de poisson, la bossuse, les bidous, la bouette, et encore… mais jamais un sacre ne venait enlaidir leur pensée. » (p. 20)

    « Peut-être aussi que j’vas prendre un appointement chez la coiffeuse, pour une coupe duck tail, ça c’est si le Steinberg me cédule pas un shift… » (p. 78)

    « Je pelletais des nuages, rêvant au jour où, moi aussi, je pourrais caresser l’oreille d’une société […] être l’héroïne d’une rencontre de liseurs et de liseuses. » (p. 262)
     

  • Écriture accessible au lectorat visé; répétitions fréquentes de certains procédés linguistiques (p. ex., métonymie, phrase nominale, énumération), tons variés (p. ex., lyrique, émouvant, didactique) témoignant des préoccupations et des passions de l’auteure.  

    « …ce qui m’a permis d’exorciser plusieurs fantômes de mon esprit. Baume salutaire sur une plaie de l’âme. Douleur pacifiée. » (p. 49)

    « Impérissable souvenir d’un après-midi de la crise du verglas. Merveilleux moment de complicité entre une mère et sa fille, une prof et sa caméragirl. » (p. 134)

    « Ce jour-là, cher enfant, tu riais, sous l’azur tranquille des premiers jours de janvier, dans ton pays de manguiers, de bananiers et de figuiers. […]
    Ce jour-là, alors que le soleil déclinait à l’horizon, tout un peuple s’arrêta! Des cris de terreur sortirent de milliers de gorges, la durée d’une interminable minute. » (p. 215)

    « – Pierre 1er, son vrai nom étant dom Pedro, épousa Constance de Castille dans un mariage de convenance. » (p. 244)
     

  • Vocabulaire simple et précis; champs sémantiques et lexicaux reliés, entre autres, à la religion catholique et témoignant des croyances de l’auteure.

    « Je me demandais comment le cinéaste arriverait à nous illustrer de façon moderne et actuelle, le premier grand commandement : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. » (p. 193-194)

    « Marie, s’il te plaît, nous sommes venus te rencontrer, tu t’en doutes bien, nous avons une faveur à demander. […] Dis à ton Fils que nous sommes bien indignes de faveurs divines, mais nous avons confiance en Sa miséricorde et en Sa toute-puissante bonté. » (p. 246)

    « Lorsque j’avais perdu mon sac d’école, vivement j’invoquais saint Antoine de Padoue… Je partais en voyage : "Saint Christophe… protégez-moi!" J’étais malade? "Bon saint Joseph… guérissez-moi!" » (p. 315)

Référent(s) culturel(s)

  • Innombrables référents de la francophonie canadienne et internationale parmi lesquels des lieux (p. ex., Hearst, Eastview, Ottawa, Hull, Québec), des artistes (p. ex., Gauguin, Van Gogh, Lamirande, Brel, Ferrat, Julien, Léveillé) et des écrivains (p. ex., Molière, Musset, Somain, Hugo, Duras).

Pistes d'exploitation

  • Après la lecture de certains textes tels que Mon Outaouais et Les mots, inviter les élèves à composer un texte argumentatif sur le choix de l’auteure d’appartenir à la francophonie canadienne et internationale.
  • Demander aux élèves de trouver et d’écouter certaines chansons mentionnées dans l’œuvre (p. ex., Toujours vivant de Michel Rivard et Gerry Boulet).
  • Demander aux élèves d’écrire un tableau de la vie d’un personnage de leur famille.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, parler de certains sujets délicats abordés dans l’œuvre (p. ex., prises de position de l’auteure par rapport à la religion).
  • Proposer aux élèves intéressés, la lecture d’autres œuvres de Lysette Brochu (voir l’annexe BIBLIOGRAPHIE/PUBLICATIONS aux pages 377 à 383).